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29 avr. 2022
Chères lectrices, chers lecteurs,
Vous trouverez ci-dessous un bref récapitulatif des dernières publications sur le site d’Acrimed. Et comme toujours : en accès libre et gratuit. N’hésitez pas à partager ce courriel.
Bonne lecture !
Macron réélu : les chiens de garde sécurisent le périmètre de la « démocratie » (29/04)
Aussitôt la réélection d’Emmanuel Macron, les poids lourds médiatiques assurent le service après-vente. Dire du président qu’il a été « mal élu » ? C’est « ébranler la légitimité du vote, et par là même les fondements de la démocratie représentative » pour Le Monde. C’est « alimenter une défiance dans les institutions, dans notre système démocratique » pour David Pujadas. Des syndicats qui souhaitent être pris en compte ? « C’est factieux ! » s’indigne Jean-Michel Aphatie.
Comment dépolitiser l’information dans un entre-deux-tours, par « Sept à huit » (27/04)
Le 17 avril, le magazine d’information « Sept à huit » (TF1) clôturait son édition par deux entretiens de 10 minutes avec, tour à tour, Marine Le Pen puis Emmanuel Macron. Audrey Crespo-Mara, ancien pilier du journalisme politique au sein du groupe Bouygues désormais en charge du « portrait » dans ce magazine, pilote les interviews. Dépolitisation maximale, mode d’emploi.
Soirée électorale sur France 2 : l’invisible contestation (25/04)
Au soir de la réélection d’Emmanuel Macron, des rassemblements et manifestations se sont déroulés à Strasbourg, Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Caen, Toulouse, Rennes, Montpellier, etc. Aucune image, aucune mention n’ont percé les écrans de France 2.
« Le Pen ne fait plus peur » : la faute à qui ? (22/04)
Ces derniers jours, deux questions ont rythmé partie de la scène médiatique : « Pourquoi Le Pen ne fait plus peur ? » et « Marine Le Pen est-elle d’extrême droite ? » Le fait que les journalistes (se) posent la seconde permet – en partie – de répondre à la première. Car hormis quelques sursauts journalistiques – heureux quoique de circonstance, entre-deux-tours oblige –, attachés à documenter (et rappeler) la nature autoritaire, raciste et xénophobe du projet frontiste, la « dédiabolisation » de l’extrême droite n’est désormais plus tant un processus qu’une donnée structurante du paysage médiatique.
Médias et Ukraine : la guerre en continu (14/04)
Depuis le 24 février et durant plusieurs semaines, l’invasion russe de l’Ukraine a été médiatisée de façon quasi continue sur les chaînes d’information, elle a polarisé la plupart du flux audiovisuel et a occupé la Une des journaux. Cette focalisation quasi exclusive de l’agenda médiatique – stoppée nette quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle – autour d’un seul sujet nous rappelle le début de la pandémie du Covid ou les lendemains d’attentats. S’il est difficile de publier des analyses transversales « à chaud » face à un tel raz-de-marée d’informations, nous tentons ici de relever les biais médiatiques les plus saillants.
Les grèves se multiplient dans les rédactions (13/04)
Le climat social est délétère dans de nombreuses rédactions, où les mobilisations des salariés se multiplient depuis plusieurs mois. De France Bleu à France Info en passant par le groupe Ebra (propriété du Crédit Mutuel, qui détient les journaux de l’est du pays), et plusieurs autres titres de la PQR, les salariés luttent pour de meilleures conditions de travail et davantage de moyens matériels.
Présidentielle 2022 : Soirée mondaine entre éditocrates sur France 2 (08/04)
Dix-sept éditorialistes réunis pour une même émission ? Ni BFM-TV, ni C8, ni RMC n’avaient osé. France 2… si. Présentée par Léa Salamé et Laurent Ruquier, l’édition spéciale de « On est en direct », samedi 2 avril, a réussi – en moins de deux heures – la synthèse du journalisme politique moderne : polarisation du débat autour de l’extrême droite, commentaire permanent et dépolitisation, entretenus par une bande de « stars de médias » socialement homogène et en représentation pour elle-même, aussi déconnectée qu’inconséquente.
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