Depuis l’émergence du mouvement #MeToo, les violences faites aux femmes sont dénoncées dans tous les milieux. Pourtant l’impunité des auteurs de violences et l’omerta des institutions continuent de briser les femmes et portent atteinte à toutes les politiques pour l’égalité. Des voix s’élèvent dans le monde entier contre les violences sexistes et sexuelles. Les femmes se battent sur plusieurs fronts contre les pouvoirs
obscurantistes et totalitaires, qui, comme aux USA et de nombreux pays d’Amérique latine et d’Europe, remettent en question les droits sexuels et reproductifs. En Iran, les femmes et des hommes osent, au risque de leur vie, défier le régime des Mollahs et revendiquer un véritable programme internationaliste sous le slogan : « Femmes, Vie, Liberté ».
Aux violences et discriminations identifiées depuis 1979 lors de l’adoption aux Nations Unies de La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, puis La déclaration de 1999 contre les violences à l’égard des femmes, le développement des nouvelles technologies a engendré de nouvelles prédations et violences : porno-criminalité, cyberharcèlement, développement de
l’industrie mondiale capitaliste du sexe.
En France, 5 ans après le début de #MeToo, on assiste à une hausse des violences sexuelles de 33%, des plaintes déposées par moins de 10% des victimes ; 80% de plaintes classées sans suite dont seulement 1% aboutissent à une condamnation pénale.
Ainsi le Haut Conseil à l’Égalité s’inquiétait en octobre 2022 de « la diminution de 40% des condamnations pénales pour viol qui s’explique par une inacceptable requalification des crimes en délits et témoigne d’un manque criant de moyens, de formation et de compréhension des mécanismes des violences chez les professionnel·les chargé·es de les recueillir, les instruire et les condamner. »
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, au croisement d’autres systèmes de discriminations, aggravées par des enjeux transversaux tels le racisme, les préjugés archaïques concernant l’orientation sexuelle et les identités de genre, l’abus des situations de vulnérabilité pour les femmes précaires ou en situation de handicap, les violences obstétricales, les violences faites aux femmes au travail, les femmes migrantes et demandeuses d’asile, les stéréotypes sexistes, l’éducation des filles et des garçons…
Les différents confinements depuis le début de la pandémie Covid ont amplifié les phénomènes de violences intrafamiliales, violences conjugales, féminicides, incestes …
Dans les zones rurales, les difficultés de mobilité, le délitement des services sociaux et de santé ont accentué l’ensemble de ces phénomènes de violences et renforcé l’impunité et l’omerta.
Stop aux violences sexistes et sexuelles
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Simone de Beauvoir
Nous manifestons pour crier notre détermination à œuvrer pour que les institutions nationales, régionales, départementales et communales se mobilisent sans attendre, notamment par la création de commissions Femmes, transversales, pour de vraies politiques publiques contre les Violences Sexistes et Sexuelles.
Debout les femmes !
19 novembre, Digne-les-Bains
10h : Exposition de Femmes solidaires « La violence, elles disent NON », Fontaine de la République, rue Colonel Payan
14h : Marche contre les Violences Sexistes et Sexuelles
Rendez-vous au kiosque Place du Général De Gaulle
25 novembre, Château-Arnoux
Journée internationale de lutte contre les violences faites aux
femmes
26 novembre, Digne-les-Bains
14h : Atelier, courts-métrages, exposition, chorale
17h : conférence gesticulée « L’arnaque de la princesse »
20h : Repas solidaire
Salle Perchot, avenue des Thermes
Dans la suite de l’initiative du collectif #NousToutes qui organise des rassemblements à Marseille, Nice et partout en France :
Confédération Paysanne, Europe Ecologie – Les Verts, Femmes Solidaires, La France insoumise, F.S.U., Génération.S, Ligue des Droits de l’Homme, Parti Communiste Français, Le Parti de Gauche, Union Syndicale Solidaires, Sud Éducation appellent à participer à toutes les manifestations et événements organisés contre les Violences Sexistes et Sexuelles qui ont lieu dans notre département.
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