week-end contre le nuk à Marseille
(projections, conférences, débats,…)
organisé par la Fédération Anarchiste
Avec
. Philippe Pelletier, professeur de géographie, auteur de « Climat et capitalisme vert, de l’usage politique et économique du catastrophisme »
. Thierry Ribault, auteur de « Contre la résilience, Les sanctuaires de l’abîme, chronique du désastre de Fukushima »,
. Jean Marc Royer, auteur de « Le Monde comme projet Manhattan »,
. 3 co-fondateurs de la CAN-SE (Coordination Anti-Nucléaire Sud-Es)
Antoine Calandra, Gilbert Tallent, jean Revest
interviendront sur
. les déchets du nucléaire,
. ITER et les réalités des installations nucléaires dans la région PACA,
. De quelles actions avons-nous besoins de mettre en oeuvre contre le lobby et ses valets?
. Un militant de Bure informera sur la situation de la résistance sur site .
Lieu: La Dar/centre social autogéré, 127 rue d’Aubagne Marseille 6ème (station métro « Notre-Dame du Mont »).
Vendredi 31 mars au soir: projection-débat autour du film «Notre Ami l’Atome» de Kenichi Watanabe, cinéaste documentariste japonais. .
Une mobilisation de trois jours sur le nucléaire et ses répercussions militaires et civiles est organisée à Marseille par la Fédération anarchiste les 31 mars, 1er et 2 avril 2023. Des projections de films, des conférences et des débats sont programmés ces jours-ci. Le gouvernement français relance la machine nucléaire sans la moindre concertation, profitant de la confusion qui fait croire que l’énergie fournie par les centrales nucléaires est décarbonée et qu’elle peut même sauver le climat. Le programme du gouvernement prévoit la construction de 6 EPR, le réacteur nucléaire européen à eau pressurisée de 3ème génération comme celui encore en construction sur le site nucléaire de Flamanville qu’EDF, la compagnie publique d’électricité, ne peut exploiter. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a appelé à la fusion des autorités de tutelle IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et ASN (Autorité de sûreté nucléaire) dans un organisme unique, afin d’assurer une observation complaisante des installations présentes et futures. Dans le programme du gouvernement, il y a aussi l’expansion des centrales obsolètes, réduisant leur sécurité et les transformant en poubelles radioactives qui nous font craindre des accidents de la gravité de ceux de Fukushima ou de Tchernobyl. Pendant ce temps, les déchets saturent les mares de La Hague, sur la Manche, s’infiltrent dans le sol et menacent les rivières et la mer, tandis que le projet d’enfouissement des déchets les plus radioactifs de Bure, en Lorraine, met en péril des milliers de générations.
Tout projet nucléaire, qu’il soit militaire ou civil, constitue un danger d’agression et de domination, en plus des contradictions inhérentes à l’utilisation de cette technologie. Pour cette raison, parmi les sujets abordés, il y aura l’utilisation économique et politique du catastrophisme qui justifie, avec l’urgence climatique, l’utilisation de l’énergie nucléaire; La résilience en tant que nouvelle religion d’État, qui empêche de s’attaquer aux causes des catastrophes présentes et futures. Il y aura aussi un espace pour les luttes antinucléaires, auquel un militant de la région de Bure et des représentants de la Coordination Anti-Nunicléaire du Sud-Est, qui lutte pour l’arrêt immédiat du nucléaire partout, participeront.
Une initiative intéressante pour le mouvement antinucléaire également en Italie, où le travail des groupes monopolistiques gouvernementaux et étatiques continue d’éroder les résultats obtenus avec les luttes des années 80 du siècle dernier. Le 6 mars, Ansaldo Energia, contrôlée par le ministère de l’Economie, EDF (Électricité de France), et Edison, sa filiale italienne, ont signé une lettre d’intention de coopération industrielle dans le secteur de l’énergie nucléaire, y compris en Italie. Le 13 mars, ENEL, une entreprise détenue par le gouvernement italien pour la production d’énergie, a annoncé avoir signé un accord de coopération avec Newcleo, une entreprise de technologies nucléaires « propres » (sic !), pour développer des technologies de quatrième génération, qui convertissent les déchets radioactifs en combustible de réacteur. Umanità Nova ne manquera pas d’informer et de critiquer cette nouvelle aventure du gouvernement.
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