Conférence tenue dans le cadre de la Fabrique du citoyen 2022 le 7 avril 2022, avec Barbara Stiegler, professeure de philosophie politique et animée par Manon Delobel. 📔 Emprunter des ouvrages de Barbara Stiegler : https://bit.ly/3wnBLSI
SOMMAIRE CLIQUABLE DES QUESTIONS :
00:02:06 Qu’entendez-vous par l’idéologie des biais cognitifs ?
00:16:16 La démocratie devient-elle fragile face à un discours participe à une dévalorisation des capacités de jugement politique des populations ?
00:23:15 Y a-t-il des bons et des mauvais usages des biais cognitifs ? Que sont les « nudges » ?
00:46:06 Apocalypse cognitive (G. Bronner) et réseaux sociaux
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Je pluie ici une partie d’un texte, totalement pliagié ailleurs, tant les » biais cognitifs » m’exaspèrent autant que le « charabia » de Michel Foucault. Le but inavoué est toujours d’exonérer le libéralisme de toute intention idéologique.
La conception classique qui organise la recherche scientifique affirme que l’on peut rendre compte de l’activité humaine en la décomposant en éléments : ainsi tout comme l’action est conçue séparément de la cognition (faculté de connaître), la cognition à son tour peut être décomposée en éléments comme la motivation, l’émotion, la décision, …
Par exemple, les émotions sont envisagées séparément de toutes les autres fonctions psychologiques et au-delà, des fonctions biologiques et ainsi, de la réalité de l’être social vivant et sensible que nous sommes.
L’image de la femme ou de l’homme agissant qui en est issue est celle d’un individu morcelé, d’un ensemble pensé comme une association de fonctions diverses et l’action comme un assemblage de fonctions et processus initialement conçus comme séparés et autonomes. Ces processus étudiés isolément en et pour eux-mêmes, sont modélisés, formalisés dans des théories spécifiques, indépendantes, peu compatibles entre elles qui alors livrent des connaissances atomisées du « vivant en action ».