CHAMBÉRY : UNE LYCÉENNE DE 16 ANS GRAVEMENT BLESSÉE PAR UN TIR DE LBD

CHAMBÉRY : UNE LYCÉENNE DE 16 ANS GRAVEMENT BLESSÉE PAR UN TIR DE LBD
L’affaire est révélée par le média Révolution Permanente. Lors de la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars dernier, une lycéenne de Chambéry s’est faite tirer dessus au LBD par la police, et a été gravement blessée.
Laurie, 16 ans, qui prépare un bac pro pour travailler plus tard dans le milieu hospitalier, est dans la rue comme près de 16.000 personnes. Nous sommes quelques jours après le passage en force de Macron par 49-3. Touchée au ventre, l’impact a causé l’explosion de sa rate. Elle a dû être hospitalisée et gardera des séquelles.
Elle raconte à Révolution Permanente : «La manifestation s’est scindée en deux et une partie du cortège jeune s’est dirigée sur la Voie Rapide Urbaine pour rejoindre les manifestants qui la bloquaient. Vers la fin de la manifestation, quand on commençait à tous partir, un CRS m’a tiré un flash-ball dans la rate et j’ai dû aller me faire hospitaliser à Chambéry pour faire un scanner et voir si un organe était touché. Malheureusement, la rate a été touchée. J’ai dû faire une cœlioscopie puis me faire opérer pour recoudre la rate, qui s’avérait être fracturée». Elle gardera des séquelles dues à l’opération, et «éviter à l’avenir de manger trop épicé, fumer ou boire, ça peut être dangereux.»
Pour autant, Laurie refuse de céder à la violence d’État : «La répression que j’ai subie m’a encore plus motivée à me mobiliser. S’ils arrivent à tirer ou frapper des jeunes c’est que c’est de la peur qu’ils ont, donc je vais continuer de manifester et ramener encore plus de personnes pour retirer cette réforme et acquérir de nouveaux droits.» La bourgeoisie ensauvagée qui gouverne la France continue de tirer sur des mineurs et de mutiler la jeunesse.
Une fracture de la rate est une blessure très grave qui peut provoquer la mort. En décembre 2018, durant le mouvement des Gilets Jaunes, un syndicaliste avait été blessé à la rate par un tir lors d’une manifestation à Nantes. Pris en charge tardivement, il avait fait une hémorragie interne, et avait failli mourir. La blessure de Laurie à Chambery démontre, encore une fois la dangerosité absolue de l’arsenal policier. Même lorsque la police vise au LBD une partie «autorisée», à savoir le tronc, cela peut occasionner des blessures irréversibles et endommager des organes comme la rate, le cœur ou le foie. Ils tirent sur la foule : c’est inacceptable.
Au moins 4 personnes ont été mutilées lors des manifestations contre la casse des retraites. Un syndicaliste cheminot le 23 mars à Paris, après avoir reçu l’éclat d’une grenade dans l’œil. Le même jour, une enseignante avait le pouce arraché par le tir d’une grenade à Rouen. Toujours le 23 mars, un jeune homme blessé par un tir de LBD à l’entrejambe, à Rennes, a du être amputé d’un testicule. Dès la première journée de grève, le 19 janvier dernier, un photographe avait été violemment matraqué à l’entrejambe à Paris, et avait lui aussi perdu un testicule. Des milliers d’autres ont été blessés.
Désarmer la police est une urgence vitale.
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