Tout part d’une manifestation contre la construction d’une nouvelle gendarmerie de 6000 m2 dans cette commune située dans l’Ouest de la capitale Dakar. Une transformation urbaine que les habitants estiment mal venue.
Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome avait prévenu faire un usage injustifié et disproportionné de la répression avant même qu’elle ne s’abatte sur ses opposants.
« Dans certaines vidéos, les gendarmes peuvent être vus en train de frapper des personnes arrêtées et menottées ou en train d’utiliser des individus comme boucliers humains pour progresser dans un quartier où la mobilité a été entravée par plusieurs barricades » (source Amnesty International).
Ces événements interviennent alors que le président sénégalais au pouvoir depuis 2012 semble viser un troisième mandat.
Même si ce n’est pas encore affirmé dans ses déclarations officielles, tout laisse à penser que Macky Sall gagne du temps, une troisième candidature étant illégale.
Et pour cause, après la chute du précédent chef d’État Abdoulaye Wade renversé par un soulèvement populaire, la constitution avait été réformée en 2016, limitant la durée des mandats présidentiels et leur nombre à deux.
D’après l’article 27 « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
L’opposition réunie en partie derrière une coalition du Mouvement des forces vives du Sénégal F24, et plus largement dans la rue, a toutes les raisons de craindre un glissement encore plus autoritariste.
La répression d’opposants politiques par le régime actuel s’est déjà soldée à plusieurs reprises par des morts, des blessés, des arrestations arbitraires et des évictions suspectes dans le cadre électoral.
Face à cette situation dramatique nous tenons à réaffirmer notre soutien au peuple sénégalais.
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