Hier à Hong-Kong, plusieurs arrestations préventives de militants pro démocratie, dont des artistes, ont eu lieu, et la police était à l’affût pour empêcher toute tentative de commémoration de la contestation de Tiananmen.
La militante vétéran Alexandra Wong, connue sous le nom de grand-mère Wong, a ainsi été interpellée par la police, pour le seul fait de participer à la commémoration.
Le chef de l’exécutif de la ville, John Lee, un ancien policier, a rappelé que chaque résident de Hong Kong doit respecter la loi et se tenir « prêt à en assumer les conséquences » en cas de violation.
Il y a 34 ans jour pour jour, la contestation de Tiananmen prenait fin violemment, réprimée dans un bain de sang par l’armée.
Le 15 avril 1989 à Pékin commence le mouvement de Tiananmen, du nom de la place où se tiennent les manifestations.
Étudiants et ouvriers chinois en première ligne, les manifestants se comptent par centaines de milliers.
Ils demandent des réformes politiques et sociales tout en dénonçant la corruption, l’absence de liberté d’expression et de liberté de la presse en Chine.
Rapidement le mouvement s’étend à travers le pays qui crie « démocratie » face à un état dictatorial.
Et le gouvernement chinois n’a qu’une réponse, bien entendu autoritaire : il décrète à la mi mai la loi martiale, avant de mettre met brutalement fin à la contestation en faisant intervenir l’armée dans la nuit du 3 au 4 juin.
Les chars envahissent la place, un massacre, une véritable purge a lieu. L’opacité du gouvernement chinois empêche de compter le nombre réel de victimes, estimé de plusieurs centaines à plusieurs milliers.
L’ambassadeur britannique en Chine annonce lui par câble 10 000 morts, information qui ne sera révélée qu’en 2017.
Pour ce 34 ème anniversaire, tout comme pour les précédents, le gouvernement chinois a interdit les commémorations, les rassemblements et même les photos.
La jeune génération chinoise ne sait pas grand chose à propos de cette contestation, voire parfois ne sait même pas qu’elle a existé. Le gouvernement surveille étroitement internet et retire régulièrement les informations qui concernent le mouvement, et pas un manuel d’histoire dans le pays n’en fait mention.
Soutien aux militant.e.s pro démocratie ! En Chine, à Hong-Kong et dans le monde entier.
Photo : Kyle Lam/HKFP.
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