Un message de mon ami , petit fils d Aime Cesaire qui montre combien les signes de cette souffrance sont profondes. Attention à ne pas faire n importe quoi ,surtout sur cette île qui a prouvé par son histoire sa détermination à lutter contre toutes les formes d oppression.
Bonjour Philippe, j’espère que tu vas bien.
La situation en Guadeloupe est très tendue socialement. Les médias laissent entendre que ce sont des émeutes qui sont à l’origine des pillages en Guadeloupe. Ce qui est faux. Il y a des barrages sur les axes routiers tenus par les manifestants. D’autres tenus par des jeunes désœuvrés, des laissés pour compte de la société. 60% de chômage chez les jeunes. Et puis la nuit, la délinquance est présente. Elle s’attaque aux biens de consommation fruit de leur frustration. Les banques, les magasins de téléphonie, les supermarchés. Ce sont des gens en marges des revendications des syndicats et que les forces de l’ordre laissent agir volontairement pour discréditer le mouvement social. Cela a eu pour effet de remettre en place un couvre-feu. Il n’y a de la part de l’Etat qu’une réponse violente. Les pilleurs justifiant cette réponse.
Ça les arrange de faire l’amalgame.
Cela leur permettra de justifier la répression de façon violente. Nos élus pourtant favorables au pouvoir sont très inquiets. Jusqu’à présent ils s’étaient tus .
Le problème de la Guadeloupe dépasse la lutte contre la vaccination obligatoire et le pass sanitaire. C’est le résultat d’une gestion du pays qui est toujours restée coloniale avec l’idée que depuis Paris, ils savent ce qui est bon pour nous.
De plus le génocide par substitution dont parlait mon grand-père est encore de mise. Les média locaux nous montrent régulièrement des jeunes qui sont partis et qui ont réussi en France. Les européens achètent des terres et s’installent en Guadeloupe.
Ils trouvent facilement des emplois et le plus souvent à responsabilités.
Alors le pays se clive.
Tant que l’on aura pas réglé le problème colonial, on ne pourra rien régler.
Bien à toi,
Jean-Marc Cesaire
Un message de mon ami , petit fils d Aime Cesaire qui montre combien les signes de cette souffrance sont profondes. Attention à ne pas faire n importe quoi ,surtout sur cette île qui a prouvé par son histoire sa détermination à lutter contre toutes les formes d oppression.
Poster un Commentaire