Le saviez-vous ? On travaillait beaucoup moins au Moyen Âge qu’aujourd’hui. Pourtant, notre image collective du passé est totalement inversée. À qui profite cette croyance ?
C’est difficile à croire, mais les travailleurs français d’aujourd’hui ont moins de vacances qu’un paysan du Moyen Age. Ce n’est pas forcément une donnée qui plaira au patronat. Pour cause, à l’industrialisation, il sera question de ponctionner le moindre temps de vie disponible du prolétaire pour générer des profits. Cette logique va devenir la norme en société jusqu’au aujourd’hui, si bien que ceux qui veulent prétendre à la liberté sont rapidement perçus comme des oisifs, des gens « hors société ». Il fut d’ailleurs rapidement observé qu’un travailleur trop libre était un travailleur ayant le temps de réfléchir, donc de s’indigner des injustices qu’il subissait, voire même de s’organiser pour retrouver sa liberté perdue : des vacances.
Pourtant, la promesse de l’industrialisation et du progrès fut vendue publiquement comme une libération : celle d’une vie plus simple, plus libre, moins laborieuse. En vrai, nous travaillons plus que jamais en heures prestées alors d’un individu produit à lui seul plusieurs dizaines de fois plus de richesses qu’un même individu au Moyen Age. Mais alors, où va cette richesse produite ? C’est là la seule et véritable question. Nous ne travaillons pas pour un monde plus libre et moins laborieux, nous travaillons pour générer des richesses concentrées dans une partie de la population qui, elle, sait très bien comment devenir libre. Cette supercherie tenait le cap dans une relative paix sociale tant que deux facteurs n’entraient pas en jeu :
1. La crise écologique fondée sur l’activité humaine, donc le travail productif.
2. La fin de la croissance infinie et la limitation des ressources.
Ainsi, vivre simplement et moins participer à la production des facteurs de notre auto-destruction deviennent naturellement des options favorables à notre survie. C’est en ça que l’écologie profonde (et réaliste) est anti-productiviste par nature, et ce pourquoi les solutions « vertes » actuelles des puissants ne ralentissent pas l’effondrement. La première s’inscrit dans une rupture avec les institutions dominantes. L’autre cherche à rendre « durable » un développement que ne l’est pas par nature. Quel paradoxe ! Il nous faudra ainsi travailler dur – hors des institutions – pour concevoir un autre modèle de société viable.
– Mr Mondialisation
En savoir plus : https://www.partage-le.com/…/sommes-nous-plus-libres…/
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