Le pays tente d’enrayer une forte augmentation des cas de Covid-19 due à cette mutation du coronavirus qui affecte le monde entier. L’Allemagne a, de son côté, classé le Royaume-Uni dans la catégorie des pays les plus à risque.
« Confinement » aux Pays-Bas, procédure d’alerte déclenchée à Londres, feu d’artifice du Nouvel An annulé sur les Champs-Elysées à Paris : à une semaine de Noël, les restrictions se multiplient à travers le monde, samedi 18 décembre, face à la propagation très rapide du variant Omicron du SARS-CoV-2.
Un mois seulement après son identification en Afrique du Sud, Omicron a déjà été détecté dans près de 80 pays et progresse de manière fulgurante en Europe, où il pourrait devenir dominant d’ici à la mi-janvier, selon la Commission européenne.
-
Les Pays-Bas se résignent au confinement
Les Pays-Bas seront placés, dès dimanche 19 décembre, en confinement, pour la période des fêtes de Noël, afin de tenter d’enrayer une forte augmentation des cas du variant Omicron, a annoncé le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, lors d’une conférence de presse samedi soir. « Je suis ici ce soir d’humeur sombre. Pour le résumer en une phrase, les Pays-Bas vont retourner au confinement à partir de demain », a déclaré M. Rutte. Ce confinement durera au moins jusqu’au 14 janvier.
Tous les magasins non essentiels, les restaurants, bars, cinémas, salles de concert, musées et théâtres doivent en conséquence fermer leurs portes de dimanche au 14 janvier, tandis que les écoles – qui avaient anticipé d’une semaine le début des vacances de Noël – resteront fermées au moins jusqu’au 9 janvier. Le nombre des invités que les gens sont autorisés à recevoir chez eux est parallèlement réduit de quatre à deux, sauf pour le jour de Noël, le 25 décembre. « Les funérailles et les mariages seront possibles sous certaines conditions », a détaillé M. Rutte.
Vendredi, l’Institut national de santé publique a recensé 15 433 nouvelles contaminations au Covid-19 dans le pays, un chiffre en baisse d’environ 25 % par rapport à la semaine précédente mais toujours au-dessus des pics enregistrés lors des précédentes vagues. Cette nouvelle vague de contaminations provoquées par le variant Omicron pourrait accroître la pression sur le système de santé alors que les hôpitaux ont déjà été contraints de reporter la plupart des opérations non urgentes pour pouvoir accueillir des patients atteints du Covid-19.
-
L’Allemagne réduit les conditions d’entrée sur son territoire
Les autorités allemandes ont annoncé, samedi soir, le classement du Royaume-Uni dans la catégorie des pays frappés par la pandémie de Covid-19 les plus à risque, ce qui va entraîner de nombreuses restrictions de voyage. Elle a précisé que les personnes arrivant de ce pays devraient se soumettre à une quarantaine de deux semaines en Allemagne, y compris celles vaccinées ou guéries du Covid-19.
« Le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord sont très fortement affectés par le Covid 19. Un nouveau variant, très contagieux, a en outre été constaté » et c’est pourquoi ces territoires, y compris l’île de Wight et les îles Anglo-Normandes, sont placés, dans un premier temps pour quatorze jours, dans la catégorie des zones à risque très élevé en lien avec le coronavirus, a précisé le ministère des affaires étrangères allemand sur son site Internet.
Outre la mesure de quarantaine, seuls les ressortissants allemands ou les étrangers résidant en Allemagne seront autorisés à venir dans le pays en provenance du Royaume-Uni. La règle vaut pour tous les moyens de transport, avion, train ou bateau. En outre, un test PCR sera exigé pour toutes les personnes se rendant en Allemagne.
Plusieurs autres pays européens, comme la France, ont déjà pris des dispositions pour limiter l’entrée sur leur sol des voyageurs en provenance du Royaume-Uni. L’institut de veille sanitaire allemand a déjà placé la France et le Danemark parmi les zones de contamination à « haut risque », soit un niveau en dessous.
-
Procédure d’alerte à Londres
A Londres, où le variant Omicron est déjà dominant, le maire, Sadiq Khan, s’est déclaré « immensément préoccupé » et a déclenché une procédure d’alerte impliquant une réponse coordonnée des services publics. Ce dispositif avait déjà été activé le 8 janvier 2021, au plus fort de la pandémie, quand les hôpitaux londoniens étaient menacés d’être submergés.
Selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement envisage d’interdire les rassemblements en intérieur après Noël pendant deux semaines pour tenter de briser la vague de contaminations.
-
New York se referme
Les restaurants de Brooklyn ferment les uns après les autres en raison d’une flambée des contaminations, les files d’attente pour se faire tester s’allongent : New York craint de revivre le cauchemar de 2020, lorsque la ville était l’épicentre mondial de la pandémie de Covid-19.
Samedi soir, l’Etat de New York, le quatrième le plus peuplé du pays avec quelque 20 millions d’habitants, a annoncé pour le deuxième jour d’affilée un record de cas de Covid-19, avec près de 22 000 contaminations.
Le variant « Omicron est arrivé », a constaté le maire de la ville, Bill de Blasio. « Nous devons l’admettre : il avance très vite et nous devons être plus rapides », a déclaré vendredi sur CNN l’édile démocrate, à quelques jours de sa passation des pouvoirs le 1er janvier avec son successeur, Eric Adams.
M. de Blasio a imposé la vaccination obligatoire aux fonctionnaires municipaux, ainsi qu’à partir du 27 décembre, en principe, à l’ensemble du secteur privé, soit 184 000 entreprises et commerces. Mais rien ne dit que M. Adams fera appliquer cette décision.
Poster un Commentaire