MARCHE EN MÉMOIRE D’AMADOU KOUMÉ LE 13 MARS
Nous marcherons ensemble à l’occasion de la journée internationale contres les violences policières. le 13 mars à 14h au départ de la Gare du Nord à Paris.
Six ans après sa mort, un procès aura bien lieu dans l’affaire d’Amadou Koumé.
Amadou, alors âgé de 33 ans, est décédé dans la nuit du 5 au 6 mars 2015 au cours d’une violente opération de police. Menotté au sol par trois policiers, c’est finalement un agent de la brigade anti-criminalité qui a procédé à la clé d’étranglement qui lui a ôté la vie.
Laissé à plat-ventre durant plusieurs minutes, il est mort alors que le fourgon de police l’emportait au commissariat du 10ème arrondissement de Paris.
Alors que le procureur de la République avait initialement classé l’affaire sans suite le 9 novembre 2015, et que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu le 16 juin 2016 à l’absence de faute professionnelle, la famille d’Amadou n’a cessé d’exiger justice et vérité sur les circonstances de sa mort.
Et la lutte commence à porter ses fruits.
Suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 20 juin 2016, près d’un an et trois mois après la mort d’Amadou, pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et « non-assistance à personne en péril ».
Trois fonctionnaires de police ont été mis en examen, l’un en 2017 pour « coups mortels » et les deux autres en 2019 pour « homicide involontaire ». Dans une décision du 29 mai 2018, le Défenseur des droits recommandait en outre que des poursuites disciplinaires soit diligentées contre ces agents.
Aujourd’hui, l’instruction est close et un procès devrait bientôt se tenir.
Obtenir un procès lorsque la police tue, est un véritable combat, hélas souvent sans issue.
Alors que les non-lieux s’accumulent en faveur de policiers violents, l’ouverture d’un procès donne la possibilité de confronter ces policiers à leurs violences, de les exposer publiquement et de prendre la société à témoin, pour établir l’incontestable : la police a tué.
D’une part, les responsables de la mort d’Amadou doivent répondre de leurs actes, car le port de l’uniforme ne doit pas être un totem d’immunité, leur impunité garantissant la perpétuation des crimes.
Mettre les tueurs face à leurs actes, les confronter publiquement, c’est les sortir de l’ombre dans laquelle ils s’abritent.
D’autre part, exposer la Vérité, c’est aussi réparer la souffrance infligée à la famille Koumé.
Celle de perdre un proche, dans des circonstances troubles, sur lesquelles l’Etat cherche à maintenir une chape de plomb. Le procès permet de mettre la Vérité à l’agenda de l’Institution, alors même que celle-ci a tout fait pour l’étouffer.
Nous ferons savoir cette Vérité que l’instruction gardait au secret, le 13 mars 2021 lors de la marche en commémoration de la mort d’Amadou Koumé.
Cette manifestation s’inscrit dans les événements entourant la journée mondiale contre les violences policières.
Plus personne ne peut nier l’existence des violences et crimes policiers, qui touchent nos quartiers au quotidien depuis des décennies et qui s’abattent chaque jour davantage sur les militants et les manifestants.
Sans justice, pas de paix !
Rendez vous le 13 mars Gare de nord!
Justice pour Amadou ! Et pour toutes les victimes de violences policières !
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