La Chine assume de serrer la vis contre les manifestations. Le principal organe de sécurité chinois a appelé mardi 29 novembre à la « répression », deux jours après des mobilisations contre les restrictions sanitaires et pour plus de libertés inédites depuis 1989.
La Commission des affaires politiques et juridiques du Parti communiste chinois – qui supervise les forces de l’ordre – a estimé qu’il était « nécessaire de réprimer les activités d’infiltration et de sabotage des forces hostiles conformément à la loi », selon le compte-rendu d’une réunion, diffusé par l’agence de presse étatique Chine nouvelle. Cet organisme estime crucial de « réprimer résolument conformément à la loi les actions criminelles visant à briser l’ordre social et protéger avec détermination la stabilité sociale ».
Une politique sanitaire « vraiment trop stricte »
Après un week-end agité, l’important déploiement policier dans les grandes villes chinoises semblait avoir dissuadé mardi les contestataires, selon l’AFP à Pékin et à Shanghai. Des participants aux manifestations du week-end à Pékin avaient raconté lundi à l’AFP avoir reçu des appels téléphoniques de policiers s’informant de leurs déplacements. La frustration envers les mesures draconiennes prises pour lutter contre le Covid restait palpable. « La politique (zéro Covid), c’est vraiment trop strict », a confié à l’AFP à Shanghai un passant âgé de 17 ans, qui a souhaité conserver l’anonymat, « elle tue plus de gens que le Covid ».
En vigueur depuis bientôt trois ans, la politique sanitaire, avec confinements à répétition, a été la cible de manifestations le week-end dernier dans plusieurs villes. En toile de fond également, de profondes frustrations vis-à-vis du système politique comme l’ont montré des slogans scandés par les manifestants, certains ayant exigé que M. Xi Jinping et le Parti communiste quittent le pouvoir.
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