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Présent depuis 11 h 30, ce samedi matin, une quinzaine de Gilets jaunes, occupent le rond-point se trouvant à l’entrée de Cap Sud, à Saint-Maur. Ensemble, ils préparent un déplacement, le 1er mai, à Paris.
Depuis ce samedi matin, 11 h 30, Yann, la trentaine, fait partie de la quinzaine de Gilets jaunes qui a pris possession du rond point se trouvant l’entrée de Cap Sud à Châteauroux. Sur place, quelques chaises, une sono, un barbecue, une table avec des grillades, des boissons. Bref, de quoi tenir la journée malgré le vent glacial. » Nous attendons encore une dizaine de camarades, ajoute-t-il. Nous sommes là pour relancer le mouvement et dialoguer, voir comment l’on va s’organiser pour la grosse manifestation prévue à Paris, le 1er mai, organiser les premiers covoiturages, etc. C’est là-bas qu’il y a le pouvoir exécutif représenté par Monsieur Macron, et nous, on en veut au pouvoir. Le mot d’ordre, c’est on y va, on y reste ! «
Parmi les doléances des Gilets jaunes, le coût de la vie quotidienne reste en tête. » La vie est chère en France, se plaint Emmanuelle, figure connue du mouvement indrien. Moi j’ai 200 € d’impôts à la source. Et j’ai l’impression que depuis qu’il y a Macron c’est encore pire. » Pour la quadragénaire, il est temps de changer les institutions en place. « Il n’y a aucun candidat capable de répondre aux attentes des Français. Aucun. Personnellement, je souhaite que l’on mette en place le Référendum d’initiative citoyenne (R.I.C). Qu’une liste de citoyens se présente et qu’il nous questionne sur les décisions importantes, comme cela aurait dû être le cas, lors de l’imposition de la taxe carburant qui a donné naissance à notre mouvement. »
Les automobilistes klaxonnent les Gilets jaunes
Autant de revendications, toujours aussi vivaces et qui suscitent encore une certaine adhésion parmi les Indriens, à en juger par le nombre de coups de klaxons donnés par de nombreuses voitures au moment de passer le rond-point. Une musique qui fait plaisir aux Gilets Jaunes, à laquelle ils répondent avec enthousiasme par de grands saluts de la main et des vivats.
Et pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que la mouvance, populaire à ses débuts a pris du plomb dans l’aile depuis quelques mois. La faute à qui ? Le Covid-19, la lassitude ou la difficulté à s’exprimer d’une seule et même voix. » Par essence, notre mouvement est hétéroclite, car il rassemble tous les bords politiques, même les abstentionnistes. Or le système français n’a pas les institutions pour organiser ses opinions divergentes. Il y a deux solutions. Soit les politiques nous écoutent et changent le pays, soit il y a aura une révolution », prédit Yann.
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