Des propos qui ont du mal à passer du côté de ses partenaires, qui ne veulent pas opposer « ceux qui sont dans l’emploi et ceux qui ne le sont pas ».
POLITIQUE – Le patron et ancien candidat à la présidentielle du PCF cultive son image de poil à gratter. Ce vendredi 9 septembre à la fête de l’Humanité, Fabien Roussel a déclaré que « la gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minima sociaux ».
En accueillant les journalistes sur le nouveau site de la fête, situé à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, le député réélu a dit sa fierté d’avoir remporté l’une des « 15 circonscriptions les plus fortes de l’extrême droite » celle de Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes.
« Pour être rescapé, il a fallu que j’entende… Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas » auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel. Ainsi, « les Français nous parlent d’assistanat en nous disant qu’ils travaillent et qu’eux (les bénéficiaires de minima sociaux, NDLR), ne travaillent pas », a-t-il ajouté.
« Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage »
Selon le communiste, « la gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minima sociaux et revenus de substitution ». « Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage », a-t-il insisté.
« Il ne faut pas opposer ceux qui sont dans l’emploi et ceux qui ne le sont pas », a estimé le bras droit de Julien Bayou à EELV, Léa Balage El-Mariky. « Nous les Verts, nous voulons promouvoir autre chose que l’émancipation par le travail salarié », a-t-elle ajouté.
Fabien Roussel a expliqué s’opposer à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle ils sont alliés dans la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) : « Je ne partage pas la proposition de garantie d’emploi, on va se couper du monde ouvrier, qui travaille dur ! »
« Le sujet n’est pas d’augmenter les minima sociaux mais de sortir des minima sociaux », a aussi estimé Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a estimé que la NUPES devait aller dans cette direction, et aussi « aller au-delà des quatre forces » (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux.
Car « un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif des législatives alors qu’il y a 89 députés RN a un peu de caca dans les yeux ». À bon entendeur…
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