Croissance : l’Insee revoit à la baisse ses prévisions pour le deuxième semestre

L’institut a revu sa copie dans un contexte de fortes contraintes sur la production, liées à la hausse fulgurante des coûts de l’énergie.

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France Télévisions
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Dans sa dernière note de conjoncture, publiée mercredi 7 septembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) prévoit une croissance de 0,2% au troisième trimestre, puis de 0,0% pour les trois derniers mois de l’année. Une prévision légèrement en dessous des 0,3% de croissance envisagés au mois de juin. L’institut a par ailleurs communiqué sur l’inflation et le pouvoir d’achat des ménages.

D’après l’Insee, la production manufacturière devrait se contracter au troisième trimestre, sous l’effet de fortes contraintes sur l’offre et de stocks de produits finis à un niveau élevé. Plusieurs industries ont annoncé des interruptions d’activité liées à la hausse des tarifs de l’énergie, comme la célèbre verrerie Duralex, qui va mettre son four en veille pendant au moins quatre mois à partir de novembre et placer l’ensemble de ses salariés en chômage partiel.

L’inflation doit poursuivre sa hausse

Mais cette réévaluation à la baisse ne doit pas faire oublier que l’Insee prévoit finalement une croissance légèrement plus importante pour l’ensemble de l’année 2022, en se basant notamment sur les résultats financiers des entreprises, meilleurs que prévu. « Des effets de rattrapage, notamment dans le tourisme, ont soutenu la croissance au deuxième trimestre », a ajouté Julien Pouget, chef du département conjoncture de l’Institut.

Selon les données de l’Insee, le taux d’inflation devrait atteindre 5,9% au mois de septembre et largement dépasser les 6% en décembre. Parmi les postes de dépenses les plus concernés par ces hausses de prix figurent les biens manufacturés (environ +5% sur un an prévu en décembre 2022) et surtout l’alimentation (environ +12% prévu).

Des incertitudes sur la fin d’année

Toutefois, à l’échelle de l’année 2022, l’Insee a revu à la baisse sa prévision d’inflation, à 5,3%, contre une prévision de 5,5% lors de son dernier point en juin. Plusieurs explications sont avancées par l’institut, comme le renforcement de la remise à la pompe pour les carburants décidée au cours de l’été, ainsi que le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement.

Deux phénomènes pourraient encore peser sur la croissance d’ici à la fin de l’année, prévient l’Insee : le resserrement monétaire poursuivi par les banques centrales, mais aussi un relèvement abrupt des taux d’intérêts, en particulier aux Etats-Unis.

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