En décidant de ne pas prendre la parole pour le 14 Juillet, Emmanuel Macron montre une fois de plus un signe de faiblesse.
Soyons francs, cette tradition du chef d’État censé intervenir tous les ans est déjà morte.
La président ne s’y est plié que deux fois en six ans.
Son annonce pourrait donc être considérée presque comme une non-information.
Après tout, il n’y a que lui et son narcissisme exacerbé qui s’imaginent qu’il peut encore convaincre une large partie de la population qui le déteste viscéralement.
Dans le fond, à part quelques boomers radicalisés de l’extrême-centre qui l’attendent au JT du 13h00, tout le monde se fout de ses déclarations formelles.
Cependant, dans le contexte actuel nous pouvons considérer quand même que c’est une défaite politique.
La fête Nationale devait être l’issue de cent jours d’apaisement, force est de constater que c’est un échec total.
Le 17 Avril dernier, alors que le mouvement de luttes contre la réforme des retraites prenait une tournure pré-insurrectionnelle, Macron improvisait ce hasardeux concept censé apaiser le pays en cent jours.
Immédiatement après ces déclarations, les manifestations sauvages continuaient de plus belle un peu partout en France.
De plus, le renouveau imaginatif des casserolades donnait naissance à l’Intervilles Macron.
Il s’agissait là d’une joie sereine et déterminée qui tournait nos dirigeants en ridicule.
L’utilisation de lois antiterroristes dans le but d’interdire un ustensile de cuisine dont le seul « tort » était de faire un peu de bruit l’illustre à la perfection.
Pendant des semaines, pas une journée ne s’est déroulée sans que des députés, ministres, ou sbires de la Macronie soient pris à partie.
Ce fut par exemple le cas pour l’accueil de Pap Ndiaye à Gare de Lyon.
Dans les villes et leurs périphéries jusqu’aux campagnes les plus isolées, le son des casseroles retentissait à chaque fois, parfois accompagné d’interpellations ridicules.
Certains ont préféré renoncer à leurs déplacements par peur d’affronter la réalité en face.
Cette colère populaire atteindra son paroxysme le premier mai.
Véritable baroud d’honneur précédant la trahison définitive et assumée de l’intersyndicale, où nous avons assisté à des affrontements d’une intensité inédite.
Pour finir, après l’exécution du petit Nahel, c’est une autre frange de la population française issue majoritairement de ses colonies intérieures qui a fini par faire trembler l’État.
La mobilisation des compagnies d’intervention destinées au grand banditisme ou au terrorisme (BRI, RAID, GIGN) n’aura servi à rien d’autre que rajouter de l’huile sur le feu.
Une jeunesse s’est soulevée contre l’État policier et raciste, à elle seule, elle aura réussi à déstabiliser l’ordre républicain en seulement dix jours.
Macron envisage maintenant de couper internet tant que les séquences de révoltes s’accélèrent et risquent de se croiser.
La situation est tellement alarmante que le président craint des débordements graves les deux nuits à venir.
Les feux d’artifices sont interdits et le gouvernement demande l’arrêt des transports après 22h.
Ironie du sort pour cette journée qui commémore un événement marquant le début de la Révolution Française et qui mit fin à la monarchie absolue.
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