En raison d’un mouvement social à la SNCF, seulement 4 trains sur 10 circuleront en France entre vendredi 2 et dimanche 4 décembre.
TRANSPORTS – Une grève des contrôleurs va contraindre la SNCF à annuler 60 % de ses TGV et Intercités du vendredi 2 décembre au dimanche 4 décembre, avant une reprise progressive à partir du lundi 5 décembre.
À ce titre, ce sont surtout les trains longue distance qui seront touchés par ces pertubrations. SNCF Voyageurs prévoit ainsi 1 train sur 2 sur le TGV Nord, 1 sur 3 sur le TGV Est, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 Ouigo sur 4 et 1 Intercités sur 2 de vendredi à dimanche, a-t-elle précisé, notant que les voyageurs concernés doivent être prévenus.
Une « reprise progressive » est envisagée dès lundi, avec 3 trains sur 4 vers tous les axes TGV. D’ailleurs, les clients ayant laissé leurs coordonnées doivent savoir par e-mail ou SMS depuis mercredi si leur train est maintenu ou annulé. Toutefois, la compagnie leur recommande de toute façon de vérifier les horaires des trains avant de se rendre en gare et, quand cela est possible, de reporter leurs trajets.
Tous les voyageurs, que leur train soit maintenu ou annulé, et quel que soit leur billet – TGV Inoui, Ouigo et Intercités – pourront être remboursés intégralement pour des voyages prévus entre vendredi et lundi, ou échanger leur billet sans frais dans tous les trains où il reste de la place jusqu’au jeudi 8 décembre inclus, selon SNCF Voyageurs.
Hausse des salaires et conditions de travail
Les chefs de bord – généralement appelés contrôleurs – assurent une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs, et sont donc indispensables pour autoriser la circulation d’un TGV dans toutes les conditions de sécurité, souligne la compagnie publique. Ils réclament notamment des hausses de salaire en raison de l’inflation grandissante en France. De meilleures conditions de travail et de recrutement font également partie de leurs revendications
« Au total, on est plus de 80% à être en grève et plus de 90% sur le TGV, c’est du jamais vu », a assuré à l’AFP Nicolas Limon, membre du Collectif national ASCT (CNA), lancé en septembre sur Facebook en dehors de tout cadre syndical et qui compte aujourd’hui près de 3.000 membres. Les syndicats (Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT-Cheminots et FO-Cheminots) ont depuis tous apporté leur appui au mouvement, à l’exception de la CGT-Cheminots.
La direction dit regretter un mouvement maintenu « alors que des mesures concrètes et importantes ont été proposées aux organisations syndicales à l’issue de plusieurs semaines de négociations ». Ces mesures portaient, selon un communiqué, sur le déroulement de carrière spécifique de cette catégorie « avec une augmentation du volume de promotions et une augmentation de leur rémunération annuelle à partir de janvier 2023 ». « Des mesures complémentaires avaient par ailleurs été proposées pour faciliter le changement de métier pour celles et ceux qui le souhaitent », est-il ajouté.
Cette grève intervient également à l’approche des négociations annuelles obligatoires, qui doivent s’engager mercredi 7 décembre au niveau du groupe SNCF. La CGT, SUD-Rail et CFDT ont appelé à une « grève unitaire » ce jour-là.
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