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Dès le 15 aout 2023 le Conseil National de la Protection de la Nature faisait les mêmes constats que la douzaine d’associations de protection de la nature, en alertant par écrit le ministère de l’écologie. Pourtant, aucun des dirigeants de cette
entreprise délinquante n’a jusque-là été placé en garde à vue par Monsieur Avon, le procureur de la République de Digne-les-Bains.
Au lieu de quoi, mercredi 4 octobre 2023, le parquet de Digne-les-bains a décidé de s’en prendre à deux femmes âgées de 60 et 73 ans qui étaient allongées au sol de manière totalement pacifique pour empêcher des pelleteuses et des bulldozers de commettre des actes irréversibles sur le site et tenter de préserver pacifiquement les habitats des 86 espèces protégées impactés par le projet industriel.
Elles ont été menottées puis placées en garde à vue pendant 28 heures. Puis, illustration de l’état d’esprit du parquet, monsieur le procureur a décidé d’une comparution immédiate (inédit pour de tels faits) et demandé 2 mois de salaire en caution aux 2 dames pour des dommages et intérêts fictifs. Il a ensuite insisté sur le fait qu’elles risquaient des
peines de 2 ans d’emprisonnement. Heureusement, le tribunal a refusé la caution dans le cadre du contrôle judiciaire.
Une nouvelle audience a été fixée le 14 novembre 2023. Le collectif Elzéard Lure en résistance dénonce vivement ce 2 poids 2
mesures entre une multinationale violant le droit de l’environnement et des femmes pacifiques préservant de manière tout à fait légitime le vivant.
Nous tenons à informer le parquet de Digne les bains que chaque foisbqu’il nous fait passer les menottes, chaque fois que les militaires nous traînent au sol et chaque fois qu’il nous placent en garde à vue cela renforce comme jamais notre détermination et celle de nos camarades sur le terrain qui viennent de plus en plus nombreux et de plus en plus
loin pour nous soutenir car le combat que nous menons est juste, légitime et finira par être victorieux. Il ne reste bien que le parquet de Digne les bains, le préfet des Alpes de haute Provence et la multinationale Boralex
pour ne pas le comprendre. Ce qui est en train de germer ici à Cruis et sur l’ensemble de cette montagne de Lure est bien plus grand que vous et que nos deux brillantes lanceuses d’alertes que vous avez martyrisées. Cet appareil répressif, ces militaires, ces gardes à vue et ces violences n’y peuvent déjà plus rien…La multinationale Boralex ne sera jamais en paix sur la montagne de Lure.
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