En moins de trois minutes, patatra. Le mur d’ignorance sur le financement des retraites bâti par les militants macronistes déguisés en éditorialistes de plateaux s’effondre. Gilles Raveaud arrive sur le plateau de BFM Business. Le maître de conférences à l’Institut d’études européennes à l’université Paris 8 démonte tous leurs mensonges en un temps record. Une vraie mine d’or argumentaire pour s’opposer au report de l’âge légal à 64 ans qu’Elisabeth Borne veut imposer contre l’avis de 80 % des Français. Notre brève.
Gilles Raveaud : « Ce qui me pose un énorme problème, c’est celui de la connaissance »
« Il y a un ensemble de donnée de base en économie qui ne sont pas connus » L’économiste vient les rappeler.
« Il n’y a pas de problème de financement des retraites »
Au contraire, car en 2019, le système bénéficiait de 150 milliards d’euros de réserves. 206 milliards aujourd’hui selon l’économiste. Gilles Raveaud rappelle également l’existence de la CADES, la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale. Sa mission ? Financer et éteindre la dette cumulée du régime général de la Sécurité Sociale. Ce remboursement va se faire progressivement jusqu’en 2033, au lieu de 2024 comme il était prévu en 2019. Mais la crise du Covid-19 est passée par là.
Y a-t-il un problème de financement des retraites ? Non. D’autant que le faible déficit constaté par le COR est en partie fictif, comme nous vous l’expliquions dans note article Désintox économique sur les retraites sur le rapport du COR. Le faible déficit des retraites à venir n’est pas la conséquence d’une dynamique incontrôlée des dépenses mais d’un manque de ressources. À ce moment, on se rappelle la passion de macronie pour les primes et pour les exonérations en tout genre, faisant que de nombreuses sommes ne rentrent désormais plus dans les caisses.
Pourtant, de l’argent il y en a. Il suffit de se baisser pour le ramasser. Mais celui ne profite qu’au capital, notamment les 80 milliards d’euros versés sur les actionnaires du CAC 40 en 2022. De l’argent qui pourrait contribuer au financement de notre système de retraite. Mais la minorité présidentielle préfère faire trimer le peuple plutôt que de faire payer le capita.
Avec sa réforme des retraites à 64 ans, Elisabeth Borne déclare la guerre sociale à 80% des Français. Elle pourra compter sur la droite unie au Parlement. Le peuple doit s’unir dans la rue pour résister, dès la semaine prochaine : le 19 janvier à l’appel de l’intersyndicale, le 21 janvier à l’appel des organisations de jeunesse.
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