Environ 150 personnes, des Libanais, des réfugiés syriens et palestiniens, tentaient de rallier clandestinement l’Europe au moment du naufrage de leur embarcation, jeudi.
Dix-sept nouveaux corps ont été repêchés, samedi 24 septembre, portant à 90 le nombre de cadavres récupérés depuis le naufrage, jeudi, au large des côtes syriennes d’un bateau transportant des migrants en partance du Liban, selon les médias officiels syriens.
Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déploré, vendredi, « une nouvelle tragédie », après ce naufrage, parmi les plus meurtriers survenus en Méditerranée orientale.
« Quatorze personnes sont en convalescence à l’hôpital Al-Basel, dont deux en soins intensifs », a déclaré Iskandar Ammar, un responsable de cet hôpital de la ville syrienne de Tartous (ouest), cité par l’agence de presse SANA.
Une personne arrêtée
Selon les autorités syriennes, environ 150 personnes, principalement des Libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage, jeudi, au large de Tartous, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville libanaise de Tripoli d’où était partie l’embarcation.
L’armée libanaise a fait état de l’arrestation d’un Libanais qui « a admis avoir organisé » ce périple « qui devait s’achever en Italie par voie maritime ». Le Liban devient de plus en plus un point de départ d’embarcations illégales de migrants depuis le début en 2019 d’une grave crise économique et financière.
De nombreux passagers libanais du bateau sont originaires de régions pauvres du nord du pays, entre autres de la ville de Tripoli, devenue une plaque tournante de l’immigration illégale en Méditerranée, notamment pour les réfugiés syriens, mais aussi de plus en plus de Libanais.
Naufrage le plus meurtrier de ces dernières années dans la région
Il s’agit du naufrage le plus meurtrier survenu ces dernières années entre la Syrie, ravagée par plus de onze ans de conflit, et le Liban, qui traverse, selon la Banque mondiale, une des plus graves crises économiques au niveau mondial depuis 1850.
Vendredi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déploré « une nouvelle tragédie déchirante », appelant la communauté internationale à « améliorer les conditions des personnes forcées de fuir leur pays, ainsi que celles des communautés qui les accueillent ».
« Ceux qui embarquent dans ces bateaux de fortune (…) risquent leur vie en quête de dignité », a, pour sa part, appuyé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’agence de l’ONU responsable de l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). « Nous devons faire davantage pour (…) aider les Libanais et les autres peuples de la région à surmonter le sentiment de désespoir. »
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