Récits et déclarations lors du procès du 8 septembre contre le mouvement anti-bassines
Vendredi 8 septembre se tenait, à Niort, le procès très politique visant à criminaliser l’organisation même des mobilisations contre les mégabassines. Les diverses interdictions préfectorales de rassemblement n’ont pas empêché 3000 personnes, quatre syndicats et nombre d’organisations, de se réunir toute la journée, non seulement en solidarité avec les camarades, mais aussi pour affirmer à nouveau la nécessité d’une opposition déterminée aux mégabassines.
Avant de continuer, nous devons faire une pause erratum et mea culpa. Dans notre dernière lettre d’d’informations, nous avons mentionné toutes les organisations dont des représentants sont passés devant la barre sauf SOLIDAIRES. C’est une malencontreuse erreur de notre part et nous tenions à la réparer formellement !
Le choix du parquet de faire un paquet fourre-tout d’un ensemble extensif de lieux, dates, faits et prévenus s’est révélé un fiasco et n’a pu permettre une tenue correcte de l’audience. Au bout de 7h de débats préliminaires, la suite du procès a été reportée au 28 novembre. Ce sera l’occasion d’une nouvelle démonstration de solidarité de la part du mouvement.
Pour en savoir plus :
PREMIÈRE CHUTE DE GRILLES À PRIAIRES
Dès le lendemain du procès 200 personnes sont parties en convoi en vue d’aller prendre la mesure du démarrage d’un nouveau chantier à Priaires et l’impact des bassines sur les cours d’eau environnants en particulier sur le Mignon. Après la construction d’une barricade sur le chemin d’accès et arrivés devant les grilles du chantier , le cortège en a mis une série par terre. Devant la bassine de Mauze-sur-le-Mignon un élément du circuit d’alimentation a été désarmé. Est-ce un signe annonciateur des prochaines mobilisations ? En tout cas, cela confirme que sans une protection quotidienne quasi militaire, comme celle de Mauzé-sur-le-Mignon, ces ouvrages sont éminemment vulnérables.
Retrouvez ici un récit complet de ce méga-bassines tour.
Désarmement de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air: Reportage au 4ème sous-sol de la sous-direction antiterroriste
Dans cet article, une des personnes mise en garde à vue le 20 juin dans l’affaire Lafarge et simultanément mise en cause dans la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre, revient sur ses 4 jours de garde à vue au sein du bunker de la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Elle y décrypte les modalités des interrogatoires, les dérives de l’enquête, ainsi que la débauche de moyens mis en œuvre par son biais pendant 6 mois pour ficher, surveiller et neutraliser la montée en puissance d’un mouvement écologiste conséquent. Elle y analyse à travers le récit de ses auditions, la prétention affichée de la Sous-Direction-Anti-Terroriste à chercher de « nouveaux débouchés » dans le champ de l’écologie et à qualifier pour ce faire les actions de désarmement de « violences extrêmes ». Cette contre-enquête en immersion imposée revient aussi sur les interrogations posées par la collusion temporelle entre le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre et des arrestations liées à une procédure judiciaire censée être indépendante.
Des procès bassines à l’affaire Lafarge – appel à soutien financier pour faire face à la répression du mouvement écologiste
Depuis plusieurs mois, nous faisons face à une campagne répressive globale : en juin, 35 personnes mises en garde à vue dans l’affaire Lafarge [lien] ; dans le même temps, le ministre de l’intérieur déposait le décret de dissolution des soulèvements de la terre, suspendu au début du mois d’août par le conseil d’État ; suite à la manifestation du 25 mars à Sainte Soline [lien] plusieurs procès ont eu lieu ou sont en cours.
Soutenir toutes ces personnes coûte de l’argent (beaucoup !), et pour aider à couvrir les frais, nous vous invitons à participer à la collecte lancée par l’association CACENDR :
Non à la RN88
Depuis plus de deux ans que le collectif « la lutte des sucs » se bat et se mobilise contre le projet de déviation de la RN88, qui menace à l’origine 140 hectares de terres agricoles, dont 20 hectares de zones humides. La lutte des Sucs appelle à une mobilisation portée par une coalition de luttes, syndicats, associations, environnementales, culturelles, politiques et sociales pour un Week-end d’actions, de festivités et de réflexions afin d’exiger l’arrêt immédiat des travaux de la Rn88 et mettre en lumière toutes les autres revendications de nos camarades en Lutte !
Plus d’infos dans cet article sur la mobilisation à venir et sur l’histoire de la lutte :
Cette mobilisation se fait dans le cadre de la campagne d’actions la Déroute des routes.
À Rennes, vélorution + actions surprises
L’été touche à sa fin. S’il a été humide en Bretagne, nous ne devons pas oublier que les pénuries d’eau sont de plus en plus fréquentes, que les nappes phréatiques sont régulièrement à des niveaux inquiétants. Les réponses étatiques sont toujours les mêmes : feindre l’étonnement tout en confisquant l’eau pour l’agro-industrie, pour les plus riches, et pour ceux qui en gaspillent allègrement.
Le comité rennais des Soulèvements de la terre vous convie à une balade en vélo ponctuée d’actions surprises, le samedi 16 septembre 10h00 à la Prévalaye, rdv au parking du MeM. La balade sera assez longue (entre 20 et 30 km aller-retour avec des pauses), mais drôle (très). Elle conjuguera au pluriel nos manières de faire: rejoignable, familiale et punchy.
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