La plus grande plaine du pays est en proie à de violentes inondations. Les forces de l’ordre et les secours grecs se démènent alors qu’habitants et villages se retrouvent bloqués.
INONDATIONS – Après le feu, la pluie. En Grèce les pompiers, épaulés par l’armée, étaient sur le pied de guerre ce vendredi 8 septembre, poursuivant l’opération d’évacuation de centaines d’habitants de plusieurs villages bloqués par des inondations en Thessalie, ayant fait jusqu’ici sept morts, selon un nouveau bilan des autorités.
Trois personnes, deux femmes octogénaires et un homme de 69 ans, ont été retrouvées mortes ces dernières 24 heures, portant à sept le bilan des personnes tuées dans les pluies torrentielles qui se sont abattues de mardi à jeudi, en Thessalie, la principale plaine au centre du pays.
Des hélicoptères et des canots de sauvetage sont utilisés dans le cadre d’une « immense opération », ont précisé les pompiers, pour avoir accès aux villages de la région, bloqués par la crue des rivières, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.
Les rues se sont transformées en véritables torrents, des maisons étant sous l’eau dans des endroits comme le village de Palamas, selon un journaliste de l’AFP.
Selon les pompiers, au moins six personnes sont portées disparues, surtout dans les départements de Magnésie et de Karditsa en Thessalie, à 330km au nord d’Athènes. Les habitants craignent désormais de voir augmenter le nombre des victimes.
« On a failli mourir hier (jeudi), on n’avait ni eau potable ni électricité », a déclaré vendredi à l’AFP Mina Mprakratsi à bord d’un canot de sauvetage, après avoir été évacuée de sa maison inondée.
Des touristes évacués par centaines
Qualifiée de phénomène « extrême en termes de quantité d’eau tombée en l’espace de 24H » par les experts, la tempête baptisée « Daniel » a frappé lundi et mardi la Magnésie, à 300 km au nord d’Athènes, notamment son chef-lieu, la ville portuaire de Volos et les villages du Mont Pelion, avant de toucher mercredi des localités autour de Karditsa et de Trikala.
À Farkadona, à 330 km au nord-ouest de la capitale grecque, le niveau de l’eau a dépassé un mètre et de nombreuses habitations ont été inondées, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’est l’un des moments les plus difficiles de ma vie : l’eau est entrée dans la maison hier soir (mercredi), les enfants sont chez une voisine », a déclaré à l’AFP Eleftheria Kotarela, une fermière quadragénaire, mère de trois enfants.
L’opposition accuse le gouvernement d’avoir tardé dans les travaux
Le principal parti d’opposition de gauche Syriza a déploré une « énorme catastrophe » aux « conséquences tragiques pour l’économie locale, les entreprises et la production agricole ». Il a accusé le gouvernement de ne pas avoir réalisé « des travaux pour faire face aux inondations » malgré « les fonds européens disponibles ».
L’élection prévue dimanche, du nouveau chef de Syriza après la démission d’Alexis Tsipras en juin, a été reportée au 17 septembre.
La Commission européenne, qui avait activé le mécanisme de protection civile de l’UE pour aider la Grèce en juillet et en août, a indiqué qu’elle assisterait à nouveau la Grèce, si besoin.
Selon le ministère suisse des Affaires étrangères, les trois hélicoptères envoyés pour combattre les feux resteront en Grèce pour aider les secours dans les zones inondées.
En Turquie et en Bulgarie, deux pays frontaliers de la Grèce, les pluies diluviennes de ces derniers jours ont fait au total 12 morts.
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