Le Professeur Christian Perronne, auteur de « Décidément, ils n’ont toujours rien compris » (Albin Michel) et le médecin urgentiste Gérald Kierzek, directeur de Doctissimo, étaient les invités d’André Bercoff, jeudi 1er avril sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, « Bercoff dans tous ses états ».
Au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, instaurant un troisième confinement sur l’ensemble du territoire pour un mois minimum, le Professeur Christian Perronne et le docteur Gérald Kierzek reviennent sur cette décision.
« Une certaine forme de mensonge d’État »
Le professeur Perronne soupçonne « une certaine forme de mensonge d’État », en prenant pour exemple les prévisions de l’Institut Pasteur, en octobre dernier qui prédisait « 400.000 morts d’ici la fin de l’année 2020 ». « Je ne les ai toujours pas vus », souligne le professeur qui se souvient que le président de la République « s’était appuyé dessus pour le couvre-feu et le confinement, alors qu’on voyait déjà que les chiffres baissaient ». L’auteur confie avoir l’impression que « l’on recommence ce scénario alors que le nombre de morts est aujourd’hui plus faible qu’en novembre-décembre, qui était déjà plus faible qu’à la première vague ».
[#BercoffSudRadio] @andrebercoff – Le Pr #Perronne et le Dr @gkierzek : le débat !
🗣️ Pr Perronne "En mars, avril, les diagnostics étaient quasiment certains. Depuis quelques mois, on nous balance des chiffres de cas, de morts dues au #covid, on ne sait plus ce que ça représente" pic.twitter.com/L0XqOOeZ5W— Sud Radio (@SudRadio) April 1, 2021
Si le gouvernement alerte sur la tension dans certains hôpitaux, « les réanimations sont en tension depuis des années et des années », explique le professeur Perronne qui se souvient des premières déclarations d’Olivier Veran, l’année dernière, promettant de doubler le nombre de lits de réanimation dans l’année. « Il a continué à diminuer leur nombre », regrette le Professeur qui pointe « un discours incohérent ».
« Il faut arrêter de faire peur aux Français »
Le médecin se souvient également des infectiologues qui, en début d’année, disaient « qu’en mars ce serait l’hécatombe ». « Nous sommes le 1er avril, il y a encore des malades, des décès chez les personnes âgées ou à risque mais il faut arrêter de faire peur aux Français », estime le professeur Christian Perronne qui assure avoir « un discours très rassurant » en regardant les statistiques mondiales. « À part quelques exceptions, la mortalité est en train de chuter partout dans le monde, y compris en Europe », affirme-t-il.
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Pour Gérald Kierzek, qui s’estime assez d’accord « sur la vision globale » de l’épidémie avec le Professeur Perronne, « le virus a rendu fou tout le monde ». « Depuis un an, tout le monde bascule d’un côté alarmiste, rassuriste ou complotiste », déplore-t-il, admettant qu’il est « compliqué de garder la tête froide ». « Ce que je peux reprocher à Perronne, c’est d’être tombé dans un côté un peu trop rassuriste alors qu’il faut être rassurant », confie le fondateur de Doctissimo qui appelle à « ne peut pas non plus laisser filer l’épidémie ». Il dénonce « une tentative de prise d’otage du président de la République, par des tribunes » de médecins dans les médias. « Je trouve ça très choquant, les Français ne veulent pas être terrorisés, mais le Président avait cette pression extrêmement forte », déplore le docteur.
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