information fournie parAOF04/03/2022 à 17:49
(AOF) – Les Bourses européennes ont clôturé sur de lourdes pertes ce vendredi, toujours plombées par la guerre en Ukraine. Ainsi, le CAC 40 a perdu 4,97% à 6 061,66 points et l’Euro Stoxx 50 a abandonné 4,74% à 3 564,50 points. Sur la semaine écoulée, ces indices accusent des chutes respectives de 10,23% et 9,91%. A Wall Street, la tendance est également à l’inquiétude vendredi, en fin d’après-midi, mais les indices résistent mieux : le Dow Jones et le Nasdaq Composite se replient de 1,28% et 1,89%.
C’est une importante vague de défiance qui a déferlé sur les places du Vieux Continent ce vendredi. Suite à une attaque de l’armée russe, un feu s’est déclaré dans un bâtiment administratif de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine. Les investisseurs ont alors redouté le pire. S’en est suivi une prise de contrôle du site par les troupes russes.
Si Rafael Mariano Grossi, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, s’est voulu rassurant, en indiquant la sécurité des réacteurs n’était pas menacée et qu’il n’y avait pas de fuite radioactive, les investisseurs ont fuit vers les valeurs refuges et délaissé les actifs risqués.
Sur le front des statistiques, les ventes au détail ont progressé moins que prévu en janvier dans la zone euro (+0,2% contre un consensus de +1,3%).
En revanche, les chiffres de l’emploi ont nettement dépassé les attentes aux Etats-Unis. L’économie américaine a ainsi créé 678 000 postes dans le secteur non-agricole en février, alors que les économistes n’en attendaient que 400 000.
Sur l’ensemble de la semaine, les valeurs les plus exposées à la Russie ont logiquement accusé les plus lourdes chutes, à l’image de Société Générale (-26,88%), Engie (-25,55%) ou Renault (-24,29%).
Au sein du SBF 120, ce sont les équipementiers automobiles Valeo (-27,48%) et Faurecia (-29,29%) qui ont enregistré les replis les plus importants.
A l’inverse, le secteur de la défense s’est distingué avec Thales (+17,04%) et Dassault Aviation (+4,42%), alors que l’Allemagne va nettement accroître ses dépenses militaires, un exemple que pourrait suivre d’autres pays européens. De surcroît, les deux groupes ont publié de solides résultats 2021.
En parallèle, les valeurs pétrolières ont également tiré leur épingle du jeu, à l’image de GTT (+10,58%) ou Vallourec (+10,29%), dans le sillage de l’envolée des cours de l’or noir, provoqué par le conflit russo-ukrainien.
POINT MARCHÉS-Semaine noire pour les actions européennes
information fournie parREUTERS04/03/2022 à 18:09
* En Europe, le CAC 40 a perdu 4,97% et le Stoxx 600 3,56% * Wall Street dans le rouge à mi-séance malgré l'emploi US * Les rendements obligataires en baisse, l'euro sous 1,10 dollar par Laetitia Volga PARIS, 4 mars (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini une nouvelle fois en forte baisse vendredi alors que les préoccupations concernant la guerre en Ukraine provoquent un important mouvement de vente sur les actions mondiales au profit des emprunts d'Etat, du dollar et autres valeurs refuges. À Paris, le CAC 40 .FCHI a plongé de 4,97% à 6 061,66 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 31 mars 2021. Le Footsie britannique .FTSE a abandonné 3,48% et le Dax allemand .GDAXI a perdu 4,41%. L'indice EuroStoxx 50 .STOXX50E a cédé 4,96%, le FTSEurofirst 300 .FTEU3 a reculé de 3,61% et le Stoxx 600 .STOXX de 3,56%. Ce dernier affiche sur la semaine un recul de 7% et le CAC 40 de 10,2%, leur plus mauvaise performance hebdomadaire en deux ans. L'indice mondial MSCI All Country .MIWD00000PUS reculait de 1,8%, en baisse de plus de 10% depuis le début d'année. Au moment de la clôture en Europe, les grands indices de Wall Street perdaient de -1,21% à -1,82%. L'annonce dans la matinée de la prise par les forces russes de la plus grande centrale nucléaire d'Europe située en Ukraine, près de laquelle un incendie s'est déclaré, a provoqué une importante remontée de l'aversion au risque. Les combats se poursuivent entre les deux camps alors que l'armée russe a encerclé et bombardé plusieurs villes ukrainiennes en ce début de deuxième semaine de l'assaut lancé par le président russe Vladimir Poutine. nL5N2V738X "Vous avez un risque d'inflation croissant, vous avez une énorme incertitude sur ce qui va se passer en Ukraine et un président russe qui n'exclut pas les armes nucléaires - c'est une toile de fond assez toxique", a déclaré Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 .V2TX a pris 22,72% sur la journée et dépasse 45 points pour la première fois depuis avril 2020. VALEURS En Bourse, tous les indices sectoriels Stoxx ont clôturé dans le rouge et les baisses les plus marquées ont affecté le compartiment bancaire .SX7P (-6,66%), particulièrement surveillé pour son exposition à la Russie, et celui de l'automobile .SXAP (-5,6%). Société générale SOGN.PA a abandonné -10,03% et accuse désormais un repli de plus de 40% depuis son pic de la mi-février. Michelin MICP.PA a chuté de -7,16%, au plus bas depuis plus d'un an, après avoir annoncé la mise à l'arrêt de plusieurs lignes de production affectées par des difficultés d'approvisionnement liées au conflit en Ukraine. Unique valeur du CAC dans le vert, Thales TCFP.PA a pris 0,8%. Plus forte baisse du Stoxx 600, Telecom Italia TLIT.MI a dévissé de -15,56%, plombé par ses résultats et prévisions annuelles. nL5N2V72BS LES INDICATEURS DU JOUR L'économie américaine a créé en février plus d'emplois non agricoles que prévu mais le conflit ukrainien l'emporte sur cette bonne nouvelle. nL5N2V740P TAUX Le rendement du Bund allemand à dix ans DE10YT=RR est tombé en séance jusqu'à -0,109%, un creux d'un mois et demi, et il a enregistré sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 2011, le conflit en Ukraine poussant les investisseurs à se ruer sur les valeurs refuges. Son équivalent américain US10YT=RR perd près de 14 points de base à 1,7239%, à l'Ukraine s'ajoutant l'annonce de la stagnation du salaire horaire moyen en février. CHANGES Le dollar, profitant également d'achats refuges, gagne 0,87% face à un panier de devises internationales .DXY . L'euro évolue sous 1,10 dollar pour la première fois depuis mai 2020 EUR= , en baisse de -1,39%. Face au franc suisse, la monnaie unique a atteint un creux de sept ans EURCHF= . "L'euro est un peu à l'épicentre de l'aversion au risque", a déclaré Neil Jones chez Mizuho. Compte tenu de la flambée des prix de l'énergie et de la réticence de la Banque centrale européenne à modifier sa politique de taux, "la tendance baissière de l'euro devrait continuer", a-t-il ajouté. PÉTROLE Les cours pétroliers prennent plus de 3% face aux craintes de ruptures d'approvisionnements en provenance de la Russie. Le Brent LCOc1 évolue à 114,1 dollars le baril et le brut léger américain CLc1 à 111,36 dollars.
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