Dans un entretien au « Monde » publié le 11 mai, l’insoumis acte sa rupture avec la majeure partie de la gauche, tirant à boulets rouges sur le PS et EELV.
Par LePoint.fr
« Je n’ai pas l’intention de transiger ». Le message de Jean-Luc Mélenchon dans une interview accordée au Monde, et publiée mardi 11 mai, est sans ambiguïté, de même que les flèches qu’il décoche à l’essentiel des autres partis de gauche. Le leader de la France insoumise ne rejette pas toute entente avec ceux qui veulent une « rupture », mais exclut des accords avec la gauche qui joue le jeu du capitalisme.
Il tance ainsi « le PS, social libéral, promis à une extinction plus ou moins rapide », ou une nouvelle fois « les écologistes (qui) ont un avenir aussi longtemps qu’on ne les voit pas à l’œuvre ». « Que veut dire une écologie politique qui transige avec les multinationales, et qui méconnaîtrait la nécessité de la souveraineté du peuple en toutes circonstances ? Le capitalisme écologique de bonne volonté, ça n’existe pas », tranche-t-il. De cette « gauche traditionnelle », il juge qu’elle ne cherche qu’à « se partager des places et faire un texte qui n’empêche personne de dormir. Ça ne sert à rien, sinon à dégoûter les gens ».
Des alliances encore possibles ?
Candidat le mieux placé de la gauche à la présidentielle 2017 après le naufrage du PS, Jean-Luc Mélenchon semble cependant prêt à accueillir ceux qui ont comme lui une « culture de la rupture et de l’exigence d’inventer une autre forme de vie en société ». Il cite Benoît Hamon ou Sandrine Rousseau. Concernant cette dernière, il va jusqu’à dire que « si elle gagne la primaire des Verts, ça ouvre des possibilités qui n’existent pas autrement ».
Le jugement est un peu moins sévère concernant le PCF, bien que Fabien Roussel ait acté le 9 mai l’absence de candidature unique à gauche en 2022 en se présentant. « Cette décision signifie que le PCF choisit un rôle diminué. Au plan politique, c’est une difficulté de plus pour moi ; au plan humain, c’est un crève-cœur. Mais des milliers de communistes vont continuer le combat avec nous jusqu’à la victoire », croit savoir Jean-Luc Mélenchon.
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