Communiqué n°5 : Des nouvelles du S
Serge a officiellement quitté le service de réanimation du CHU de Poitiers. Cela signifie que son pronostic vital n’est plus engagé au jour d’aujourd’hui. Nous remercions encore une fois tous les travailleurs et travailleuses du soin qui lui ont permis d’y parvenir. C’est une étape importante, mais pas la dernière. Il a été admis dans un autre service conventionnel où il continuera à recevoir les soins adaptés à sa blessure et à ses douleurs quotidiennes.
Une fois cette période de soins achevée, nous pourrons envisager de démarrer un cycle de rééducation intensive afin que Serge récupère tout ce que l’État a tenté de lui enlever. Nous n’avons aucune certitude, mais une confiance sans borne en notre camarade dont la détermination reste inébranlable.
Cette détermination, on a pu la retrouver avec rage et joie, dans les rues, en France et ailleurs, avant, pendant et après la semaine du 1er mai. Nous tenons à remercier mille fois toutes les personnes qui ont répondu à l’appel à action et ont dédicacé leurs actes aux blessés et aux enfermés du mouvement. Nous avons fait le maximum pour faire de notre blog une modeste caisse de résonance. Nous continuons à lutter, et la répression ne s’est pas arrêtée le 25 mars 2023. Nous saluons le courage des camarades mutilés et enfermés des dernières semaines. Rien n’a changé mais tout commence. La période ne laisse pas de marges de manœuvre mais ouvre la voie à de nombreuses initiatives pour renforcer l’efficacité de notre camp.
Comme nous le pressentions dans notre quatrième communiqué, les directions syndicales n’ont pas trouvé de parade à la mise à l’amende gouvernementale. Ils ont capitulé et nous convoquent plus d’un mois plus tard, au lendemain d’un premier mai à l’intensité historique. L’unité syndicale par laquelle ils encadrent le mouvement contre la réforme des retraites est une opération de maintien de l’ordre contre celles et ceux qui veulent gagner. A peine ont-ils quitté le cortège qu’ils s’empressent, en ordre dispersé, leur boutique sous le bras et l’unité sous le pied, d’aller se vautrer dans le bureau de Borne pour espérer consolider leurs appareils respectifs.
Qui attend encore quelque chose de ces gens-là ? Il serait irresponsable de leur laisser le pouvoir sur nos luttes.
Pour garder notre force, nous devons construire et/ou entretenir des réseaux de camaraderie aptes à renforcer notre autonomie. Les prises de bâtiments, les rencontres entre assemblées de lutte, le maintien d’une ambiance déterminée à harceler le bloc de l’ordre contribuent au renforcement de nos capacités d’action. Proposer des espaces de lutte dénués de politicards, de manipulation et de trahison est aussi une adresse à celles et ceux qui vont nous rejoindre. L’agenda de la classe capitaliste est chargé. Soyons à la hauteur de leur promesse d’écrasement.
Vive la révolution !
Les camarades du S
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