Alain Houpert : « La France s’apprête à vendre de l’eau contre de l’hydrocarbure au Moyen-Orient »


Eau française contre pétrole : dans le secret d’un projet discuté au sommet de l’Etat

Extrait

Par et 

Publié le 

Alors que se profile une grave crise de l’énergie, un projet aussi sensible que confidentiel navigue au sommet de l’État. L’enjeu ? Échanger de l’eau douce française contre des hydrocarbures étrangers. Découvrez un extrait gratuit de notre enquête.

(…) En ce 22 mars 2022, une dizaine de participants prennent place autour d’Alexis Zajdenweber, l’un des principaux spadassins d’Emmanuel Macron. Conseiller en économie, finances et industrie du président de la République depuis l’élection de mai 2017, Zajdenweber reçoit dans le secret des murs de l’hôtel de Marigny, l’annexe du palais de l’Élysée. Le mini-symposium ne figure pas à l’agenda officiel. Et pour cause, l’enjeu est pour le moins sensible : eau douce française contre hydrocarbures étrangers, comme le révèle Marianne.

« On n’a pas parlé de pétrole à l’Élysée, pas une seule fois ! Nous n’avons parlé que d’eau » nous assure cependant l’ambassadeur du projet, Xavier Houzel. Si son nom est inconnu du grand public, il fait office d’incontournable intermédiaire pour ouvrir les plus inaccessibles portes au sommet de l’État. Négociant international d’hydrocarbures, ce vieux routier du business international sillonne les routes de l’or noir depuis le début des années 1970 et dispose d’un carnet d’adresses sans pareil. Il a longtemps dirigé la seule entreprise française indépendante de trading pétrolier, Carbonaphta. De quoi baguenauder partout où les intérêts de la France étaient en jeu, du Congo à l’Arabie saoudite, en passant par l’Irak, la Syrie ou encore l’Iran.

La plaquette de présentation du projet, que Marianne a pu consulter, porte l’en-tête de Carbonaphta, confortant la crédibilité du projet. Elle précise notamment les volumes d’eau douce française pouvant être acheminés, en nombre de navires, chaque jour hors de nos frontières. Dix-neuf tankers de 200 000 m3 partiraient ainsi quotidiennement de Fos-sur-Mer (13) tandis que des bateaux de plus faible capacité embarqueraient à quelques kilomètres de là, à Martigues, depuis le port de Lavéra : 48 tankers de 80 000 m3. Il ne s’agit encore que de petits dessins sur l’une des pages de la plaquette, qui chiffre à 185 000 € l’étude de faisabilité. Le coût du projet est, lui, pour l’heure, évalué à 300 millions d’euros. Son financement, nous affirme-t-on, serait bouclé. (…)

Retrouvez l’intégralité de cette enquête : « Eau contre pétrole » : ce projet fou qui embarrasse l’Élysée

Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*