(infos en parties reprises du site La Bogue)
Gentioux (23), 6h du matin : de nombreux véhicules de police et gendarmerie bouclent le village du Mont. Une maison est perquisitionnée, une femme entendue. Tout le voisinage est confiné de force dans son logement, et toute entrée dans le village est barrée.
Certaines personnes s’inquiètent de cette situation. Vers 9h, alors que perquisition et interrogatoire se poursuivent, mais la route rouverte, une trentaine de personnes des environs s’est rassemblée pour exprimer sa méfiance envers cette opération, qui consiste tout de même à interpeller… l’institutrice et directrice de l’école du village.
Gentioux, mardi 15 juin, 6h du soir : derrière la statue du gamin du monument aux morts qui lève le poing en direction de l’inscription « Maudite soit la guerre », plus d’une centaine de personnes sont réunies sous les tilleuls devant l’école : on se donne rendez-vous mercredi matin à Limoges devant le commissariat où doivent être entendus des interpelés.
Des opérations similaires ont été menées dans le nord-ouest de la Haute-Vienne au même moment, conduisant au total à l’arrestation de 6 personnes gardées à vue jusqu’à 96 h.
L’enquête est sous le régime de l’antiterrorisme. Les policier.e.s et gendarmes qui sont intervenu.e.s étaient notamment des membres de la SDAT (Sous-direction de l’antiterrorisme à Levallois-Perret) et du PSIG (Peloton spécial d’intervention de la gendarmerie), armés, gilets pare-balles, cagoulés, équipés de gazeuses. Elle est menée par deux juges d’instruction, dont un spécialiste de l’« anti-terroriste ».
Les faits reprochés sont des dégradations de biens, à savoir l’antenne-relais des Cars près de Limoges et des véhicules appartenant à Enedis, en janvier 2020 et janvier 2021.
Tout ça à trois jours des élections.
Les morts, pendant ce temps, c’est ceux d’un système hospitalier consciemment démantelé, d’un système social en état d’abandon manifeste, et d’un système politique pour qui l’insécurité n’est jamais la précarité, la galère, la misère ou la planète détruite.
Ce mercredi 16 juin de 9h jusqu’en début d’après-midi, entre 50 et 80 personnes se sont rassemblées pour avoir des informations sur la situation des 6 inculpés et pour dénoncer ces méthodes policières : à midi nous n’avions que des nouvelles de Marie-Claire et nous ne savons pas où sont détenus les autres… On a appris que 2 autres lieux ont été perquisitionnés avec ordinateurs saisis (chez des personnes qui sont notoirement non-violentes, comme les inculpés)
Nous ne nous laisserons pas terroriser !
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