SÉCHERESSE EN FRANCE : LA CATASTROPHE CONTINUE
Plus d’un mois sans pluie en France, c’est par ce constat alarmant que commence l’année 2023.
Un phénomène inédit, et même un triste nouveau record, l’hiver étant généralement marqué par des précipitations importantes.
La “période de recharge” qui se situe généralement entre la mi-septembre et le mois d’avril se retrouve en déficit grave de précipitations.
En clair, on en vient à “espérer” des inondations ou du moins que les rivières débordent pour inverser le processus, d’autant que les sols mettront énormément de temps à absorber l’eau.
C’est la seule condition qui pourrait éviter une situation aussi catastrophique que l’été dernier, voire pire.
Le constat de Serge Zaka, consultant et docteur en agroclimatologie est alarmant :
« C’est comme une bombe à retardement : si les nappes phréatiques ne sont pas rechargées d’ici le mois d’avril, il risque progressivement de ne plus y avoir d’eau du tout et donc des restrictions en été. Il ne reste que quelques semaines pour recharger les nappes. À partir du moment où les bourgeons des végétaux s’ouvrent, l’essentiel de l’eau qui tombe sur le sol va être utilisé par les racines des végétaux. Et donc très peu d’eau va s’infiltrer jusqu’aux nappes phréatiques »
(…) « Il faut qu’il tombe tellement de pluie que toute la France serait inondée. » (source France info).
Météo France est formel : le niveau des nappes, cours et plans d’eau est largement déficitaire depuis août 2021, l’année 2022 a été la plus chaude enregistrée de l’histoire.
Malgré un été pluvieux, en fin d’année 2021, les sols peinaient déjà à se remplir.
Cela fait au moins 14 mois qu’il ne pleut pas suffisamment.
À Arlanc dans le Puy De Dôme, une commune s’est retrouvée sans eau potable, les nappes étant totalement vidées.
En Occitanie, les sols n’ont jamais été aussi secs à cette période selon le climatologue Simon Mittelberger. Dans le Var, la moitié du département est en alerte.
La liste des alertes se multiplient et les régions censées être plus humides ne sont pas épargnées.
Une étude du CNRS parue dans la revue Environnemental Research Letters, compare
les schémas atmosphériques de la période 1836-2021 avec ceux de 2022 et met en lien de causalité : la responsabilité humaine et l’émission de CO2 avec la sécheresse de ces derniers mois. Sa conclusion est claire : le dérèglement dû à l’activité humaine aurait bel et bien une influence.
Pour couronner le tout, une autre étude parue le 10 Janvier dernier par l’université d’Oxford rapporte que la sécheresse et ses conséquences vont toucher 90% de la population d’ici 2100.
Régulatrice naturelle de CO2, la végétation va être fortement impactée.
L’eau douce va manquer en plus d’être polluée, à cela s’ajoute une neige devenue de plus en plus rare, l’ultra bétonisation et une consommation excessive d’eau volée par l’agriculture intensive.
Les pouvoirs publics ne proposent aucune alternative à nos manières de produire, de consommer, pire, ils continuent d’imposer ce cercle vicieux au reste de la planète et continuent d’avancer main dans la main avec les responsables du désastre.
La désertification est en marche, et même si le gouvernement anticipait (ce qui est peu probable) l’écocide qui se prépare cet été, on sait qu’il ne fera rien, et ce, même si de nombreux écosystèmes sont menacés de destruction.
Tout le monde a à y perdre, y compris les agriculteurs prisonniers d’un modèle économique qui accélère ce processus autodestructeur.
Et pourtant nous continuons à produire du maïs biberonné aux pesticides, à retenir l’eau pour alimenter des canons à neige à des altitudes où elle ne tient plus, ou encore à alimenter des méga bassines alors que le Conseil d’Etat vient de confirmer l’interdiction de remplissage de cinq d’entre elles en raison de l’absence d’études sur l’impact de celles-ci.
Qui aurait pu prévoir que nous n’en sommes qu’aux prémices d’une situation désastreuse ?
Nous n’avons pas la prétention de nous attaquer au problème sur une grande échelle, néanmoins, il est temps d’agir.
Le premier rendez-vous physique dans le cadre de la guerre de l’eau auquel nous vous invitons à participer aura lieu le 24-25-26 Mars à Sainte-Soline à l’appel du collectif Bassines-Non merci.
Bonjour
lorsque je lis : La désertification est en marche, et même si le gouvernement anticipait (ce qui est peu probable) …Et pourtant nous continuons à produire du maïs biberonné aux pesticides, à retenir l’eau pour alimenter des canons à neige à des altitudes ….. des méga bassines alors que le Conseil d’Etat vient de confirmer l’interdiction de remplissage de cinq d’entre elles en raison de l’absence d’études sur l’impact de celles-ci. » »
Alors bien évidemment je suis comme vous je n’aime pas ce gouv !! mais êtes vous certains que parmi les GJ certain.es n’aillent pas au ski !! les méga bassines il y a des gens compétents qui sont pour et d’autre contre, donc étant béotienne en ce domaine malheureusement je ne peux me prononcer!! la sècheresse et le manque d’eau est mondiale alors évidemment même si en France on était parfait , mais le monde ne l’est pas !!, ce que je souhaiterais !! l’être humain court à sa perte inéluctablement. Je vous suggère d’écouter une « pointure »
https://www.arte.tv/fr/videos/113718-000-A/avis-de-secheresse-en-europe-du-sud/
https://www.radiofrance.fr/personnes/magali-reghezza-zitt
https://www.google.com/search?q=france+inter+magali+reghezza+ZITT&rlz=1C1CHBD_frFR1032FR1032&sxsrf=AJOqlzWiEz8oSVH7nUkoAGfpD6cjrZMHHg%3A1677052664045&ei=-Mr1Y6qfApm9kdUP6tWumAI&ved=0ahUKEwiq-7yC1Kj9AhWZXqQEHeqqCyMQ4dUDCA8&uact=5&oq=france+inter+magali+reghezza+ZITT&gs_lcp=Cgxnd3Mtd2l6LXNlcnAQAzIFCCEQoAEyBQghEKABOgoIABBHENYEELADOgQIIRAVOgcIIRCgARAKSgQIQRgAUNcFWKWIAWCxnAFoBHABeACAAYUCiAG3BpIBBTAuMy4ymAEAoAEByAEHwAEB&sclient=gws-wiz-serp