Ce lundi 15 mai marque le retour des soignants qui avaient été suspendus pour non-vaccination contre le Covid dans les services. Trois soignants vaccinés racontent leur sentiment de rupture de confiance avec ces collègues.
SANTÉ – « Ils ne sont pas forcément pas attendus avec des fleurs dans tous les services », précisait François Braun, ministre de la Santé, en annonçant la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid et suspendus de leurs fonctions depuis septembre 2021. Selon les chiffres du ministère de la Santé cités par Libération, ils représenteraient 0,3 % des agents hospitaliers soit environ 4 000 personnes, mais il n’est pas encore possible d’évaluer combien reprendront leur poste.
Dans la presse et sur les réseaux sociaux, la situation ne manque pas de faire parler. Au sein des services, elle risque de traduire des retrouvailles amères, après une rupture difficile. Trois soignants vaccinés ont témoigné auprès du HuffPost, expliquant comment ils perçoivent le retour des soignants non-vaccinés dans un contexte de tensions au sein du secteur hospitalier.
« Ce sont des cas très marginaux »
Julie Devictor est présidente du Conseil national professionnel des infirmiers en pratique avancée, métier qu’elle pratique dans un service d’hépatologie. Elle est également docteure en santé publique. Dès les débuts de l’interview, elle tient à rappeler que la question de la non-vaccination des soignants reste, dans la pratique, très à la marge. « 99,7 % des agents hospitaliers ont accepté de se faire vacciner », insiste-t-elle.
Dans son service d’hépatologie, où elle explique exercer principalement auprès de patients atteints de cancer, seule une infirmière a refusé la vaccination. « Aujourd’hui, elle a changé de travail. Je ne sais pas si elle souhaitera revenir. C’est une question qui se posera pour toutes et tous : après deux ans, ils se sont peut-être reconvertis. »
Quand on lui demande comment elle perçoit la réintégration de ces soignants non-vaccinés contre le Covid-19, elle souligne la faible probabilité de les croiser. « Mais si cela arrivait, éthiquement, ça me poserait des problèmes, concède-t-elle. Dans un hôpital, on travaille avec des malades et même si la vaccination n’évite pas tout risque, les diminuer et éviter l’exposition à des formes graves de covid n’est pas négligeable. Notre métier, c’est aussi de limiter les risques au maximum. »
« Cette minorité ne va pas faire en sorte que l’hôpital public se porte mieux »
Ce refus de la réduction des risques, c’est aussi une des choses qui amènent Jean*, médecin urgentiste, à ressentir une forme de méfiance envers ses confrères et consœurs soignants non-vaccinés. « C’est une des bases du métier de se protéger individuellement et de protéger ses patients, explique-t-il. Pour ce faire, on s’appuie sur le consensus scientifique. Or, les soignants qui ont refusé le vaccin ont fait passer leurs opinions au-dessus de ce consensus. Je n’ai pas envie de travailler avec des gens qui ne partagent pas cette base de connaissances scientifiques fondamentales, et qui, refusant le vaccin, ont pu promouvoir des médicaments au mieux non efficaces, au pire dangereux pour les patientes et patients. »
Rappelant les fondamentaux du soin, il insiste : « Ce sont ces connaissances scientifiques communes qui permettent de ne pas faire n’importe quoi. Sinon, on revient aux saignées du Moyen-Âge, précise-t-il avant de renchérir. En tant que patient, je m’interrogerais : est-ce que je me fais soigner par quelqu’un qui place ses croyances personnelles au-dessus de la science ? »
Pour autant, il ne s’attend pas à voir arriver des soignants non-vaccinés dans son service. « Il y en a tellement peu que je n’en connais aucun dans ma vie professionnelle. En dehors de Twitter, cette conversation est un non-sujet : cette infime minorité ne va pas faire en sorte que l’hôpital public se porte mieux, ou changer ce qu’on vit tous les jours au travail. »
« Il y a une vraie rupture de confiance »
Un discours partagé par les trois témoins, dont Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers. « Ça ne va pas améliorer la situation de l’hôpital », affirme-t-il. Interrogé sur les conséquences humaines de cette réintégration au sein des équipes de soignants vaccinés, il suppose que « cela aura aussi des incidences, peut-être des tensions. Ces soignants n’étaient pas présents à nos côtés pendant une partie de la pandémie. »
Son inquiétude principale reste centrée sur le discours que les soignants non-vaccinés peuvent tenir aux patients. « Il y a une vraie rupture de confiance. À l’hôpital, en EHPAD, c’est la même chose : on est avec des personnes en situation de fragilité, et on ne sait pas comment des messages hostiles à la santé publique peuvent les impacter. On reconnaît aux personnes non-vaccinées le droit d’avoir des croyances en tant que citoyen mais quand on exerce une profession de santé, on se doit d’avoir un discours cohérent pour les patients. »
Un enjeu de taille puisqu’en matière de santé publique, la vaccination est un « outil de prévention exceptionnel et indispensable affirme Julie Devictor. Si des soignants remettent en question ce vaccin-là, on peut remettre en question la vaccination tout court. Cette flambée des discours complotistes, c’est très inquiétant. »
La vaccination anti « COVID » repose sur la science ! Ces 3 personnes sont parfaitement inculte en matière de science ! Il faut rappeller que le virus de la « COVID n’a jamais été isolé, qu’il a tué essentiellement des vieux autour de 80 ans, que ces vieux sont surtout morts d’absence de soin, que ces vaccins sont expérimentaux et particulièrement toxiques (demandez à des cardiologues hospitaliers), qu’il s’agit d’une expérimentation sur des populations pourtant interdite par la convention d’Oviedo, le Code de Santé Publique.
Un scoop il y a un vaccin pour se protéger du virus de la covid 19
Moi j’ai vu uniquement des produits vendus par des business man