À la fête de l’Huma, Roussel ne veut plus de « la gauche des allocs », malaise à la NUPES

French Communist Party National Secretary Fabien Roussel delivers a speech during a meeting to mark the start of the political year in Malo-les-Bains, Dunkirk, northern France, on August 25, 2022. (Photo by DENIS CHARLET / AFP)

Des propos qui ont du mal à passer du côté de ses partenaires, qui ne veulent pas opposer « ceux qui sont dans l’emploi et ceux qui ne le sont pas ».

DENIS CHARLET / AFP
Fabien Roussel photographié à Malo-les-Bains le 25 août (illustration)

POLITIQUE – Le patron et ancien candidat à la présidentielle du PCF cultive son image de poil à gratter. Ce vendredi 9 septembre à la fête de l’Humanité, Fabien Roussel a déclaré que « la gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minima sociaux ».

En accueillant les journalistes sur le nouveau site de la fête, situé à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, le député réélu a dit sa fierté d’avoir remporté l’une des « 15 circonscriptions les plus fortes de l’extrême droite » celle de Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes.

« Pour être rescapé, il a fallu que j’entende… Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas » auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel. Ainsi, « les Français nous parlent d’assistanat en nous disant qu’ils travaillent et qu’eux (les bénéficiaires de minima sociaux, NDLR), ne travaillent pas », a-t-il ajouté.

« Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage »

Selon le communiste, « la gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minima sociaux et revenus de substitution »« Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage », a-t-il insisté.

« Il ne faut pas opposer ceux qui sont dans l’emploi et ceux qui ne le sont pas », a estimé le bras droit de Julien Bayou à EELV, Léa Balage El-Mariky. « Nous les Verts, nous voulons promouvoir autre chose que l’émancipation par le travail salarié », a-t-elle ajouté.

Fabien Roussel a expliqué s’opposer à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle ils sont alliés dans la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) : « Je ne partage pas la proposition de garantie d’emploi, on va se couper du monde ouvrier, qui travaille dur ! »

« Le sujet n’est pas d’augmenter les minima sociaux mais de sortir des minima sociaux », a aussi estimé Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a estimé que la NUPES devait aller dans cette direction, et aussi « aller au-delà des quatre forces » (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux.

Car « un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif des législatives alors qu’il y a 89 députés RN a un peu de caca dans les yeux ». À bon entendeur…

Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*