Plus de la moitié des 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont fui l’enclave pour gagner l’Arménie depuis la prise du territoire par les forces azerbaïdjanaises par une opération militaire déclenchée le 19 septembre, selon Erevan. Les autorités du territoire ont annoncé jeudi 28 septembre leur propre dissolution d’ici au 1er janvier 2024, actant la fin de l’existence de la république indépendante, non reconnue par la communauté internationale. Cela met un terme à trente ans de lutte séparatiste dans le territoire proclamé indépendant par ses habitants arméniens, après la chute de l’Union soviétique, en 1991.
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Haut-Karabakh : les raisons de la haine
L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé sous l’égide de la Russie un accord de fin des hostilités dans le conflit du Nagorny Karabakh, qui consacre des victoires militaires azerbaïdjanaises après six semaines de combats meurtriers. Près de 2.000 soldats russes de la paix vont être déployés dans les heures ou jours à venir dans cette région aujourd’hui peuplée d’Arméniens, qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan après une guerre dans les années 1990.
Depuis la fin septembre, les affrontements les plus sanglants depuis près de 30 ans opposaient séparatistes arméniens et armée azerbaïdjanaise, des combats qui ont tourné à l’avantage de Bakou. L’accord, entré en vigueur le 9 novembre, a été signé par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ainsi que le président russe Vladimir Poutine.
Ce petit territoire, qui était majoritairement peuplé d’Arméniens et faisait partie de l’Azerbaïdjan, a auto-proclamé son indépendance en 1991. Les forces séparatistes, soutenues par l’Arménie, y affrontent l’armée azérie. L’Arménie et l’Azerbaïdjan multiplient les déclarations martiales et envoient des volontaires sur place. La Turquie, pour sa part, soutient sans réserve Bakou, faisant craindre une internationalisation des hostilités. Quelles sont les racines de ce conflit et les puissances en jeu ? Les explications d’ARTE Info.
Un gigantesque embouteillage couvre l’unique route qui relie l’enclave du Haut-Karabakh à l’Arménie. Face à l’offensive de l’Azerbaïdjan, des milliers de personnes choisissent de fuir vers l’Arménie qui se prépare à accueillir 40 000 réfugiés.
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