Premier ministre de l’Inde depuis 2014, Modi est un exemple de ce qui se fait de mieux en matière de populisme fascisant.
Ancien membre des Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), formations paramilitaires inspirées du nazisme qui défendent un suprémacisme hindou, et qui se caractérisent par leur violence à l’égard des populations musulmanes, Modi a construit l’essentiel de sa carrière politique en se faisant le promoteur d’un complotisme islamophobe.
En 2001 il est nommé à la tête de l’Etat du Gujarat par le BJP, qui compte parmi les principaux partis politiques du pays et qui promeut lui aussi un nationalisme hindou teinté d’islamophobie.
Au cours de ses mandats successifs Modi n’a eu de cesse d’alimenter la haine entre les différentes communautés religieuses du pays, n’hésitant pas à verser dans le complotisme le plus vil, le tout, en érigeant le musulman en terroriste en puissance. Au même titre que l’Etat français, il n’hésite pas non plus à user de la rhétorique anti-terroriste pour justifier des mesures discriminatoires à l’égard de la communauté musulmane.
En 2002, alors qu’il était à la tête de l’Etat du Gujarat, il a joué une responsabilité de premier plan dans les pogrom anti-musulman qui se déroulèrent dans l’Etat, qui firent des centaines de morts et plusieurs milliers de blessés, sans parler des dizaines de milliers de déplacés.
Lorsqu’il est élu président en 2014, c’est à l’échelle nationale cette fois, que la politique du pays prend une tournure suprémaciste hindoue et ouvertement islamophobe. Révocation de l’autonomie du Cachemire (peuplé à 90% par des personnes musulmanes), mise en place d’une répression sanglante, adoption d’une loi sur l’immigration conditionnant l’asile au fait de ne pas être musulman pour les ressortissants de certains pays, encouragement à demi-mot des lynchages de musulmans soupçonnés de manger du bœuf, etc.
Pire encore, Modi fait la promotion de théories complotistes qui visent à accroître l’islamophobie déjà galopante en Inde. Le « Grand remplacement » en fait bien entendu parti, à tel point que nombre d’hindous sont aujourd’hui persuadés que la population musulmane est sur le point de devenir majoritaire (alors qu’elle représente en vérité seulement aux alentours de 15% de la population du pays). Il contribue également à faire circuler l’idée qu’il existerait un « love jihad », vaste plan des hommes musulmans qui consisterait à séduire des femmes hindoues en mentant sur leur religion pour ensuite les forcer à se convertir.
Et c’est sans parler de ses attaques incessantes à l’encontre de la liberté de la presse et des défenseurs des droits humains.
En bref, Modi c’est un bilan économique négatif, caché derrière une diarrhée verbale de discours islamophobes, qui infusent désormais une partie non-négligeable de la société du pays.
C’est cet individu que Macron invite aujourd’hui à l’occasion du 14 juillet en France. Une personne dont l’islamophobie n’est pas à prouver, une personne dont la politique encourage la haine et les violences à l’égard des populations musulmanes, une personne qui s’accommode et se réjouit du meurtre de musulmans, le considérant la plupart du temps comme licite.
Difficile de ne pas y voir un signe.
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