RAZ-DE-MAREE POPULAIRE

Partout en France, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé pour nos droits et notre dignité. Nous ne reculerons pas sur les retraites, mais il est clair que l’énergie qui nous anime dépasse désormais de très loin la grogne suscitée par cette réforme.
Malgré une police quasi-militarisée et une répression toujours plus violente, notre mobilisation ne faiblit pas, au contraire, elle se propage. Lycéens, étudiants, travailleurs jeunes ou moins jeunes, sans emplois, retraités, précaires ou non, nous sommes ceux qui refusent d’être humiliés par un gouvernement qui nous pisse à la gueule depuis des années.
Les mobilisations de ce lundi 1er mai témoignent une nouvelle fois de notre détermination sans failles. Malgré des dispositifs de maintien de l’ordre démesurés, la flicaille servile du gouvernement n’a tout simplement pas pu contenir notre colère.
C’est bel et bien toute la France qui s’est mobilisée, jusque à Ouessant ou à Groix, où près de 20% de la population de l’île est descendue dans la rue pour crier sa colère.
A Paris et dans plusieurs grandes villes nous avons vu des « cortèges de tête » massifs prendre d’assaut les symboles du capitalisme et de l’Etat. Et les centrales syndicales peuvent se prêter au jeu des médias et condamner la casse autant qu’elles le voudront, les syndicalistes de la base, eux, n’hésitent plus à applaudir les groupes qui osent aller au contact. Car ils savent que la violence, la vraie, celle qui tue, mutile et met des gens à la rue, se trouve de l’autre côté de la barricade. C’est celle qui a arraché une main hier à Nantes, celle qui a touché l’œil d’une jeune fille de 17 ans, et celle qui a blessé des centaines de personnes hier, y compris des journalistes.
Darmanin agite les bras et piaille sans arrêts sur la prétendue menace d’« ultra-gauche ». Mais il n’existe rien de tel.
Les personnes qui ont opté pour l’action radicale se battent pour nos droits, et nous défendent face aux attaques incessantes de l’Etat. Elles font reculer la police qui violente, fracassent les symboles d’un système qui broie des vies.
Elles sont aujourd’hui une des seules choses qui inquiètent véritablement le gouvernement et pourrait le faire reculer, loin devant les centrales syndicales pacifistes.
Car le gouvernement sait que l’action radicale est aujourd’hui soutenue par une grande partie de la population, qui après des semaines de mobilisations pacifiques ne voit tout simplement pas d’autre solution pour se faire entendre.
Nous ne reculerons sur rien. Le mouvement qu’ils ont lancé et alimenté à l’aide de leur mépris est difficilement arrêtable, et ils le savent. Partout où ils iront, nous serons là. Là pour leur rappeler à quel point notre colère est sourde, et à quel point il est vain de vouloir l’éteindre à coup de matraque.
Nous ne lâcherons rien. Le monde nous regarde, et il n’est pas dupe. Là où le gouvernement parle de la violence de l’« ultra-gauche », les médias internationaux parlent de la colère des travailleurs, de la colère du peuple. De nombreuses organisations internationales s’inquiètent et dénoncent la dérive autoritaire du pouvoir. Pour ceux qui pouvaient encore en douter, nous sommes du bon côté, cela ne fait aucun doute.
Ce mouvement ne fait que commencer, passée l’émotion d’hier il nous faut maintenant l’inscrire dans la durée.
Continuons de nous retrouver sur chacun de leurs déplacements, continuons à créer et à imaginer de nouvelles formes de lutte. Cultivons et entretenons notre colère, elle est légitime et ne doit pas être réduite au silence.
Ensemble nous sommes leur faisons peur, et ensemble nous gagnerons !
Soutien total à toutes les personnes blessées ou interpellées au cours de la journée d’hier.

1 Comment

  1. Le 06 juin c’est bien trop loin et il ne faut pas que l’intersyndicale accepte de dialoguer ! Non c’est non c’est ce qui a été affiché et développé jusqu’à présent ! Non pour la réforme des retraites mais non aussi à l’inflation, non à la politique Macron sur toute la ligne, non au système capitaliste qui nous étouffe et qui profite de la situation qu’il a volontairement créée !
    Le 1er mai j’ai parlé de la nécessité de parler avec les jeunes. Ils sont réceptifs et cherchent à avoir des explications dans ce foutoir qui bouzille leur vie et leur avenir comme celui de leurs parents et proches !
    Qui veut venir avec moi devant les lycées à Manosque ?

Répondre à MEVOUILLON ElianeAnnuler la réponse.