Avenir « en jaune », « Gilets jaunes Lives Matter », « dissolution de l’Assemblée nationale », c’est avec ces slogans que les « gilets jaunes » sont descendus dans la rue en France pour la première fois depuis le déconfinement.
Presque deux ans après le début de leurs manifestations, les « gilets jaunes » sont redescendus dans les rues de Paris et de plusieurs villes de France, poursuivant leur appel à des réformes politiques et sociales, leurs inquiétudes étant renforcées par la crise économique qui s’annonce dans le contexte de pandémie de coronavirus. Globalement, ils n’étaient pas très nombreux et les tensions redoutées par le gouvernement n’ont pas eu lieu.
Il y a eu des tensions limitées à Paris. La préfecture de police a annoncé sur son compte Twitter qu’en fin de journée, les policiers et les gendarmes avaient arrêté 256 personnes à Paris et que 134 personnes étaient en garde à vue. Alors que plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées place Wagram, dans l’ouest de la capitale, point de départ d’une des deux manifestations autorisées, la police a procédé à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants.
Une seconde manifestation autorisée – entre la place de Bourse, dans le centre de Paris et porte de Champerret – rassemblait dans le calme plusieurs centaines de personnes. L’humoriste Jean-Marie Bigard, qui s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle, a renoncé à y participer après avoir été conspué par des « gilets jaunes ».
Plus de justice sociale
Les bannières déployées par les manifestants à Paris comme ailleurs en France appelaient à plus de justice sociale, avec des demandes de vivre dans la dignité, des appels à la dissolution de l’Assemblée nationale et l’expression des inquiétudes pour l’avenir.
Les mots d’ordre scandés pour ce 12 septembre reprenaient les revendications habituelles des « gilets jaunes », comme le changement de Constitution par référendum, l’amélioration du pouvoir d’achat.
Certains slogans étaient plus imprégnés des derniers développements de l’actualité. Quelques slogans épars disaient « No masques, No vaccins », d’autres faisaient référence au mouvement Black Lives Matter, en faveur de l’égalité des Noirs aux États-Unis, ou bien s’inspiraient, en scandant « All Power To The people » d’un leitmotiv des Black Panthers.
Alors que plus de 1 000 manifestants sont rassemblés à Paris, des rassemblements avaient également lieu à Nancy, Toulouse, Quimper, Nantes, Valence et Voujeaucourt, dans le Doubs.
Plusieurs panneaux brandis par les manifestants faisaient référence au RIC, le référendum d’initiative citoyenne, qui avait fait l’objet de nombreux débats au début des premières manifestations des « gilets jaunes ».
A Nîmes, ils étaient à peine quelques dizaines, mais réclamaient l’abolition des privilèges, ou bien clamaient leur défiance vis-à-vis de la télé.
A Grenoble, ils clamaient « Stop- Macron- Stop »
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