SRI LANKA : LA CLIQUE AU POUVOIR CHOISIT L’EPREUVE DE FORCE

SRI LANKA : LA CLIQUE AU POUVOIR CHOISIT L’EPREUVE DE FORCE
ELLE POURRAIT BIEN RECOLTER UNE NOUVELLE INSURRECTION
Après que le Parlement encore aux mains de la clique du président déchu Gota, ait élu comme président ce 20 juillet le corrompu et détesté Ranil, puis que le pouvoir ait émis un mandat d’arrêt contre le leader de la coordination étudiante à la pointe de la révolution, cette nuit du 21 au 22 juillet un important dispositif de policiers, de militaires aussi bien de terre que de l’aviation, ont évacué par la violence le campement révolutionnaire de « Galle Face » installé devant la présidence de la République depuis plus de 100 jours, opérant à de nombreuses arrestations et faisant de nombreux blessés.
Aussitôt, les organisations de jeunesse et la coordination étudiante appelaient à manifester en riposte ce matin 22 juillet dés 10 h et marcher en direction de Galle Face. A 9 H 30 la manifestation avait déjà commencé sa marche.
De son côté, le JVP, la principale force d’opposition de gauche appelait à son tour ce matin à descendre dans la rue contre ce coup de force le 24 juillet pour aller vers un véritable pouvoir du peuple.
Même le SJB, parti d’opposition de droite, s’est senti obligé ce matin de dénoncer le coup de force et de déclarer que Ranil s’était placé en dehors du processus démocratique.
La situation ressemble à celle du 9 mai 2022 où déjà, le pouvoir de la clique de Gota avait voulu liquider le campement de « Galle Face » par la violence et avait récolté en retour un énorme soulèvement populaire qui avait mis le feu à plus de 100 maisons de députés et ministres et abouti à la chute du premier ministre d’alors, Mahinda, remplacé par Ranil, et enclenché un processus qui avait fait tomber le président Gota le 13 juillet
Par sa tentative de coup de force, la clique au pouvoir de l’ancien président déchu, a peu de chance de réussir, car le processus révolutionnaire est encore montant, mais empêche ainsi la création d’un gouvernement d’union nationale contre la révolution que sollicitait pourtant toutes les forces institutionnelles, politiques, médiatiques, économiques ou syndicale du pays, de droite ou de gauche. Cela va avoir comme conséquence la plus probable de pousser l’ensemble du processus révolutionnaire hors des sentiers institutionnels, vers un véritable pouvoir du peuple, au travers de ses propres comités et assemblées comme on en voit déjà apparaître ici ou là .
Jacques Chastaing
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