A Reillanne les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas. La gendarmerie pourtant omniprésente le 21 mars, s’est faite très discrète ce matin. Les artistes de l’art vivant avaient de toute façon prévu de jouer la partition avec l’humour, la musique et les mots…
Pour l’humour on était, dès le monument aux morts, interpellé par des mens/womens in blacks semblant tout droit sortis d’un « 1984 » mâtiné de QR Codes et d’étranges détecteurs de rébellion. Un humour qui donne à réfléchir quand même… Que pourrait-il naître dans la tête d’un Darmanin ou d’un « Castaner 2 le retour »…
Une banderole proclamait:
« Des gardiens de la Paix, pas des forces de l’ordre »
Le ton est donné, Reillanne n’a pas envie de se faire envahir par une peur de mourir qui nous empêcherait tous de vivre.
La place de la Libération ne peut pas devenir la place de la répression. Elle est le cœur de notre agora, il est possible d’y retrouver les liens du vivre ensemble, avec le masque bien sur, mais aussi avec les rires, les chansons, la danse et la récolte des mots à venir, tout droit sortis de nos BAM.
C’est sur notre place, qu’entre les fromages et les légumes, merci aux forains, dimanche après dimanche on refait le monde, on se retrouve on se redonne de l’espoir… Merci aux artistes de l’art vivant, de leurs mille actes de résistances, de leur belle énergie, à Reillanne comme partout en France, merci de nous appeler au rêve, à l’imaginaire, au liens de notre commune humanité, à la réouverture des lieux de spectacle de culture…
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