Les bras m’en tombent.
Dans le reportage de Complément d’Enquête diffusé le 9 Septembre dernier, les autorités sanitaires apparaissent impuissantes face à des Big Pharma qui accumulent les morts en même temps que les dividendes.
Mais combien de propositions avons-nous fait à l’Assemblée nationale, rejetées par le gouvernement et la majorité, pour inverser le rapport de force !?!
Je pense à notre proposition de loi demandant de planifier la création d’un Pôle public du médicament notamment pour les produits de santé d’intérêt thérapeutique majeur les plus menacés de pénurie.
Je pense à notre amendement réclamant la transparence sur les financements publics à la recherche bénéficiant aux industries pharmaceutiques pour que le CEPS (Comité économique des produits de santé) puisse négocier plus facilement les prix.
Dans la même optique, je pense à notre amendement exigeant de prendre en compte toutes les informations économiques autour des médicaments pour faire la lumière sur les dépenses réelles des firmes.
Je pense aussi à notre amendement rappelant systématiquement la possibilité de recours à la licence d’office comme le prévoient le code de propriété intellectuelle français et le droit de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en cas de non-divulgation des informations par les industriels.
Mais combien de propositions avons-nous fait à l’Assemblée nationale, rejetées par le gouvernement et la majorité, pour inverser le rapport de force !?!
Je pense à notre demande exigeant des stocks de 4 mois obligatoires comme réclamés par l’ensemble des associations du secteur. Le Ministre Olivier Véran s’est assis sur le vote des parlementaires.
Je pense à notre proposition disposant qu’en cas de non-respect des quantités de stocks exigées des industriels, la réquisition des moyens de production présents sur le territoire national soit automatique, afin de permettre la production des médicaments nécessaires.
Il faut en finir avec l’attentisme face aux labos !
Chaque fois nos propositions sont rejetés par un gouvernement qui préfère s’écraser, englué qu’il est dans son idéologie néolibérale du laisser-faire.
En Mai 2019, la France s’était pourtant engagée devant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour plus de transparence dans le secteur du médicament. Depuis, rien n’a été fait !
En 2020, près de 2500 médicaments ont connu une pénurie en France, 6 fois plus en 4 ans, 30 fois plus en 10 ans. Un quart des français ont déjà été concernés !
Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a beau jeu dans ce Complément d’Enquête d’affirmer qu’elle n’y peut rien car elle n’est pas Ministre de la santé. C’est aussi son rôle, la régulation du marché pharmaceutique, au même titre que le Ministre de la santé Olivier Véran.
Aujourd’hui les brevets sur les vaccins contre le Covid-19 ne sont toujours pas levés ! Qu’il semble loin le temps où l’intérêt général primait (parfois) sur les intérêts particuliers…
J’ajoute qu’il est absolument faux d’affirmer que le budget de la Sécurité sociale pour les médicaments a augmenté pour la première fois en 2021 puisque 640 millions d’euros d’économies ont été votées sur ce budget l’an dernier.
Quand le vaccin contre la tuberculose a été créé il y a un siècle, ses inventeurs, Calmette et Guérin, avaient refusé de déposer un brevet dessus de manière à en faire profiter un maximum de personnes dans le monde. Aujourd’hui les brevets sur les vaccins contre le Covid-19 ne sont toujours pas levés. Qu’il semble loin le temps où l’intérêt général primait (parfois) sur les intérêts particuliers…
Il est temps de sortir de l’impuissance politique face aux laboratoires pharmaceutiques ! Il est temps d’éloigner Emmanuel Macron et ses amis des labos des prises de décision concernant notre santé. Il est temps de refaire de notre santé un bien commun.
Nos vies ont plus de valeur que leurs dividendes !
Nos vies ont plus de valeur que leurs dividendes !
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