A PROPOS DE LA RÉCENTE TENTATIVE DE MEURTRE RACISTE SUR UNE ADOLESCENTE À EVRY-COURCOURONNES
Nous étions bien trop peu nombreux à rapporter la gravité de cette affaire pourtant inquiétante.
Le fait même que cette histoire n’avait pas suscité le moindre émois au sein de la classe politico-médiatique est déjà révélateur de la gravité de la situation française.
(Relire « RACISME EN FRANCE : À ÉVRY-COURCOURONNES, UN HOMME OUVRE LE FEU SUR UNE ADO DE 13 ANS »
Le 26 décembre, au square du Trou rouge, à Evry-Courcouronnes, Tonny F. ouvre le feu sur une adolescente de 13 ans en revendiquant son acte par racisme, en hommage à William M., auteur de l’attentat contre le Centre Culturel Kurde trois jours auparavant.
Blessée à la hanche, l’adolescente s’enfuit et parvient à se réfugier chez elle.
Alertée par les voisins, la police fait intervenir le RAID qui finit par interpeller le tireur après plusieurs heures de négociation.
Le Monde rapporte que les services de renseignements locaux admettent qu’il souhaitait par exemple s’en prendre à « une voisine bougnoule », « dénonçant pêle-mêle une cité progressivement transformée en « califat » et le rôle du gouvernement, accusé de « sublimer l’africanisation de l’Union européenne » − une xénophobie revendiquée, « sauf pour les Portugais ».
Le parquet a refusé la circonstance aggravante du racisme sous prétexte que le tireur aurait tiré sur n’importe et souhaitant se suicider de manière à être abattu par un policier.
« La circonstance aggravante de la minorité de 15 ans fait déjà encourir au prévenu la peine maximale, qui est la perpétuité. Nous n’avons pas pour habitude de cumuler les circonstances aggravantes et en cas de concurrence, nous choisissons celle qui est la plus objective et facile à caractériser. C’est une pratique judiciaire commune. »
Il ne s’agit pourtant pas seulement d’années de condamnations mais bien de décrire le cadre et les circonstances de cette tentative d’assassinat, particulièrement dans le contexte actuel.
C’est tout simplement du racisme, et l’État ne pourra éternellement déjouer des tentatives de ce type en contribuant très largement aux conditions matérielles de l’ambiance morbide qui pèse actuellement sur l’hexagone.
Serait-ce encore une fois, une forme de déni de la part d’une justice qui tend à qualifier cette histoire comme un simple fait divers émanant du comportement d’une personne psychologiquement fragile ?
Ce choix contribue à déresponsabiliser l’auteur en vidant le fond politique de son acte.
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