Russie. L’idée de la défaite en Ukraine progresse dans le pays même et le régime montre des signes qu’il se prépare à tenter de la désamorcer en …la mettant sur le compte de la trop grande puissance de l’Occident face à laquelle la vaillance des troupes russes ne pourrait pas résister ! Il faut à tout prix neutraliser le camouflet que la grande armée patriotique aurait été défaite par le petit poucet ukrainien.
La ficelle est grosse mais on en a pris l’habitude. Le plus important reste que, sans le courage et la détermination du peuple ukrainien, il y a longtemps que ledit Occident aurait plié les gaules en Ukraine pour suivre les Américains dans ce que cette volonté de fer ukrainienne a distrait et distrait pour certains : le surinvestissement diplomatique et militaire en Indo-Pacifique pour faire la nique au seul ennemi à la mesure des Etats-Unis, la Chine ! La Russie n’étant qu’un nain, meurtrier certes, dont, au demeurant cette guerre d’Ukraine aura fini d’accentuer sa vassalisation vis-à-vis de celle-ci. A ajouter au passif, drôlatique s’il n’était pas aussi tragique pour les populations, du piteux dictateur de Kremlin.
L’un des signes que cela tourne vinaigre pour ce triste personnage et sa bande est que le défaitisme que quelqu’un comme Progojine essaie d’instrumentaliser à ses fins politiques personnelles, gagne du terrain, certes pour déplorer d’en arriver là, y compris parmi les partisans affichés, à la télévision ou sur les blogs russes, de la guerre.
Signe que la dialectique ukrainienne de résistance… offensive sur le front et de campagne de démoralisation de l’ennemi autour de la préparation de la grande contre-offensive, porte ses fruits : une guerre se gagne aussi en fragilisant les arrières non seulement militaires sur le champ des combats mais aussi sur l’arrière en interne du pays agresseur en dévitalisant les appuis psychologiques de la masse d’une population qui, en l’état, est déboussolée politiquement sans arriver à traduire ce sentiment en une incitation à se retourner contre le régime. C’est, au demeurant, dans cette dialectique, le pôle proprement militaire de percées rapides et durablement victorieuses des Ukrainien.ne.s dans la reconquête des territoires annexés par l’envahisseur qui devrait devenir le catalyseur d’avancées politiques en Russie même. Avec l’obstacle que la nature néofasciste et mafieuse du pouvoir, qui plus est adossée aux énormes privilèges de la caste des oligarques d’Etat ou para-étatiques, ne permettra pas de faire lâcher facilement du lest pour que la crise de régime aille vers la démocratie.
Nous sommes là dans une inconnue qui ne devrait pas cependant faire perdre de vue l’importance de l’effet immédiat d’un tel scénario d’effondrement militaire russe en Ukraine pour que celle-ci sorte enfin de l’enfer qui lui est imposé depuis la fin février de l’an passé et retrouve ainsi des espaces de liberté qu’il lui restera à bonifier en toute souveraineté malgré certes quelques inconnues. Celles qu’autorise, malgré toutes les limites potentielles qu’elle génère parfois, la démocratie ! Et que détruit radicalement le type de régime qu’incarne actuellement la Russie (mais aussi, pour ne prendre que cet exemple revenu sous les feux de l’actualité récemment, la Syrie du boucher Assad dont la Russie est un des parrains…aux côtés de l’Iran, c’est dire) ! Distinction entre démocratie et totalitarisme qui a déserté l’esprit de quelques membres de la gauche internationale, bien nommée de ce fait « campiste » car cette désertion les fait se placer, quoi qu’iels en disent, dans le camp des négateurs fascistes et néofascistes de la démocratie contre la lutte de libération nationale du peuple ukrainien.
#Russie – Comment la défaite infuse dans l’esprit russe
#Russie – Comment la défaite infuse dans l’esprit russe
Analyses et décryptages de Quentin Bérichel dans Les Indispensables
Votre article à charge contre la Russie montre que vous êtes victimes de la propagande de l’OTAN… On ne peut pas déjouer toutes les propagandes…