Barbara Tornambé avec Laurie Charrié
Une journée qui s’annonce mouvementée à Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le convoi des libertés est attendu ce samedi en début d’après-midi, après la démolition ce mardi de la ZDAC (Zone de défense active de la culture). Plus de mille personnes doivent se réunir dans les rues de la commune aux alentours de 15 heures.
Des soutiens et de nombreux militants du Café des Libertés vont, tout d’abord, se rejoindre sur le site de l’ancienne briqueterie. Selon les informations de BFM DICI, une action symbolique, une cérémonie « du phœnix » va être organisée.
« Ils ont détruit du mur et du bois mais pas notre philosophie. Nous allons renaître de nos cendres », explique Merlin Longuet, figure de proue du Café des Libertés, avant d’ajouter: « Chaque personne présente va prendre un morceau de gravats pour ensuite le déposer devant les portes de la municipalité. »
Un collectif d’artistes, « Les Voix du Cœur », se réunira également pour interpréter plusieurs chants.
Le maire inquiet
Après un passage sur la place du Bourguet, les manifestants devraient, en fin de journée, prendre la direction de Reillanne, situé à quelques kilomètres. Tous se retrouveront au sein de l’Alesia, une abbaye de 2500 m2. Un lieu aujourd’hui devenu le nouveau symbole de leurs revendications. Des spectacles ainsi que la diffusion de films sont au programme.
De son côté, le maire de Forcalquier, David Géhant, s’inquiète quant à de possibles nouveaux débordements: « ce que je crains ce sont les prises à partie physiques et les risques d’embrasement comme on a pu le voir à la briqueterie ou encore devant la mairie mardi soir. »
« Un dispositif est en cours d’élaboration avec la préfète du département pour sécuriser et tranquilliser les Forcalquiérens. On déplore que la ville soit, une nouvelle fois, la cible de ce type de rassemblement » a-t-il indiqué à BFM DICI.
Un rassemblement « familial et festif » pour Merlin Longuet
De son côté, Merlin Longuet, estime que les craintes de l’édile ne sont pas justifiées et que ce dernier souhaite éradiquer le mouvement du Café des Libertés. Joint par BFM DICI, il assure que cet évènement, prévu avant la destruction de la ZDAC, se veut « familial et festif ». Il ajoute aussi que les militants de l’organisation ne sont pas violents
« On essaye justement d’apaiser les esprits après la violence qu’on a subi », soutient-il, alors qu’une plainte a été déposée après les évènements de mardi à l’ancienne briqueterie.
Merlin Longuet rappelle également que la centaine de Cafés des Libertés organisés jusqu’ici, se sont toujours « bien passés ».
« On n’est pas là pour qu’il y ait de la violence, la violence on la condamne par de la bienveillance et de la joie », ajoute-t-il.
De nombreux gendarmes devraient malgré tout être déployés dans la commune pour cette nouvelle journée de mobilisation.
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