SNU OBLIGATOIRE : 2 MILLIARDS PAR AN, LA PROPAGANDE RÉPUBLICAINE PAR SES PIRES DÉRIVES
Alors que l’Éducation Nationale manque cruellement de moyens, que l’on refuse les repas à un euro pour les étudiants, que les animateurs manquent pour que les jeunes puissent partir en vacances, que les travailleurs sociaux sont complètement acculés et ne peuvent répondre aux besoins des plus précaires et que le service public s’effondre peu importe le domaine, la Macronnie a d’autres priorités.
Le service national universel se structure et se met en place et comme l’année précédente, les premières images font peur.
L’uniforme ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de la police nationale, dont nous connaissons la position politique, les policiers et militaires jouent un rôle essentiel dans ce service parmi les instructeurs.
La propagande d’une république qui refuse d’admettre son racisme et sa part de responsabilité quant à la violence des inégalités sociales fait déjà partie intégrante des programmes de l’Education Nationale.
Elle se concrétise ici par un bourrage de crâne dont le plus effrayant demeure cette dimension militariste qui n’est pas sans rappeler la France de Vichy.
La dernière fois qu’un temps éducatif autre que l’école était imposé en France c’était d’ailleurs en 1940. Il s’agissait des « Chantiers de la jeunesse » de Pétain.
Bientôt obligatoire pour une tranche d’âge âgée de 15 à 17 ans, ce service devrait toucher environ 800 000 jeunes par an.
Au programme :
Un stage de « cohésion » comprenant un lever à 6h30 et coucher à 22h30, avec levée du drapeau bleu blanc rouge et hymne nationale en boucle.
La deuxième partie doit comprendre une mission sur la base de volontariat de minimum 84 heures au sein d’une association, de l’armée ou d’une administration.
Pour couronner le tout, le transport n’est pas remboursé pour les familles qui doivent se rendre aux lieux de rassemblement par leurs propres moyens.
Il va peut-être falloir réfléchir à des stratégies de sabotages internes.
Nous ne serons pas majoritaires à percevoir le danger que représente ce service.
Nous appelons les parents d’élèves à prendre leurs responsabilités et à s’organiser face à cette nouvelle étape de fascisation en cours, et par la même occasion les lycéens à faire mordre la poussière à leurs instructeurs : n’obéissez pas !
Pour finir, la Ligue des Droits de l’Homme s’est vu refuser une audience et interpelle le président de la république dans un communiqué signé par plusieurs associations liées à l’éducation populaire « La forme actuelle du dispositif veut mobiliser les jeunesses face à une nation supposée en danger avec la possibilité de formater, contrôler et militariser les jeunes ».
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