Retraites. Ramener le réel en politique. Envoyer des témoignages de travailleuses en souffrance à la figure de ce gouvernement. Dans une intervention qui a fait trembler les murs de l’Assemblée nationale, la députée insoumise Rachel Keke a éteint le camp présidentiel ce mardi après-midi. « Qui d’entre vous peut lever la main et dire ‘ »moi aujourd’hui, j’ai dû pousser des chariots avec 52 kilos de ciment, j’ai dû m’occuper de 20 personnes âgées, j’ai dû répéter 1 000 fois le même geste en une seule journée…? » Qui peut lever la main ? Personne ! ». Après une première intervention sur la pénibilité, la députée du Val-de-Marne a enfoncé le clou.
Pour le premier jour des débats sur la retraite à 64 ans à l’Assemblée nationale, la figure de la lutte victorieuse des femmes de ménages de l’IBIS Batignolles, a relayé les témoignages de Sylvie, femme de ménage, Valérie, caissière et Nadia, aide soignante. Toutes les trois brisées par le travail, des années déjà avant d’être en âge de prendre leur retraite. Dans une intervention magistrale, Rachel Keke a averti : « Vous n’avez pas le droit de mettre à genoux les gens qui tiennent la France debout ». Ovation de l’Assemblée nationale. Rendez-vous demain dans la rue, pour la grève générale.
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