Les crises: Revue de presse du 06/06/2021

[ad_1] 2021-06-06 06:50:47 Les Crises

DÉMOCRATIE

Manifestation de la police : les chaînes d’info co-écrivent l’histoire avec les syndicats de police

« Le 19 mai, comme cela n’aura échappé à personne, les syndicats de police organisaient une manifestation devant l’Assemblée nationale à grands renforts de moyens (camion-tribune, écran géant, etc.) afin de commémorer la mémoire de leurs collègues morts en service au cours de dernières semaines, mais surtout de dénoncer un supposé laxisme judiciaire, tout en réclamant un énième durcissement du droit pénal. Une mobilisation très politique par ses mots d’ordre donc, bien peu respectueuse des coutumes « républicaines », largement inspirée et soutenue par l’extrême droite, et ralliée par le ministre de l’Intérieur, mais également par des figures issues de « partis de gouvernement » – y compris « de gauche » (PCF, EELV, PS). Malgré la portée symbolique et politique peu commune de cette manifestation, le récit en continu et en direct qu’en firent les chaines d’information fut d’une complaisance, d’une bienveillance et d’une empathie qui tranchaient pour le moins avec le ton réservé aux mobilisations populaires. »

Source : ACRIMED

Populismes en Inde et au Brésil : l’indigence des analyses médiatiques

« Quel est le point commun entre l’Inde et le Brésil ? A priori, aucun : tout semble séparer ces deux pays. Leur traitement médiatique récent tend pourtant à les rapprocher. Il s’agirait dans les deux cas de grandes démocraties, dirigées depuis peu par des personnages autoritaires, et confrontées à une catastrophe sanitaire sans précédent face à la pandémie de Covid-19. De là à présenter l’hécatombe comme une conséquence logique de l’élection de « populistes » tels que Narendra Modi et Jair Bolsonaro, il n’y a qu’un pas, que certains médias franchissent allègrement. »

Source : Le Vent se Lève

ENVIRONNEMENT

Le réchauffement climatique au Groenland atteint un point de non-retour

« Il est peut-être déjà trop tard et ce constat n’a malheureusement rien de théorique. C’est le bilan tiré par plusieurs études minutieuses, publiées récemment dans des revues scientifiques d’envergure internationale. Le Groenland se situe aujourd’hui à un point de bascule, ou du moins s’en rapproche dangereusement. Sa surface s’est réchauffée de 2,7 °C depuis 1982 et sa calotte glaciaire fond déjà sept fois plus vite que prévu, à un rythme jamais observé depuis 12 000 ans. Mais l’ampleur de la catastrophe pourrait être encore bien pire, a-t-on appris ces derniers jours. Une série de phénomènes climatiques aggrave la situation actuelle et nous entraîne sur un terrain inconnu, où les réactions en chaîne risquent d’avoir de graves conséquences. »

Source : REPORTERRE

EUROPE

Pétrole, Union européenne : There will be blood (ça va saigner)

« Le spectre du déclin plane sur la production de pétrole des fournisseurs de l’UE. Les seize premiers pays qui fournissent à l’UE 95% de son pétrole brut sont : Russie, Irak, Arabie Saoudite, Norvège, Kazakhstan, Nigeria, Libye, Azerbaïdjan, Iran, Royaume-Uni, USA, Mexique, Algérie, Angola, Koweït et Égypte. La liste ne comprend donc pas d’importants producteurs comme le Canada et le Venezuela. Les perspectives de production agrégée de brut conventionnel (hors schiste US) de ces seize pays augurent « au mieux d’une stabilité jusqu’en 2030 » avant un déclin « marqué et irréversible » au cours de la décennie suivante, selon l’ étude publiée par le thinktank The Shift Project à partir de la base de données pétrolières de la société norvégienne Rystad Energy. »

Source : Les Echos

Injure démocratique du traité de Lisbonne : qui a fait quoi ?

« Le 29 mai 2005, le peuple français avait explicitement par une large majorité rejeté le Traité Constitutionnel Européen. Le sens de ce vote obtenu par référendum c’est-à-dire par l’arbitrage ultime de la souveraineté populaire était clair : le refus de la voie empruntée par le TCE visant à confisquer au peuple français sa souveraineté sur le territoire national. Par l’ossification définitive dans des traités irréformables, des questions relevant auparavant de la délibération des citoyens de notre pays. »

Source : Vu du Droit

FRANCE

Pourquoi Emmanuel Macron s’intéresse-t-il tant au vote des jeunes ?

« Emmanuel Macron est en campagne auprès des moins de 30 ans, c’est un fait qui n’aura échappé à personne ces dernières semaines. Entre un Pass Culture de 300€ annoncé à grand renfort de stories sur Instagram s’inscrivant dans les codes et les références culturelles de cette génération, et l’annonce de la création d’un Pass sport de 50€, le terrain était préparé pour finir sur l’apothéose de cette séquence de communication : sa vidéo avec les Youtubeurs Mcfly et Carlito, tournée à l’Elysée. Une séquence qui n’aura pas manqué de faire réagir tant elle s’inscrit dans les codes de la publicité pour rompre avec ceux du politique, et qui laisse de nombreux observateurs entre rage et perplexité face à une nouvelle façon de faire de la communication politique. »

Source : Blast

La France est l’un des rares pays au monde à ne pas reconnaître la Palestine comme un État

« Il ne s’agit donc plus de dire mais de confronter. Quelle civilisation bombarde des hôpitaux, des écoles, des civils et tue plus d’une soixantaine d’enfants en une semaine en toute impunité ? Qui décide que la violence est légitime pour les uns lorsqu’elle ne l’est pas pour les autres ? Alors que la situation Israël – Palestine est définie dans de nombreux médias comme un « conflit insoluble », nous laissons aujourd’hui la parole au collectif citoyen indépendant Les Nuits Blanches dont le travail sur le terrain en Palestine leur a permis de mieux comprendre la réalité de cette guerre pour les habitants. Sous les bombes ou dans le moindre aspect de leur quotidien, les Palestiniens sont victimes de l’Occupation israélienne expliquent-ils. »

Source : LA RELEVE ET LA PESTE

Les trois clés pour la souveraineté numérique

« Aujourd’hui, des entreprises françaises stockent leurs données sur les clouds d’Amazon (AWS), de Google ou de Microsoft et de nombreux Français échangent quotidiennement sur des messageries et applications qui collectent leurs données pour les partager avec les GAFAM. Mais comment agir pour que les solutions françaises et européennes deviennent une évidence et un réflexe pour toute la population ? »

Source : La Tribune

GÉOPOLITIQUE

Illusion et désillusion d’une Grande Syrie arabe

« La Syrie et le Liban sont deux régions où la France dispose de liens historiques et culturels importants. Durant la Première Guerre mondiale, elle a tenté de faire valoir ses intérêts en permettant la création d’une Grande Syrie arabe. Une tentative qui a certes échoué, mais qui a malgré contribué à façonner le visage actuel de la région. »

Source : Conflits

MATIÈRES PREMIÈRES

L’eau se transforme-t-elle en pétrole ?

« Plus il y a de pétrole, moins il y a d’eau, comme la nature est joueuse. Bien que notre planète soit recouverte d’or bleu, l’eau potable n’en représente que 6%. L’Arabie saoudite brûle des millions de barils pour dessaler ou pomper l’eau nécessaire aux besoins de sa population et a produire de la vapeur pour extirper le brut du sous-sol. Les gisements pétroliers de Bassorah manquent d’eau. Le manque d’eau devient un obstacle à la vie et donc à l’exploitation des gisements dans la deuxième plus grande ville irakienne. Le pétrole tient encore son bras de fer contre des étés de plus en plus chauds. Dès que la pression sera trop forte, ces pays verront leurs populations fuir leurs contrées devenues invivables. Sans pétrole, pas d’eau et vice versa. »

Source : 2000 Watts

RÉFLEXION

Filmer la misère du journalisme politique

« Dans le documentaire Première Campagne (2019), Audrey Gordon suit la journaliste Astrid Mezmorian, en charge pour France 2 de la couverture de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Un film qui illustre, à son insu, le naufrage d’un certain journalisme politique. C’est un petit bijou offert à la critique des médias. Un très bon documentaire [1], pour sûr, qui n’en reste pas moins (contre sa volonté) une impeccable illustration des travers du journalisme. En tout cas, d’une partie d’entre eux : manipulation de l’information, mimétisme qui préside à sa fabrication, domination des chefferies éditoriales, division jusqu’à l’absurde du travail, bricolage, obsession du temps court et urgence permanente, décrites comme une sorte de « fatalité » par ceux qui la subissent, pour le plus grand bonheur des directions médiatiques acquises à la politique du « faire plus avec moins ». À partir de septembre 2016, quoique principalement centré sur les mois de mars-avril 2017, Première Campagne suit donc la route d’Astrid Mezmorian. »

Source : Acrimed

La plateformisation du capital

« Il y a vingt ans, Michel Houellebecq publiait « Plateforme» , un roman qui a pour terme l’organisation mondialisée du tourisme sexuel, en liaison avec un grand groupe hôtelier. Cet aspect du processus de production de la plus-value, s’il a certainement pris pas mal d’ampleur avec Internet, n’est certes pas le secteur principal de l’accumulation du capital, mais la forme de rapports sociaux qu’il implique s’est passablement généralisée. Le mode de production capitaliste aujourd’hui est largement dominé par les plateformes devenues les plus grands centres d’accumulation. Comme les proxénètes branchés du roman de Houellebecq, les plateformes mettent en relation acheteur et vendeur encaissent la part du lion des fruits de ce commerce. On accordera que le marché de la prostitution n’a rien d’un marché libre où acheteurs et vendeurs se rencontrent et passent librement contrat. Il en va de même avec la plateforme. »

Source : LE COMPTOIR

Comment résonner avec le monde ?

« Dans son dernier ouvrage, Rendre le monde indisponible (La Découverte, 2020), le sociologue allemand ­Hartmut ­Rosa postule que le projet moderne de mise à disposition du monde par la technique aliène l’homme. Le développement du tourisme de masse apparaît comme symptomatique de cette tendance qui substitue au désir de relation authentique un désir d’objet marchand. La démocratisation des transports aériens, avec l’émergence des compagnies low cost dans les années 1990, a rendu le monde beaucoup plus accessible qu’il ne l’était auparavant. Autrefois réservés aux personnes aisées, les voyages en avion se sont retrouvés à la portée de l’ensemble de la classe moyenne occidentale. Dès lors, ce qui était auparavant une activité exceptionnelle (se rendre à New York ou à Shanghai) est devenu quelque chose de banal. Sans même parler des conséquences environnementales du développement du tourisme de masse, cette banalisation entraîne un bouleversement de notre relation au monde. »

Source : SOCIALTER

SOCIETÉ

VUES D’AILLEURS

Ces Gaulois vendus à Rome [Audio]

« « La première trahison est irréparable », disait Milan Kundera.
Face à l’ancienne fureur guerrière, le sac de Rome en 390, la prise de Delphes en 279, la société gauloise se serait-elle ramollie dans les années 60 avant notre ère ?
Vercingétorix devant ses troupes l’aurait dit « la Gaule unie, formant une seule nation, animée d’un même esprit, peut défier l’univers »… Certes, mais l’esprit n’y était déjà plus ! Le discours savant, évoque souvent une Gaule prête à rentrer dans l’histoire, peut-on, tout au contraire, envisager des élites gauloises livrant leur pays à César ?
Omniprésente, la trahison se pratique de toute part dans la Guerre des Gaules, à l’image de Litaviccos, parjure frère de Rome. Triomphe de l’impérialisme romain, Alésia peut-elle être vue comme la victoire des élites « collaborationnistes » gauloises ?
Depuis peu, les archéologues entrevoient ces soldats vendus à Rome, un cavalier gaulois à Paris, la solde de soldats auxiliaires de Rome à Basing en Moselle… » [Archive qui m’a semblé présenter bien des points communs avec ujourd’hui…]

Source : Inrap & France Culture

ÉCONOMIE

La pénurie de puces électroniques révèle la dépendance technologique des pays occidentaux à l’Asie

« En plus de reposer sur la concurrence quasi-irrattrapable d’une poignée d’usines dans le monde, cette organisation se révèle encore complètement déconnectée de sa responsabilité écologique. Bois, cuivre, puces électroniques… La planète entière est touchée par une pénurie de biens. En cause : les décisions humaines prises durant la pandémie, des catastrophes naturelles, ainsi qu’une logique de production du « juste-à-temps » et d’ultra-spécialisation des secteurs. Parmi les biens les plus recherchés, les puces électroniques sont devenues particulièrement cruciales dans le fonctionnement de nos sociétés ultra-numérisées. Les dirigeants des pays occidentaux souhaitent donc retrouver leur souveraineté technologique, mais se heurtent à un écueil majeur : leur impact social et environnemental. »

Source : LA RELEVE ET LA PESTE

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