Autoroute A69 : Entre grosse fiesta et dispositif policier, que peut-il se passer ce week-end entre Toulouse et Castres ?
MOBILISATION Ce week-end, la France aura les yeux braqués sur Saïx, petite commune tarnaise et point de ralliement fixé par les opposants à la future autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Avec un parfum de Sainte-Soline dans l’air
- L’opération « Sortie de route » doit voir converger ce week-end les défenseurs de l’environnement à l’est de la Ville rose pour protester contre le projet d’autoroute Toulouse-Castres.
- Le camp de base des opposants s’installe à Saïx, près de Castres (Tarn), et une marche « déterminée » doit avoir lieu samedi.
- Les organisateurs annoncent une mobilisation festive et militante. Mais certains sont les mêmes qu’à Sainte-Soline et il y a des craintes d’affrontements du côté du ministère de l’Intérieur.
Direction Saïx, même si certains oublieront volontairement le tréma pour faire des blagues. C’est officiel depuis ce jeudi, cette petite bourgade du Tarn, située tout près de Castres, abritera ce week-end le camp de base de l’opération « Sortie de Route ». Des camping-cars y convergent déjà, et les bénévoles s’activent pour monter le chapiteau et installer les toilettes sèches. Le but : protester contre le démarrage du chantier de l’A69 entre Toulouse et Castres. Un projet de 52 km, vieux de trente ans. Les Sud-Tarnais espèrent qu’il va enfin les « désenclaver », les opposants – des petits maires, des agriculteurs, des riverains – pensent que son heure est passée et qu’il est devenu totalement « anachronique ».
« Sortie de route » doit être le point d’orgue de cette mobilisation. Avec au programme des concerts, des débats, des acrobates, un grand concours de slogans. Et une « course de bolides », en caisses à savon ou en chariots, dont le vainqueur gagnera ironiquement 17 euros, soit le prix, du futur péage aller-retour entre Toulouse et Castres. « Il y aura aussi un vrai débat de fond avec des prises de parole importantes », se félicite un membre de LVEL, allusion à la présence samedi du très écouté climatologue Christophe Cassou ou l’économiste altermondialiste Geneviève Azam. Juste avant la fameuse « marche déterminée », dont pas grand-chose ne perce.
« Les phrases » du ministre de l’Intérieur
Le week-end s’annonce à la fois studieux et festif. Mais pas que. Il flotte aussi un parfum de Sainte-Soline. En premier lieu parce que, comme dans le Deux-Sèvres, le collectif Soulèvements de la Terre figure dans la liste des quatre coorganisateurs, aux côtés de LVEL, de la Confédération paysanne, et d’Extinction Rébellion. Ensuite parce que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur en personne, a clairement fait monter la pression.
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