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- 23 août 2021
L’ambiance restait bon enfant, les patiences ne s’étaient pas encore émoussées.
Les manifestations anti-pass sanitaire continuent chaque samedi. Les manifestants se sont partagés entre Digne et Château Arnoux Saint-Auban (Alpes-de-Haute–Provence) ce samedi en début d’après-midi. Le monument aux morts pacifiste a été volontairement choisi et des chants retentissent dans les haut-parleurs en attendant les retardataires qui arrivent pour certains au pas de course. Les drapeaux flottent mollement dans l’air étouffant de cette journée d’été. Parmi tous les slogans affichés, on remarque une question au ton cynique et cinglant faisant référence à une actualité de plus en plus pressante et préoccupante : « Et le climat, on le vaccine ? » L’ombre des arbres est bienfaisante et tous essaient de se mettre à l’abri du soleil.
Le premier à parler se fait appeler Papé Del Casa. Expliquant pourquoi avoir choisi comme lieu de rendez-vous le monument aux morts pacifiste, il dit : « Nous voulons montrer aux autorités que nous ne voulons pas la guerre. Nous voulons retrouver notre liberté d’action par l’apaisement, par le dialogue et par la pédagogie pour construire le monde de demain. » Il insiste pour que les interventions restent apolitiques. Petite mise au point : « Nous ne sommes pas contre le vaccin. »
Puis il ajoute : « Nous sommes contre l’obligation vaccinale, contre le pass sanitaire, contre le port de la muselière d’État, contre le couvre-feu, contre le confinement qu’ils nous préparent… » Il rappelle que les médecins ont prêté le serment d’Hippocrate, « ils doivent soigner quiconque se présente avec ou sans pass sanitaire. » Il porte de nombreuses accusations. Rumeurs ? Suppositions ? Complotisme ? Il assure qu’il est allé fouiller sur Internet toutes les informations qu’il va délivrer tout au long de son discours, reprochant des dépenses colossales qui n’ont pas été utilisées pour doter en moyens humains et financiers les hôpitaux.
Si la manifestation a commencé sur un ton festif, les visages sont rapidement devenus graves dès que les discours ont commencé. L’inquiétude est très présente à laquelle se mêle une colère qui reste sourde et mesurée. Ils ont été plusieurs à s’exprimer. La marche qui a suivi les discours s’est achevée par un retour au monument aux morts pacifiste en fin d’après-midi. Les chansons et la musique étaient toujours là, avec un nombre de manifestants en baisse après plusieurs heures passées ensemble.
Françoise LATOUR
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