« L’union de la gauche » derrière un ex-macroniste au 2nd tour des régionales

[ad_1] 2021-06-25 22:52:55 Revolution Permanente

La conférence de presse commune de Matthieu Orphelin (à droite) et Guillaume Garrot lundi 21 juin à Nantes pour annoncer la fusion des listes EELV-LFI et PS-PCF au second tour des élections régionales en Pays de la Loire. Crédit photo : Franck Dubray / Ouest France

Les élections régionales en Pays de Loire, à l’image de la réalité hexagonale, ont consacré une très forte abstention atteignant 69,27% du corps électoral et la victoire de la liste LR menée par Christelle Morançais avec 34,3% des voix. En deuxième et troisième position, les deux listes de la gauche institutionnelle obtiennent respectivement 18,7% des voix pour la liste EELV-LFI menée par Matthieu Orphelin, et 16,32% pour la liste PS-PCF menée par Guillaume Garot. Dans la région, le RN atteint 12,54% et la liste LREM de François de Rugy de LREM, à l’image de la claque reçue par le parti du président de la République pour ces régionales, atteint seulement 11,97% des voix exprimées.

Dans cette configuration, les Pays de la Loire seront aussi le théâtre d’une « union de la gauche » et de la fusion de la liste PS-PCF de Guillaume Garot avec celle EELV-LFI de Matthieu Orphelin afin de « faire basculer la région à gauche ». Une alliance dans laquelle la France Insoumise s’est rangée bien avant le premier tour derrière Matthieu Orphelin en avril dernier.

C’est donc un ex-marconiste –qui dans le cadre de son mandat de député a voté l’ensemble ou presque des lois avancées par la macronie depuis 2017 et donc notamment la loi ORE, instaurant la sélection à l’université, mais aussi le pacte ferroviaire, la loi Blanquer, la loi travail XXL, la suppression de l’ISF, la ré-forme de la Sécurité sociale, ou encore la privatisation de l’Aéroport de Paris, etc.- qui mènera l’ « union de la gauche » en Pays de la Loire. Une perspective qui pourtant déjà en avril réjouissait la FI qui déclarait alors :« ce rassemblement [répond] à l’aspiration des citoyens de voir les forces écologiques et de gauche s’associer pour réussir ensemble et porter une alternative aux trois droites (LREM, LR et droite dure, RN) ».

Aussi, il n’est pas surprenant qu’à son tour le PS, gauche néolibérale de la loi travail imposée à coups de matraques et de 49.3 ou de la déchéance de nationalité se rallie à la liste d’EELV menée par un ancien macroniste. Ainsi donc d’Olivier Faure, le secrétaire général du PS,, qui s’est félicité du « symbole extraordinaire, arc-en-ciel, rouge, rose, vert d’un avenir où une coalition peut se construire » à Fabien Roussel, le candidat PCF aux présidentielles de 2022, qui a appelé à voter pour une « écologie et gauche ensemble, solidaire et citoyenne » et évoqué « un incroyable défi »[…] les barons de la gauche institutionnelle ont cette semaine défilé pour apporter leur soutien à la liste d’alliance. Et pour cause, en PACA le PCF va jusqu’à appeler à voter pour LR en région PACA. En arrière-plan ces régionales constituent un laboratoire pour 2022 et comme en Ile de France, il semblerait que les « photos de famille » donnent le ton pour les présidentielles et une indication des rapports de force entre les différents tenants de la gauche institutionnelle.

Dans tout cela, la FI n’hésite pas à se compromettre avec la gauche social-libérale avec laquelle le parti de Jean Luc Mélenchon promettait de se construire en rupture, et ce pour quelques sièges au conseil régional. Agitant la lutte contre l’extrême droite, dont les résultats au premier tour sont la marque d’un certain effritement, la FI mène une politique qui ne peut que renforcer les partis qui ont orchestré les attaques sécuritaires, racistes et néo-libérales ces dernières décennies. En cela, la FI joue le jeu électoral de la Vème république et finit même par soutenir le pouvoir dominant.

Ces opérations arithmétiques sont loin de répondre aux besoins et aspirations de notre classe. S’il y a bien un indicateur que l’ensemble de la classe politique devrait tenter de saisir après ces élections, c’est l’abstention record et ce qu’elle exprime du désintérêt, voire de la nausée profonde que provoquent ces compétitions de la bourgeoisie pour gérer ses affaires, de cette course à la position et à la place que la politique politicienne mène depuis si longtemps. A contrario de toute solution dans les urnes, et encore moins par un vote en faveur de ceux qui ont été les instigateurs des attaques néolibérale contre notre camp social, la seule résolution se trouvera dans la rue et sur le terrain de la lutte des classes, en toute indépendance des institutions, par la mobilisation contre Macron et son monde.

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