« Plus d’une centaine d’actes antisémites » allant de tags à des insultes envers la communauté juive ont été commis en France depuis l’offensive du Hamas en Israël, samedi, a déclaré le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur France Inter.

Vingt-quatre personnes ont été interpellées et Pharos, la plateforme de lutte contre la haine en ligne, a enregistré plus de 2 000 signalements, a-t-il ajouté.

Les corps de 18 Palestiniens, dont ceux de deux enfants, ont été découverts cette nuit dans les décombres de deux bâtiments bombardés par l’aviation israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFA.

En réponse à l’attaque menée par le Hamas contre l’Etat hébreu, l’armée israélienne bombarde massivement l’enclave palestinienne depuis samedi soir. Selon un bilan provisoire, 1 200 Gazaouis ont été tués. Quatorze membres de la famille Abu Dan ont notamment trouvé la mort lundi. Notre correspondante à Jérusalem, Clothilde Mraffko, a recueilli le témoignage du seul rescapé de la fratrie :

« Les Brigades Ezzedine Al-Qassam [branche militaire du Hamas] ont tiré des roquettes sur Tel-Aviv en réponse aux frappes israéliennes contre des civils dans les camps d’Al-Shati et de Jabalia », annonce le Hamas. Les sirènes d’alarme ont retenti dans le centre d’Israël, mais on ne signale pour le moment ni victimes ni dégâts.

Des correspondants de l’Agence France-Presse sur place ont été témoins de dizaines de frappes aériennes, jeudi matin, en direction du camp d’Al-Shati et dans le nord de l’enclave.

Un bombardement israélien a fait 15 morts dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFA, jeudi.

Des unités de réservistes ont été déployées ces derniers jours dans les localités proches de la frontière libanaise, a annoncé Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, jeudi. « Les forces de Tsahal effectuent diverses tâches de défense dans les villages, notamment des patrouilles et le déploiement de barrages routiers, afin d’assurer la sécurité des habitants », dit-il sur X (anciennement Twitter).

Mercredi, le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs du sud du Liban, affirmant avoir agi en représailles à la mort de trois de ses militants tués lundi par des bombardements israéliens.

L’aviation israélienne annonce avoir bombardé, dans la nuit, des centres de commandement de l’unité Nokhba (« élite »), les forces spéciales du Hamas dont des membres se sont infiltrés samedi dans le sud de l’Etat hébreu.

La résidence de Mohammad Abou Shamla, un haut responsable des opérations navales du Hamas au sein de la brigade de Rafah, a également été visée, précise-t-elle sur X (anciennement Twitter), ajoutant que des armes y étaient stockées. En outre, l’armée de l’air a diffusé des images vidéo de ce qu’elle dit être le bombardement de son domicile, dans la bande de Gaza. Selon Daniel Hagari, porte-parole de Tsahal, Abou Shamla est mort.

« Pour l’instant, nous nous concentrons sur l’élimination de leurs hauts dirigeants, non seulement les dirigeants militaires, mais aussi les dirigeants gouvernementaux, jusqu’à Yahya Sinouar, le plus haut responsable du Hamas », a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht, autre porte-parole de l’armée israélienne, selon l’agence Associated Press.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est en contact avec le Hamas et les autorités israéliennes pour œuvrer à la libération des otages capturés en Israël par le mouvement islamiste ce week-end, selon un communiqué diffusé jeudi. Le CICR implore aussi « les deux parties de réduire les souffrances des civils ». « En tant qu’intermédiaire neutre, nous sommes prêts à effectuer des visites humanitaires ; faciliter la communication entre les otages et les membres de leur famille ; et pour faciliter toute éventuelle libération », a souligné dans ce texte Fabrizio Carboni, le directeur régional du CICR pour la région Proche et Moyen-Orient. La prise d’otages est interdite par le droit international humanitaire et toute personne détenue doit être immédiatement libérée, a aussi rappelé M. Carboni.

Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas dans la bande de Gaza depuis son offensive en Israël. Les autorités israéliennes recensent 150 otages, alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps toujours en cours d’identification. Aucune libération officielle n’est intervenue à ce stade.

Le Brésil, qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, a convoqué pour vendredi une nouvelle réunion. Le chef de la diplomatie brésilienne, Mauro Vieira, a interrompu une tournée en Asie pour se rendre à New York, « afin de participer à une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, convoquée par le Brésil pour le vendredi 13 octobre, afin d’aborder la situation dans la bande de Gaza », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le Brésil avait déjà convoqué une réunion d’urgence sur la situation en Israël et dans la bande de Gaza le 8 octobre, au lendemain de l’offensive surprise et sans précédent du Hamas. Les membres du Conseil, régulièrement divisés sur le dossier israélo-palestinien, n’avaient pas réussi à s’entendre pour condamner unanimement cette offensive qui a fait environ 1 200 morts côté israélien, selon le dernier bilan.

« Le nombre de martyrs atteint environ 1 200 personnes et le nombre de blessés environ 5 600 personnes », a déclaré dans une allocution un porte-parole du ministère palestinien de la santé à Gaza, dans un nouveau bilan revu à la hausse.

« Nous nous préparons pour les prochaines étapes. Nous avons frappé un grand nombre de cibles », a déclaré jeudi à l’aube le porte-parole de l’armée israélienne Jonathan Cornicus. Au cours des dernières vingt-quatre heures, il y a eu « moins de roquettes » tirées vers Israël et « c’est toujours un bon signe », a-t-il noté.

Le prince saoudien Mohammed Ben Salman et le président iranien Ebrahim Raïssi ont discuté par téléphone, dans un premier appel depuis un rapprochement surprise en mars entre Riyad et Téhéran. Le dirigeant de facto d’Arabie saoudite a reçu mercredi un appel du dirigeant iranien au cours duquel ils se sont entretenus de « la situation militaire actuelle à Gaza et dans ses environs », a indiqué l’agence de presse officielle saoudienne (SPA). Le prince héritier saoudien a déclaré au président iranien que Riyad « communique avec toutes les parties internationales et régionales pour mettre fin à l’escalade en cours », selon la SPA. Il a également souligné « la position ferme du royaume en faveur de la cause palestinienne », indique le communiqué. L’agence de presse officielle iranienne IRNA a également fait état de cet appel, affirmant que les deux hommes avaient discuté de la « nécessité de mettre fin aux crimes de guerre contre la Palestine ».

Maisons ensanglantées, pile de cadavres : les stigmates de l’offensive sans précédent du Hamas sont visibles dans le sud d’Israël. A l’entrée du kibboutz Beeri, à moins de cinq kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza, une pile de cadavres témoigne de l’ampleur de l’attaque à l’intérieur du village où plus d’une centaine d’habitants ont été tués, selon l’armée. « La dévastation ici est absolument immense », a déclaré Doron Spielman, porte-parole de l’armée israélienne.

Les monticules de décombres retirés des maisons illustrent l’intensité des combats. Deux camions Toyota portant des plaques d’immatriculation palestiniennes sont à l’arrêt près de maisons détruites. L’un d’eux est équipé d’une arme. A l’extérieur d’une maison, on peut encore voir de longues traînées de sang au milieu de plusieurs chargeurs abandonnés. Un barbecue renversé et une glacière à côté laissent entrevoir ce qu’était la vie dans cette communauté rurale. Des sacs mortuaires blancs contenant des cadavres à l’extérieur des maisons sont prêts à être emmenés pour des tests ADN, selon l’armée israélienne. « C’est très difficile pour nous, nous ne savons toujours pas qui a été pris en otage et qui a été tué », déplore M. Spielman.

Plus de 338 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile dans la bande de Gaza, en état de siège et pilonnée par l’armée israélienne, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Le nombre de personnes déplacées avait, mercredi en fin de journée, « augmenté de 75 000 personnes supplémentaires et atteint 338 934 », a indiqué le bureau onusien dans un communiqué publié jeudi.

A l’issue de son intervention devant les représentants de la communauté juive américaine, mercredi, à la Maison Blanche, le président américain, visiblement très affecté, a paru confirmer les rumeurs de décapitations d’enfants qui circulent depuis samedi : « Il est important que les Américains voient ce qui se passe. Je suis là depuis longtemps, et je n’aurais jamais pensé que je verrais, que j’aurais des photos confirmées de terroristes décapitant des enfants. » Quelques instants auparavant, il avait jugé que le Hamas était comparable à l’organisation Etat islamique.

Mise à jour à 2 h 35 : un porte-parole de la Maison Blanche a précisé que ni Joe Biden, ni aucun responsable américain n’avait vu de telles images ni pu confirmer de manière indépendante ces faits, selon le Washington Post. Le président américain a fondé ses déclarations sur les affirmations d’un porte-parole de Benyamin Nétanyahou et de médias israéliens, selon la Maison Blanche.

L’Allemagne a donné son feu vert à Israël pour utiliser deux drones de combat Heron TP, a indiqué mercredi le ministère allemand de la défense dans un communiqué : « Israël a adressé au gouvernement fédéral une demande de soutien pour l’utilisation de deux drones Heron TP au maximum » et « le ministère de la défense a donné son accord pour une utilisation conforme à la demande. » « La Bundeswehr loue actuellement cinq drones de ce type qui sont notamment utilisés pour la formation de soldats allemands » sur place en Israël, a précisé le ministère.

La télévision publique israélienne a affirmé, après la publication d’un communiqué de la branche armée du mouvement palestinien affirmant qu’« une femme colon israélienne et ses deux enfants ont été libérés » et la diffusion d’une vidéo, que ces images montraient des personnes qui « n’avaient jamais été emmenées dans Gaza ». La presse locale explique qu’il s’agit d’Avital Aladjem, habitante du kibboutz Holit qui, selon le récit qu’elle a livré dans une série d’entretiens, avait été emmenée de force samedi par des hommes du Hamas avec deux des enfants d’une voisine jusqu’à la zone frontière entre Israël et la bande de Gaza. M^me Aladjem a raconté que ses ravisseurs l’avaient laissée libre de repartir avec les enfants au niveau de la clôture. Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes recensent 150 otages, alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps toujours en cours d’identification. Aucune libération officielle n’est intervenue à ce stade.

Le président américain a également qualifié l’attaque du Hamas de « jour le plus meurtrier pour les Juifs depuis l’Holocauste ». « Cette attaque était une campagne de pure cruauté, pas seulement de haine, mais de pure cruauté contre le peuple juif », a-t-il ajouté.

« Une chose que j’ai dite [au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou], c’est qu’il est vraiment important qu’Israël, avec toute la colère et la frustration (…) qui existent, agisse selon le droit de la guerre », a déclaré le président américain lors d’une rencontre avec des représentants de la communauté juive aux Etats-Unis.

« Une femme colon israélienne et ses deux enfants ont été libérés après avoir été détenus lors des affrontements » entre le Hamas et l’armée israélienne, a indiqué mercredi soir un communiqué de la branche armée du mouvement palestinien. L’armée israélienne n’a pas confirmé l’information à l’AFP. Une vidéo, diffusée dans la foulée par la chaîne de télévision palestinienne Al-Aqsa, montrait, de jour, une femme en chemise bleue avec deux enfants et trois combattants du Hamas armés s’éloigner d’une zone barbelée.

Lors de son allocution solennelle aux côtés des membres de son cabinet de guerre, mercredi soir, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a pour la première fois exprimé clairement l’intention d’Israël de « détruire » le Hamas. Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a renchéri en déclarant : « Nous allons effacer le Hamas de la Terre. »

M. Nétanyahou, les yeux embués, a également décrit les massacres commis par les combattants palestiniens en Israël, après leur incursion sans précédent dans le sud du territoire samedi, affirmant : « Nous avons vu des petits enfants ligotés à qui on tire une balle dans la tête, des gens qu’on brûle vifs, des jeunes filles violées et massacrées, des soldats décapités (…). Dans un endroit, ils ont mis des gens ensemble, ont amené des pneus et de l’essence et les ont brûlés vifs ».

« Ces derniers jours, les soldats de la division de Gaza ont achevé de réparer et de renforcer les brèches faites dans la clôture de sécurité », après que les membres des brigades armées du Hamas l’« ont gravement endommagée lorsqu’ils se sont infiltrés en Israël samedi matin », ont déclaré mercredi soir les Forces de défense d’Israël (FDI) dans un point écrit sur la situation, diffusé sur Telegram.

« Les soldats de Tsahal ont également travaillé pour enlever et neutraliser les explosifs cachés le long de la barrière de sécurité de la bande de Gaza. D’autres travaux sur la clôture de sécurité sont prévus dans les jours à venir », précise l’armée israélienne.

Toujours dans le sud du territoire israélien pris pour cible samedi par le Hamas, elle ajoute que les soldats de la division de Gaza « continuent d’opérer selon les besoins afin d’assurer un niveau de protection maximal pour les résidents de la région sud ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est exprimé mercredi soir à la télévision, lors d’une première allocution solennelle commune avec les membres de son cabinet de guerre, formé plus tôt dans la journée.

Il a déclaré que son pays était « passé à l’offensive » contre le mouvement islamiste palestinien, en avertissant : « Le Hamas, c’est Daech [l’organisation Etat islamique], et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daech », « tout membre du Hamas est un homme mort ».

Samedi 7 octobre, 6 h 29. Les premières sirènes retentissent. Le groupe islamiste lance l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » et son attaque, par l’air, la terre et la mer, sur le sol israélien. Le Monde a reconstitué l’enchaînement des événements de la première journée. C’est à retrouver ici :

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé un processus de négociations avec le Hamas en vue d’obtenir la libération des otages israéliens enlevés par le groupe islamiste, a déclaré mercredi soir une source officielle citée anonymement par l’Agence France-Presse, confirmant une information de la chaîne de télévision privée Habertürk.

Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers sont détenus en otages par les combattants du Hamas dans la bande de Gaza, après l’offensive surprise et meurtrière du mouvement islamiste palestinien qui a commencé samedi. L’Allemagne a appelé le Qatar, avec d’autres pays du Moyen-Orient, à jouer un rôle actif dans les tentatives de libération des otages, a déclaré mercredi la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock.

Le président turc qui a proposé sa médiation pour rétablir la paix multiplie les entretiens avec ses homologues du Proche-Orient. Traditionnellement proche du Qatar, M. Erdogan s’est entretenu mercredi soir avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman et avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a rapporté l’agence de presse officielle Anadolu. Au nom de la Turquie, « nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir », y compris à conduire « une médiation » et un « arbitrage équitable », pour sortir rapidement la région de ce conflit, a déclaré le chef de l’Etat cité.

Malgré un rapprochement entamé depuis plusieurs mois avec Israël, le président truc a jugé mercredi que ce dernier « ne se conduit pas comme un Etat » dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne lance de nombreux raids et menace d’une opération terrestre.

Antony Blinken s’envole mercredi pour Israël en signe de solidarité. Le chef de la diplomatie américaine doit arriver jeudi en Israël pour une visite éclair, au cours de laquelle il rencontrera probablement le premier ministre, Benyamin Nétanyahou. « Les Etats-Unis soutiennent Israël », a-t-il déclaré avant de partir, ajoutant qu’« Israël obtiendra[it] tout ce dont il a besoin pour se défendre ». Le département d’Etat a annoncé que le nombre d’Américains tués dans l’Etat hébreu était monté à au moins 22. La Maison Blanche a par ailleurs indiqué que 17 Américains étaient portés disparus. Des ressortissants du pays figurent également parmi les otages du Hamas, mais leur nombre n’a pas été précisé.

Les Etats-Unis sont « clairement préoccupés » par les tirs de roquettes du Hezbollah pro-iranien vers le nord d’Israël, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Il a toutefois précisé que jusqu’ici les autorités américaines n’avaient « pas constaté qu’un autre acteur cherch[ait] intentionnellement à élargir le conflit ». Il a encore dit que les Etats-Unis, qui ont déjà envoyé un groupe aéronaval près d’Israël, sont prêts « si nécessaire » à en déployer un second à des fins de dissuasion. Il a ajouté que les autorités américaines « travaill[ai]ent activement » avec Israël et l’Egypte pour permettre à des civils de quitter Gaza. « Les civils ne sont pas responsables de ce que le Hamas a fait », a dit M. Kirby.

Vladimir Poutine a appelé à des négociations entre Israël et les Palestiniens. « Il est nécessaire de travailler sur la diplomatie plutôt que sur l’aspect militaire et de chercher des solutions pour arrêter les combats, et le plus tôt possible », a-t-il dit. « Deuxièmement, il faut retourner au processus de négociations, qui doit être acceptable pour toutes les parties, y compris pour les Palestiniens », a ajouté le président russe, selon des propos retransmis à la télévision. Il a par ailleurs jugé qu’il fallait « éviter l’extension du conflit à tout prix, car, si cela arrivait, il aurait des conséquences sur la situation internationale, et pas uniquement sur la région ». Il a estimé que la Russie, qui est membre du Quartet pour le Moyen-Orient aux côtés des Etats-Unis, de l’UE et de l’ONU, censé jouer un rôle de médiateur, pouvait « apporter sa propre contribution à ce processus de règlement ». Il a cependant affirmé que la situation était d’une telle gravité qu’il était « difficile d’aider le processus de règlement ». La veille, Vladimir Poutine avait considéré comme « nécessaire » la création d’un Etat palestinien « indépendant et souverain ».

De son côté, l’émissaire chinois au Moyen-Orient, Zhai Jun, a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » lors d’un échange téléphonique avec Amal Jadou, la ministre adjointe des affaires étrangères de l’Autorité plastinienne. La Chine est « profondément attristée par l’intensification du conflit actuel » et « très préoccupée par la grave détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire en Palestine », peut-on lire sur le site Internet du ministère des affaires étrangères chinois. « Les priorités absolues sont un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils », a-t-il ajouté, selon ses citations publiées en ligne.

De son côté, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a lancé un appel à protéger les enfants pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas. « Une intervention humanitaire internationale est urgente. Un cessez-le-feu pour défendre les enfants israéliens et palestiniens est urgent », a dit Lula dans une déclaration postée sur X (ex-Twitter). « Les enfants ne devraient jamais être pris en otages, où que ce soit dans le monde », a-t-il plaidé. « Il faut que le Hamas libère les enfants israéliens qui ont été enlevés à leurs familles. Il faut qu’Israël cesse les bombardements pour que les enfants palestiniens et leurs mères quittent la bande de Gaza à travers la frontière avec l’Egypte », a poursuivi le président brésilien. « Il faut qu’il y ait un minimum d’humanité dans la folie de la guerre. »

Onze employés de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tués dans la bande de Gaza depuis samedi, a annoncé mercredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Il a précisé que trente élèves des écoles tenues par l’UNRWA avaient également été tués et huit autres blessés.

Sur X (anciennement Twitter), l’armée israélienne affirme que « la crainte d’une infiltration depuis la frontière libanaise dans l’espace aérien israélien est désormais exclue ».

Le ministre de l’énergie israélien, Israël Katz, confirme que le pays bloque l’approvisionnement en eau, en électricité et en carburant de Gaza. Sur X (anciennement Twitter), il a écrit : « Pendant des années, nous avons fourni à Gaza de l’électricité, de l’eau et du carburant. Au lieu de dire merci, ils ont envoyé des milliers d’êtres humains massacrer, assassiner, violer et kidnapper des bébés, des femmes et des personnes âgées. C’est pourquoi nous avons décidé de couper l’approvisionnement en eau, électricité et carburant, et maintenant (…) il n’y a pas d’électricité à Gaza. Nous continuerons à renforcer le siège jusqu’à ce que la menace du Hamas contre Israël et le monde soit écartée. Ce qui était ne sera plus. »

« Nous devons déplorer aujourd’hui onze compatriotes victimes des attentats » du Hamas en Israël, a annoncé Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, sur Franceinfo. Elle « demande la libération immédiate et sans conditions de tous les otages qui peuvent être retenus » par le Hamas.

Le gouvernement fédéral suisse « est d’avis que le Hamas doit être qualifié d’organisation terroriste » et examine les options juridiques à sa disposition, a annoncé mercredi le Conseil fédéral dans un communiqué. Dans le même temps, « la Suisse se tient à disposition pour soutenir tout effort dans la région œuvrant à une désescalade », a-t-il ajouté.

« Le Conseil fédéral s’est penché sur les récentes attaques choquantes menées par le Hamas contre des civils en Israël depuis la bande de Gaza. Il condamne avec la plus grande fermeté ces actes terroristes et appelle à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas », peut-on lire dans le communiqué du Conseil fédéral diffusé à l’issue d’une réunion mercredi.

C’est « la task force Proche-Orient », créée dans le sillage des attaques du Hamas en Israël et de la riposte de l’Etat hébreu, qui sera chargée d’étudier les options permettant de qualifier l’organisation islamiste de « terroriste ».

Le conseil n’a pas donné de calendrier à ce sujet. Lundi, le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a expliqué qu’il était difficile pour la Suisse de sauter le pas à l’instar de la désignation retenue dans l’Union européenne ou aux Etats-Unis. Le Conseil fédéral considère qu’il ne peut interdire que des organisations qui le sont également par l’ONU, avait alors expliqué M. Cassis au cours d’un point de presse. « Nous l’avions fait en 2015 pour Al-Qaida dans une loi spéciale qui s’est arrêtée à la fin de l’année passée », a-t-il dit.

De ce fait, seuls Al-Qaida, le groupe Etat islamique et quelques organisations apparentées sont actuellement prohibés en Suisse.

L’armée israélienne annonce soupçonner « une infiltration aérienne » du Liban au nord d’Israël. Selon l’armée, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs zones septentrionales jusqu’aux environs de Haïfa. La défense passive (chargée de protéger la population) a de son côté évoqué une attaque « à grande échelle » dans les régions de Tibériade et de Beit Shean.

A travers tout le nord du pays, les sirènes d’alerte sont activées, comme le signale notamment l’application Tseva Adom (qui signifie « alerte rouge » en hébreu) qui annonce les menaces aériennes et envoie des avertissements aux utilisateurs sur les téléphones portables.

Au moins vingt Thaïlandais, quatorze Américains, dix Népalais, dix Français, sept Argentins, quatre Russo-Israéliens, deux Ukrainiennes, deux Britanniques, deux Péruviens, deux Philippins, deux Brésiliens, un Cambodgien, un Canadien, une Espagnole et une Autralienne ont été tués depuis samedi, selon les autorités de leurs pays respectifs.

Emmanuel Macron s’exprimera dans une allocution télévisée jeudi à 20 heures, après avoir réuni les chefs de partis à l’Elysée pour évoquer la situation à la suite de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, a annoncé mercredi la présidence. Le chef de l’Etat « s’adressera aux Français » pour « revenir sur les actes terroristes commis en Israël et à la suite de sa rencontre avec les chefs de partis », a-t-on dit dans son entourage.

A partir de l’analyse des images tournées sur place, Le Monde a reconstitué le déroulement du massacre perpétré par le Hamas lors d’une rave-party en Israël, le 7 octobre.

L’Egypte s’efforce d’éviter un exode de la bande de Gaza vers sa péninsule du Sinaï, déclarent des responsables de Gaza et des sources de sécurité égyptiennes. Le poste-frontière de Rafah est resté fermé mercredi matin et l’armée y a pris de nouvelles positions, organisant des patrouilles pour surveiller la zone, a déclaré Ahmed Salem de la Fondation du Sinaï pour les droits humains.

Le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, a reçu l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, et le patron de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, rapporte son bureau. Ils ont eu « de longues discussions sur les moyens d’apporter une protection aux civils » et ont aussi discuté des moyens d’« assurer un accès continu de la bande de Gaza aux services et à l’aide humanitaire », poursuit le ministère.

Rafah est le seul point de passage possible vers le Sinaï pour les 2,3 millions d’habitants de Gaza. Le reste de la bande de Gaza est entouré par la mer et par Israël, qui a annoncé un siège total du territoire après l’attaque lancée ce week-end par le Hamas.

Notre correspondante à Beyrouth Laure Stephan revient sur les enjeux liés au passage de Rafah dans l’article ci-dessous.

Les forces israéliennes et des colons ont abattu trois Palestiniens dans le village de Qusra (📍), près de la ville occupée de Naplouse en Cisjordanie, selon WAFA, l’agence de presse officielle palestinienne. Onze autres Palestiniens ont été blessés par des tirs, selon l’agence. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux expliquent que des hommes masqués et armés se sont rendus aux abords du village et ont tiré sur des Palestiniens. Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne ajoute que « des colons protégés par les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu sur des agriculteurs sur leurs terres dans la ville de Kafr Al-Dik, à l’ouest de Salfit, et sur le village de Marda, au nord de Salfit ».

Emmanuel Macron va réunir jeudi à l’Elysée les chefs de tous les partis politiques représentés au Parlement pour évoquer la situation « à la suite des actes terroristes commis en Israël », a annoncé mercredi la présidence. Cette rencontre prévue à 12 heures rassemblera également les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental.

Le président de la République avait déjà prévu de réunir les chefs de partis vers le 30 octobre à Saint-Denis, pour une deuxième édition du format inédit qu’il avait lancé à la fin d’août pour des discussions transpartisanes à huis clos. La situation internationale l’a incité à ajouter ce rendez-vous de jeudi « en format Saint-Denis exceptionnel », selon les termes de l’Elysée.

L’exécutif a appelé mercredi, après un conseil des ministres, à ne pas « importer le conflit » en France après l’attaque meurtrière sans précédent lancée samedi contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a plaidé pour un « besoin, dans la période, d’unité, de cohésion de la nation ».

Un gouvernement d’urgence a été formé mercredi après-midi après que le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et le chef de l’Unité nationale, Benny Gantz, se sont rencontrés au quartier général de Tsahal à Tel-Aviv. M. Gantz rejoindra un cabinet de guerre aux côtés du premier ministre et du ministre de la défense, Yoav Gallant. Le parti de Gantz aura cinq ministres sans portefeuille. Une place au cabinet de sécurité sera conservée pour l’autre leader de l’opposition, Yaïr Lapid, ancien premier ministre et chef du parti centriste Yesh Atid.

Un hôpital à Ashkelon, dans le sud d’Israël, a été touché par une roquette tirée de Gaza, selon un communiqué de l’établissement. « Une roquette a touché directement le centre du développement de l’enfant », un bâtiment de l’hôpital Barzilaï, précise le communiqué. Une porte-parole a déclaré à l’AFP que « le centre avait été endommagé mais qu’il n’y avait aucun blessé ».

Lors de la séance de questions du gouvernement au Sénat, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé que le bilan venait de s’alourdir au Proche-Orient. « Je veux avoir un mot particulier pour nos dix ressortissants décédés et les dix-huit dont nous sommes sans nouvelles », dont « plusieurs enfants probablement enlevés » par le Hamas. « Nous sommes en lien constant avec les familles », a-t-elle ajouté, en adressant « toutes [ses] pensées à la communauté française en Israël, qui vit dans l’angoisse ».

A la veille de la réception de l’émir du Qatar par le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Berlin, Annalena Baerbock, la ministre des affaires étrangères allemande, demande la médiation de la monarchie du Golfe pour la libération des otages enlevés après l’attaque du Hamas. Ces acteurs, « y compris le Qatar, doivent jouer un rôle important, car ils disposent de canaux de communication que nous n’avons pas », a relevé M^me Baerbock devant le Bundestag.

Prévu avant l’attaque surprise du mouvement islamiste Hamas contre Israël, cet entretien avec l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani devait initialement porter « sur les relations bilatérales, ainsi que sur les questions économiques et de sécurité régionales et internationales », avait annoncé la chancellerie.

Mardi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari Majed Al-Ansari avait estimé qu’il était « trop tôt » pour discuter d’un éventuel échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, estimant « très difficile de dire qu’une partie peut se lancer dans une médiation ». « Nous avons besoin de voir l’évolution de la situation sur le terrain », a-t-il ajouté.

Doha, qui accueille un bureau politique du Hamas depuis plus de dix ans, a fourni des millions de dollars d’aides à Gaza.

La seule centrale électrique de Gaza est à l’arrêt depuis 14 heures, faute de carburant, annonce Jalal Ismaïl, le chef de l’Autorité de l’énergie de l’enclave palestinienne, deux jours après l’annonce par Israël de la suspension des livraisons d’électricité. Plus tôt dans la journée, Dhafer Melhem, chef de l’Autorité palestinienne de l’énergie et des ressources naturelles, avait déclaré à l’agence de presse palestinienne WAFA qu’il restait « 400 000 litres de carburant disponibles à la centrale électrique, ce qui est suffisant pour la faire fonctionner pendant une journée seulement ».

Les habitants de Gaza subissaient déjà des coupures d’électricité, en moyenne de douze heures par jour, avant ces événements. L’enclave est dépendante à 100 % d’Israël pour son électricité, que ce soit par des câbles d’alimentation ou par l’unique centrale électrique de Gaza, qui produit 37 % de l’électricité consommée grâce à du fioul importé exclusivement d’Israël ces dernières années. Le manque de carburant aura des conséquences en cascade, certaines bien plus graves que d’autres. « S’il n’y a plus de carburant, nous ne pourrons plus faire tourner nos centres médicaux », résume depuis Bruxelles Emmanuel Massart, coordinateur de Médecins sans frontières, cité par Associated Press.

La seule voie d’approvisionnement humanitaire possible, qui est aussi la seule voie de sortie de Gaza, reste Rafah, le poste-frontière entre Gaza et l’Egypte. Mais le terminal oscille entre ouverture et fermeture depuis le début de la semaine, sur décision égyptienne, après plusieurs bombardements de l’armée israélienne.

Bonjour Totoro,

Le premier kibboutz a été créé à Degania en 1909 en Palestine alors ottomane, puis ils ont essaimé ; après la naissance l’Etat d’Israël en 1948, les kibboutz ont été fondés par des mouvements sionistes et socialistes. Il s’agissait d’exploitations agricoles collectives, dont les revenus étaient partagés à parts égales. Il s’agit aujourd’hui de villages, dont les habitants, pour la plupart, travaillent à l’extérieur. Leur nom provient du mot hébreu kvoutza, qui signifie « groupe ».

Des roquettes ont été tirées de la bande de Gaza en direction d’Ashdod et d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, où plusieurs impacts ont été signalés, rapporte un correspondant militaire du Times of Israel.

Les secouristes de Magen David Adom font, quant à eux, état de deux blessés légers dans le secteur d’Ashkelon.

Neuf employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) ont été tués depuis samedi dans la bande de Gaza, a annoncé Juliette Touma, directrice de la communication de l’instance, citée mercredi par l’agence Associated Press.

« La protection des civils est primordiale, y compris en période de conflit. Ils doivent être protégés conformément aux lois de la guerre », a-t-elle souligné, ajoutant que dix-huit écoles de l’UNRWA accueillant des déplacés et le siège de l’agence à Gaza avaient été endommagés par des bombardements qui n’ont pas fait de victimes.

Le gouvernement français a appelé, mercredi, à « éviter une situation d’escalade » dans le conflit qui oppose Israël à l’organisation islamiste du Hamas depuis samedi, assurant souhaiter « une résolution politique du conflit » pour « la recherche d’une paix durable ». « Tout doit être fait pour permettre d’éviter la situation d’escalade au Moyen-Orient, protéger les civils, éviter l’embrasement », au-delà du soutien à Israël, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, appelant également à ne pas « importer le conflit » en France.

« Israël ne doit pas oublier que, s’il agit comme une organisation plutôt que comme un Etat, il finira par être traité comme tel », a averti Recep Tayyip Erdogan, dénonçant les « méthodes honteuses » de l’armée israélienne.

« Bombarder des localités civiles, tuer des civils, bloquer l’aide humanitaire et tenter de présenter cela comme des exploits ne peut être qu’un réflexe d’une organisation et non d’un État », a insisté le président turc, qui utilise d’ordinaire le terme « organisation » pour qualifier le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara et ses alliés occidentaux considèrent comme un mouvement terroriste.

« Nous pensons que la guerre doit avoir une éthique et que les deux parties doivent la respecter. Malheureusement, ce principe est gravement violé en Israël et à Gaza », a-t-il ajouté, s’indignant des « meurtres de civils sur le territoire israélien » et du « massacre aveugle d’innocents à Gaza soumis à des bombardements constants ».

Le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, a reçu mercredi deux représentants des Nations unies pour évoquer avec eux les moyens à mettre en œuvre afin d’assurer la poursuite de l’aide humanitaire et des services essentiels dans la bande de Gaza.

Israël impose depuis lundi un « siège complet » aux 2,3 millions d’habitants de l’enclave. Seul le point de passage de Rafah, vers l’Egypte, est ouvert, mais l’armée israélienne l’a bombardé trois fois lundi et mardi.

Le chef de la diplomatie égyptienne a eu « de longues discussions » avec l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, et le commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, « sur les moyens d’apporter une protection aux civils », selon le ministère des affaires étrangères égyptien.

Jugeant la situation humanitaire « dangereuse », M. Choukri a dit « soutenir pleinement les agences onusiennes » a « mis en garde contre les conséquences des politiques de punition collective en affamant et assiégeant des civils en violation du droit international humanitaire ».

Le Croissant-Rouge palestinien avait annoncé lundi avoir reçu des dons de son homologue égyptien, avant les premiers bombardements du terminal de Rafah.

Le ministère de la santé de Gaza fait état d’au moins 1 055 morts et 5 184 blessés après les frappes israéliennes menées sur l’enclave depuis samedi. Un précédent bilan, publié plus tôt dans la journée, dénombrait 950 décès.

Bonjour observer,

Des rumeurs de multiples décapitations d’enfants ont circulé après les massacres commis dans plusieurs kibboutz voisins de la bande de Gaza, mais aucun officiel israélien ne les a, pour le moment, confirmées, comme le souligne notre envoyé spécial Samuel Forey dans le reportage qu’il a réalisé mardi à Kfar Aza :

Notre reporter n’a pas constaté de telles exactions sur les lieux. « J’ai vérifié auprès de deux services de secours (souhaitant rester anonymes, tant le sujet est sensible), qui ont collecté nombre de cadavres. Les deux affirment qu’ils n’ont pas été témoins de telles exactions – sans dire que ça n’a pas existé », ajoute-t-il mercredi sur X (ex-Twitter).

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié mercredi d’« acte de guerre » l’attaque du Hamas contre Israël survenue samedi, réaffirmant le droit de ce pays à assurer sa défense. « A l’aube du shabbat, samedi dernier, le monde entier s’est réveillé dans l’horreur. L’attaque terroriste du Hamas est un acte de guerre. Nous soutenons pleinement le droit d’Israël à se défendre. L’Europe est aux côtés d’Israël dans cette tragédie », a-t-elle déclaré avant une réunion du collège des commissaires à Bruxelles et sur le réseau social X (anciennement Twitter).

« Les terroristes du Hamas ont tué des femmes et des enfants dans leur maison. Ils ont chassé des centaines de jeunes hommes et de jeunes femmes qui célébraient la vie et la musique. Ils ont pris en otage des centaines d’innocents, dont le sort est toujours inconnu », a-t-elle déclaré, avant une minute de silence, en présence de l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne. « Ces innocents ont été tués pour une seule raison. Parce qu’ils étaient juifs et vivaient dans l’Etat d’Israël. Il s’agit d’un mal ancien, qui nous rappelle le passé le plus sombre et nous choque tous au plus profond de nous-mêmes », a-t-elle poursuivi.

« Nous devons être clairs dans la définition de ce type d’horreur. C’est du terrorisme. Et c’est un acte de guerre », a martelé la dirigeante allemande. M^me von der Leyen a par ailleurs défendu la décision de l’UE de revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens : « Notre soutien humanitaire au peuple palestinien n’est pas remis en question. Cependant, il est important que nous réexaminions attentivement notre aide financière à la Palestine ». « Le financement de l’UE n’a jamais été et ne sera jamais destiné au Hamas ou à toute autre entité terroriste. Nous allons donc réexaminer l’ensemble de notre portefeuille à la lumière de l’évolution de la situation sur le terrain », a-t-elle expliqué.

L’unique centrale électrique de la bande de Gaza sera complètement hors service jeudi faute de carburant, a annoncé Dhafer Melhem, chef de l’Autorité locale de l’énergie et des ressources naturelles.

« Il y a 400 000 litres de carburant disponibles à la centrale électrique, ce qui est suffisant pour la faire fonctionner pendant une journée seulement », a-t-il déclaré à l’agence de presse palestinienne WFAA, ajoutant que les autorités israéliennes avaient menacé de bombarder l’installation si du fioul – y compris égyptien – y était acheminé.

Concernant les autres sources d’alimentation électrique, le blocus en vigueur depuis 2007 dans l’enclave a incité ses habitants à s’équiper de panneaux solaires installés sur les toits, mais ils sont également bombardés et les groupes électrogènes domestiques cesseront également de fonctionner rapidement en raison du siège total imposé depuis samedi, a poursuivi Dhafer Melhem.

« Si la centrale électrique de Gaza cesse de fonctionner, tous les services humanitaires cesseront complètement dans la bande de Gaza, notamment les hôpitaux et les établissements de soins (…), les stations d’épuration », a-t-il averti.

L’Autorité de l’énergie a, selon lui, écrit aux pays donateurs et à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) pour qu’il fasse pression sur les autorités israéliennes afin que la production électrique soit épargnée. Le « siège complet » de la bande de Gaza, annoncé lundi par Israël, trois jours après le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », lancée par le Hamas, est « interdit » par le droit international humanitaire, ont rappelé mardi l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne et plusieurs organisations humanitaires, qui craignent une catastrophe humanitaire.

Au moins 169 soldats israéliens ont été tués dans les combats contre le Hamas, quatre jours après l’attaque massive lancée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël, a annoncé l’armée mercredi. « Nous avons informé les familles de 169 soldats israéliens tombés au combat [de la mort de leur enfant] », a déclaré à des journalistes le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, ajoutant que les familles de 60 personnes enlevées et emmenées à Gaza avaient également été contactées.

Bonjour TB,

Chef des Brigades Ezzedine Al-Qassam, c’est lui qui a annoncé le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », lancée depuis Gaza contre Israël, le 7 octobre. Traqué par les commandos israéliens depuis les années 1990, il est à l’origine de la montée en puissance de la branche militaire du groupe islamiste, écrit notre correspondante à Beyrouth, Hélène Sallon, dans un article à son sujet paru mercredi, que vous trouverez ici :

L’armée israélienne a repris, mardi, le contrôle du territoire envahi par le mouvement islamiste. Dans plusieurs kibboutz, dont celui de Kfar Aza, les combattants du Hamas ont laissé derrière eux des scènes de carnage. Notre envoyé spécial, Samuel Forey, a pu s’y rendre, avec d’autres journalistes de la presse internationale, à l’invitation de l’armée israélienne. Voici son reportage :

Le Hezbollah libanais a revendiqué mercredi de nouveaux tirs depuis le sud du Liban contre Israël, affirmant agir en riposte à la mort de trois de ses militants tués lundi par des bombardements israéliens. Dans un communiqué, la puissante formation pro-iranienne a confirmé avoir visé « à l’aide de missiles guidés une position israélienne » faisant face au village frontalier libanais de Dhayra, « en riposte aux agressions sionistes lundi » qui ont provoqué la mort de trois de ses militants.

Bonjour Oublié !

Cette amphétamine, surnommée la « cocaïne du pauvre », que les combattants prennent pour surmonter la peur et la fatigue, est devenue l’une des principales sources de revenus de l’Etat syrien, selon les experts. Estimé à plusieurs milliards de dollars, ce marché contribue à la consolidation d’une économie sinistrée par plus de dix ans de guerre et par les sanctions internationales.

A la fin de 2022, le Captagon Act, qui vise à lutter contre la production, le trafic et le stockage de cette drogue de synthèse, a été adopté aux Etats-Unis, et des sanctions ont été imposées au président syrien Bachar Al-Assad, à son frère Maher et de deux de leurs cousins.

Le pape François a demandé mercredi la libération « immédiate » des otages israéliens aux mains du Hamas, tout en se disant « très préoccupé » par le siège de la bande de Gaza. « Je demande à ce que les otages soient libérés immédiatement (…) Ceux qui sont attaqués ont le droit de se défendre, mais je suis très préoccupé par le siège total dans lequel vivent les Palestiniens à Gaza, où il y a aussi de nombreuses victimes innocentes », a-t-il déclaré à l’issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

Bonjour Guillermo,

Les missiles sont guidés sur une partie au moins de leur trajectoire, alors que les roquettes ne le sont pas, or c’est ce type de projectiles qu’utilisent le Hamas et le Jihad islamique. La précision de ces projectiles est approximative. Pour plus de précisions sur l’arsenal du Hamas, nous vous conseillons la lecture de cet article de notre journaliste Madjid Zerrouky :

Israël a bombardé le sud du Liban mercredi matin après de nouveaux tirs de roquettes qui ont visé son territoire pour le quatrième jour consécutif, selon l’Agence nationale d’information (ANI). L’armée israélienne a pour sa part justifié qu’elle bombardait le territoire libanais « en réponse à des missiles antichars qui ont visé des soldats israéliens ».

Deux Palestiniens ont été tués par la police israélienne après avoir lancé des pétards et des pierres sur les forces de l’ordre à Jérusalem-Est, a rapporté mercredi la police. L’incident s’est produit mardi dans le quartier palestinien de Silwan, alors que des agents de la police des frontières opéraient dans la zone, a ajouté la police dans un communiqué. Un agent a été touché par des pétards, selon la même source. « En réponse à la menace pour leur vie, les agents de la police des frontières ont tiré sur les deux assaillants. Leur mort a été confirmée plus tard », a ajouté la police.

Au moins 360 000 Palestiniens vivent à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, et veulent faire de ce secteur la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Environ 230 000 Israéliens vivent également à Jérusalem-Est. L’incident de mardi est le premier de ce type à Jérusalem-Est depuis l’attaque massive lancée il y a cinq jours par le Hamas contre Israël.

En marge de la visite d’une école juive de Sarcelles (Val-d’Oise) mercredi matin, Gérald Darmanin a fait état d’une « cinquantaine d’actes antisémites » recensés depuis samedi et l’attaque du Hamas sur le territoire israélien. Une « vingtaine d’interpellations sur le coup » auraient été réalisées, a-t-il précisé. 10 000 policiers et gendarmes seraient actuellement déployés pour protéger 500 synagogues, écoles juives ou lieux fréquentés par la communauté juive.

Venu délivrer un message de « fermeté » contre ces délits, et de « soutien » à l’égard des personnes de confession juive, le ministre de l’intérieur a évoqué la « consigne » passée en la matière aux préfets à l’égard des personnes étrangères coupables d’acte antisémite : « Quel que soit le statut, retrait immédiat du titre de séjour et expulsion » du territoire français. « C’est le cas de trois personnes depuis samedi », a déclaré l’élu du Nord.

« Les déplacements massifs se sont poursuivis au cours des 24 dernières heures dans la bande de Gaza, où le nombre total de personnes déplacées dépasse désormais 263 934 », écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), dans un communiqué, ajoutant que ce chiffre devrait encore augmenter. Parmi elles, 175 486 ont trouvé refuge dans les écoles de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), précise-t-il.

L’aviation israélienne a bombardé mercredi une université islamique de Gaza, annonce un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et un responsable du campus, Ahmed Orabi.

« Les frappes aériennes intenses ont complètement détruit certains bâtiments de l’université », a déclaré ce dernier, selon l’AFP.

Les bombardements israéliens ont fait 950 morts et 5 000 blessés depuis samedi dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la santé local. Le précédent, avancé mardi dans la soirée, était de 900 morts et 4 500 blessés.

Les tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza ont repris dans le sud d’Israël, après une accalmie de plusieurs heures, rapporte la presse israélienne. Quatre bâtiments ont été touchés à Sdérot, précise-t-elle. Un homme d’une quarantaine d’années a été légèrement blessé, selon les secouristes de Magen David Adom (Etoile rouge de David).

Les bombardements israéliens ont fait au moins 30 morts et plusieurs centaines blessées cette nuit dans la bande de Gaza, annonce mercredi un membre de l’administration locale, dirigée par le Hamas.

Des dizaines d’immeubles d’habitation, des usines, des mosquées et des magasins ont notamment été touchés, a déclaré à l’Agence France-Presse Salama Marouf, chef du bureau des médias du gouvernement gazaoui.

L’armée israélienne dit avoir bombardé dans la nuit plus de 80 sites à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, dont deux succursales bancaires, un tunnel et deux centres de commandement opérationnel du Hamas.

Deux centres entraînement, de fabrication et de stockage d’armes ont également été visés, poursuit-elle, dans un communiqué diffusé sur Telegram, accompagné d’images vidéo.

Dans l’un d’eux, se trouvait le quartier général du commandant de la brigade nord du Hamas, précise l’armée, qui dit avoir également bombardé un « centre de commandement opérationnel » des artificiers du Jihad islamique. Des infrastructures utilisées par un « haut responsable du quartier général du Hamas » ont par ailleurs été prises pour cible en Cisjordanie, tout comme une armurerie du Jihad islamique et « une base » du mouvement situé dans une mosquée, ajoute-t-elle.

La vidéo produite et diffusée par l’armée israélienne :

Les forces navales israéliennes ont tué un plongeur du Hamas qui tentait de s’infiltrer depuis la bande de Gaza, annonce leur état-major, sur Telegram.

Des « cibles navales du Hamas, notamment les quais de Khan Younès et de Gaza », utilisées par le mouvement islamiste pour mener « des attaques terroristes sur le littoral israélien », ont par ailleurs été bombardées par des navires lance-missiles, des hélicoptères et des batteries d’artillerie au sol, ajoute-t-il.

Emu et en colère, Joe Biden a prononcé une allocution, mardi, en soutien à Israël, trois jours après l’attaque du Hamas. Il s’agissait de l’une des interventions les plus passionnées d’un président américain en faveur de l’Etat hébreu jamais prononcées. « C’est personnel pour nous », confirmera dans la foulée le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, devant la presse.

Au-delà de la mort d’au moins quatorze Américains et du sort incertain d’une vingtaine d’autres, sans doute enlevés par le groupe islamiste palestinien, Joe Biden a voulu exprimer une empathie totale avec la population israélienne et avertir, une nouvelle fois, les acteurs régionaux tentés de profiter de la situation. « Nos cœurs sont peut-être brisés, mais notre détermination est claire », a résumé le président américain. Et l’heure n’est pas à l’affichage de nuances vis-à-vis gouvernement israélien, relève notre correspondant aux Etats-Unis, Piotr Smolar, dans cet article.

Les bombardements sur la bande de Gaza ont détruit plus de 1 000 logements et 560 autres, lourdement endommagés, ont été rendus inhabitables, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), qui cite les autorités palestiniennes.

Selon l’OCHA, plus de 260 000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer dans la bande de Gaza, en état de siège et pilonnée par des raids israéliens.

« Plus de 263 934 personnes à Gaza auraient fui leur domicile », a annoncé l’organisme des Nations unies dans un communiqué publié mardi, disant s’attendre à ce que ce nombre « continue d’augmenter ». L’organisation note qu’environ 3 000 personnes ont été déplacées « en raison d’escalades antérieures », avant samedi.

En riposte à l’offensive de samedi conduite en Israël par le Hamas, l’armée israélienne a déclenché samedi l’opération « Glaives de fer », menant des frappes aériennes et détruisant des bâtiments présentés comme des « centres de commandement » du Hamas à Gaza.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, tout en reconnaissant les « inquiétudes légitimes d’Israël pour sa sécurité », s’est dit « profondément bouleversé » par l’annonce des autorités israéliennes du « siège complet » de la bande de Gaza, où Israël a suspendu l’approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de l’enclave.

Près de 175 500 déplacés ont trouvé refuge dans 88 écoles gérées par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), ajoute l’organisation.

D’autres déplacés – plus de 14 500 – ont rejoint 12 écoles publiques, tandis que, selon les estimations de l’OCHA près de 74 000 personnes se sont réfugiées chez des proches ou des voisins, ou bien dans d’autres lieux tels que des églises.

Le nombre de déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza « représente le nombre le plus élevé de personnes déplacées depuis l’escalade de 50 jours [pendant] les hostilités de 2014 », ajoute l’ONU. « Subvenir aux besoins élémentaires devient de plus en plus compliqué » pour les personnes non déplacées, avertit l’OCHA.

« Nous avons reconstruit la barrière de sécurité, colmaté les brèches », a assuré mercredi matin le porte-parole de l’armée israélienne. Tsahal s’assure « que les terroristes ne puissent plus s’infiltrer à nouveau », a-t-il ajouté, affirmant que 300 000 soldats avaient été déployés près de la frontière.

L’attaque du Hamas contre Israël a fait plus de 1 200 morts et plus de 1 700 blessés, a annoncé le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, dans un message vidéo publié sur X (l’ex-Twitter) mercredi vers 6 heures locales en Israël (5 heures en France).

« L’écrasante majorité de ces victimes sont des civils », a déploré le porte-parole, insistant sur des chiffres « stupéfiants », « inimaginables », qui « malheureusement ne sont pas un bilan définitif ». « Quelque chose me dit que ce bilan va encore augmenter », a-t-il déploré.

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, a affirmé mardi soir lors d’un point avec la presse que les Etats-Unis échangeaient avec Israël et l’Égypte pour tenter de mettre en place un corridor humanitaire pour les habitants de la bande de Gaza.

« Je ne vais pas entrer dans les détails concernant un point de passage spécifique ou autre », a déclaré M. Sullivan, concédant seulement que « c’est un sujet sur lequel nous nous concentrons et sur lequel nous travaillons ».

Les forces de défense d’Israël ont annoncé leur troisième série de frappes en vingt-quatre heures sur la bande de Gaza. « Il y a peu, des dizaines d’avions de combat ont frappé plus de 200 cibles à Al-Furqan », précisé le communiqué. Au total, Tsahal affirme avoir bombardé plus de 450 cibles.

Comme pour les précédentes frappes, l’armée justifie les bombardements sur Al-Furqan par le fait que cette ville du nord de la bande de Gaza servirait « de plaque tournante à l’organisation terroriste du Hamas, qui y dirige un grand nombre d’attaques terroristes contre Israël ».

Selon un dernier décompte de l’ONU, plus de 263 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de Gaza à cause des frappes menées par Israël.

C’est la ville qui compte le plus grand nombre de juifs au monde en dehors d’Israël : New York a accueilli, mardi à quelques mètres du siège des Nations unies, un rassemblement de milliers de personnes en soutien à l’Etat hébreu.

Des organisations juives américaines, à l’initiative du rassemblement, ont invité des dirigeants new-yorkais mais aussi des représentants du gouvernement très à droite à Jérusalem à s’exprimer. Ainsi, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a été applaudi quand il a proclamé que le « peuple juif » en Israël et aux Etats-Unis n’était « pas divisé ». Les membres du Hamas ont « voulu nous massacrer au moment où il pensait que nous étions le plus vulnérables, mais ils ont fait une erreur », a asséné le diplomate israélien. « Le monde libre n’est pas divisé. Nous nous tenons tous ensemble en un front uni, un peuple, un cœur, pour combattre les forces du mal », a-t-il crié à la foule qui agitait des drapeaux israéliens.

Le maire de New York, Eric Adams, qui était récemment à Tel Aviv et à Jérusalem, a lui aussi affirmé qu’« Israël avait le droit de se défendre ». « Votre combat est le nôtre », a assuré l’édile.

Depuis l’attaque surprise du Hamas contre Israël le 7 octobre, New York, où vivent près de deux millions de juifs et des centaines de milliers de musulmans, est le théâtre de manifestations sous tension : d’un côté des soutiens à la cause palestinienne, de l’autre des rassemblements pour défendre les juifs et Israël.

Grâce à la police municipale (NYPD) et celle de l’Etat de New York, « nous sommes ensemble pour protéger chacun d’entre vous, nous allons continuer à vous protéger », a lancé devant la foule Kathy Hochul, gouverneure de l’Etat de New York qui compte 20 millions d’habitants, dont neuf pour la seule ville new-yorkaise.

Il y avait en 2020 aux Etats-Unis, selon l’institut Pew Research Center, 5,8 millions d’adultes juifs, religieux ou pas, auxquels s’ajoutent 2,8 millions d’adultes qui revendiquent un parent juif. Et le pays compte environ 4,5 millions de musulmans, dont 600 000 à 750 000 à New York.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, les tirs d’obus ayant visé le plateau du Golan, mardi, sont le fait de « factions palestiniennes travaillant avec le Hezbollah libanais ».

« Il semble qu’il s’agissait de tirs de mortiers », a déclaré à l’Agence France-Presse un porte-parole militaire interrogé sur la nature de ces frappes. L’armée israélienne a ensuite répondu par des tirs d’obus. Il s’agit des premiers échanges de tirs entre la Syrie et Israël, depuis la nouvelle escalade de violence qui a débuté samedi.

L’Etat hébreu a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 avant d’annexer ce territoire en 1981, une annexion non reconnue par l’ONU.

Réagissant aux propos de Joe Biden qui a renouvelé, mardi dans une allocution, le soutien des Etats-Unis envers l’Etat hébreu, le Hamas a dénoncé des propos « incendiaires », jugeant que le président américain tentait de « dissimuler les crimes d’Israël ».

Le président américain a estimé que les attaques du Hamas contre Israël représentent le « mal à l’état pur », des actes « de terrorisme » qui visent à terrifier les populations civiles en les prenant pour cible. Il a ainsi répété qu’Israël avait le droit et le « devoir » de répondre à l’attaque.

Tsahal a affirmé avoir bombardé dans la nuit de mardi à mercredi le quartier de Daraj Tufah, dans la ville de Gaza. « Il y a peu, des dizaines d’avions de combat ont frappé plus de 70 cibles dans le quartier de Daraj Tufah », affirme les Forces de défense d’Israël dans un communiqué publié sur Telegram, qui précise que ce quartier « est utilisé comme plaque tournante par l’organisation terroriste Hamas, qui y dirige un grand nombre d’attaques terroristes contre Israël ».

Tsahal annonce par ailleurs avoir frappé des « infrastructures terroristes utilisées par l’organisation terroriste du Jihad islamique ».

Dans son dernier bilan publié dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de défense d’Israël (FDI) annoncent que cinquante personnes sont retenues en otage depuis l’attaque du Hamas contre l’Etat hébreu. Le groupe armé palestinien et le Jihad islamique ont affirmé, de leur côté, avoir kidnappé 130 personnes.

Selon Tsahal, plus de 1 000 personnes ont été tuées et plus de 2 800 autres blessées dans l’attaque.

Les FDI ont recensé plus de 4 500 roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. En réponse, Tsahal affirme avoir frappé 2 294 cibles du Hamas.

L’Argentine, où vit une importante communauté juive, a entamé mardi des opérations de rapatriement d’Israël de plus de 1 200 de ses ressortissants avec l’envoi d’un premier avion militaire à Tel-Aviv.

« Nous allons avoir trois vols par jour pour évacuer les Argentins qui figurent sur une liste » de 1 246 demandeurs reçue par le ministère des affaires étrangères, a expliqué le ministre de la défense argentin, Jorge Taiana.

Un premier Hercules C-130, utilisé dans le cadre de l’opération « Safe Rescue », va d’abord transporter plus de 200 personnes à chaque rotation entre Tel-Aviv et Rome. La compagnie aérienne publique, Aerolineas Argentinas, sera ensuite chargée d’effectuer le rapatriement entre l’Italie et l’Argentine, a annoncé le gouvernement.

Depuis l’attaque du Hamas, samedi, le gouvernement argentin a confirmé que sept de ses ressortissants avaient été tués et que 15 autres étaient portés disparus.

« Il est difficile d’obtenir des informations car le gouvernement israélien s’efforce avant tout de sauver des vies », a expliqué le ministre des affaires étrangères, Santiago Cafiero.

L’Uruguay voisin a également annoncé l’envoi d’un avion militaire à Tel-Aviv pour rapatrier 77 de ses concitoyens.

Deux manifestations propalestiniennes qui devaient se tenir jeudi à Paris ont été interdites par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. L’arrêté d’interdiction a été pris « compte tenu des risques de troubles à l’ordre public », a expliqué mardi soir la préfecture de police à l’Agence France-Presse.

Les deux manifestations devaient se tenir place de La République à 18 heures. L’un des appels émane du Collectif national pour une paix juste et durable en Palestine et le second de l’association France Palestine solidarité. Les deux organisations, qui apportent leur soutien aux Palestiniens, demandent la fin du blocus à Gaza, décrété par le gouvernement israélien.

Plusieurs manifestations propalestiniennes ont déjà été interdites dans plusieurs villes du territoire, en raison « des risques de troubles à l’ordre public », comme à Lyon, lundi.

Le gouvernement craint que l’attaque du Hamas contre Israël samedi et la riposte de ce pays par des bombardements de la bande de Gaza ne se propage en France. La France compte à la fois la plus importante communauté musulmane et la plus forte communauté juive d’Europe.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra en Jordanie en plus d’Israël, lors de son déplacement au Proche-Orient prévu de mercredi à vendredi, a annoncé mardi le département d’Etat. La Jordanie est liée à Israël par un traité de paix et les deux pays sont voisins.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a annoncé mardi soir sur X (l’ex-Twitter) qu’« un avion transportant des munitions avancées a atterri de nuit sur la base de Nebatim », en Israël. A la suite de l’attaque menée par le Hamas, les Etats-Unis s’étaient aussitôt engagés à fournir des munitions à Israël.

Selon le porte-parole, ces munitions sont conçues « pour permettre des frappes importantes » à la fois dans l’immédiat et en cas de besoins ultérieurs. Daniel Hagari a profité de cette livraison pour redire la « reconnaissance » de Tsahal envers les Etats-Unis.

Le président russe, Vladimir Poutine, a fait part mardi de son « inquiétude » à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, face à l’« augmentation catastrophique » de victimes civiles en Israël et dans la bande de Gaza, après quatre jours d’une guerre déclenchée par les attaques du Hamas qui a déjà fait des milliers de morts.

« L’accent a été mis sur la forte aggravation de la situation dans la zone de conflit israélo-palestinienne. Une profonde inquiétude a été exprimée quant à l’escalade continue de la violence et à l’augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles », a affirmé le Kremlin dans un communiqué à l’issue d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.

MM. Poutine et Erdogan ont de nouveau affirmé la nécessité d’« un cessez-le-feu immédiat » et de « la reprise du processus de négociation », selon le Kremlin.

La présidence turque a, de son côté, fait savoir que les deux chefs d’Etat avaient échangé sur « l’évolution alarmante du conflit israélo-palestinien et des mesures à prendre pour éviter une escalade ». M. Erdogan a également souligné qu’il était « regrettable de prendre pour cible des installations civiles et que la Turquie ne voyait pas d’un bon œil de tels actes », selon les termes d’un communiqué.

Depuis l’offensive du Hamas contre Israël samedi, l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza en représailles. Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a lui promis de vaincre le mouvement islamiste palestinien « avec de la force, énormément de force ».

Plus tôt mardi, Vladimir Poutine avait jugé « nécessaire » la création d’un Etat palestinien et estimé que la nouvelle guerre entre Israël et le Hamas palestinien démontrait « l’échec » de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré mardi soir que l’attaque du Hamas contre Israël était d’« une sauvagerie jamais vue depuis la Shoah », lors d’un entretien téléphonique avec le président américain, Joe Biden.

« Des centaines de massacres, des familles anéanties dans leur lit, dans leur maison, des femmes brutalement violées et assassinées, plus d’une centaine d’enlèvements (…), ils ont pris des dizaines d’enfants, les ont ligotés, brûlés et exécutés, ils ont décapité des soldats », a déclaré M. Nétanyahou, dans une vidéo publiée par son bureau et dans un message relayé sur les réseaux sociaux.

« Nous n’avons pas vu une telle barbarie dans toute l’histoire de l’Etat d’Israël », a encore estimé le premier ministre israélien qui dit avoir soutenu à Joe Biden que « le Hamas est pire que l’EI [l’organisation Etat islamique] ».

L’armée israélienne a déclaré que « ces dernières heures, des soldats [de ses rangs] appuyés par des hélicoptères et des drones », « ont échangé des tirs avec plusieurs terroristes dans la zone industrielle d’Ashkelon ». Elle a annoncé avoir tué trois membres du Hamas infiltrés sur son territoire lors de ces combats, ajoutant que des recherches continuaient d’être menées aux alentours de cette ville du Sud, située à une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza.

Tsahal a également tué deux autres combattants du mouvement islamiste « dans le secteur du kibboutz Mefalsim », en fin de journée. L’armée israélienne a annoncé mardi dans la journée avoir « plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière » avec Gaza, « mais des infiltrations peuvent encore arriver », selon son porte-parole, le lieutenant-colonel Richard Hecht. Israël a mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Gaza, ainsi qu’à sa frontière nord avec le Liban.

Dans un entretien donné à France 2, mardi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé que la Russie cherche à mener des actions de déstabilisation partout dans le monde. Pour lui, le rôle de la Russie au Proche-Orient est évident : « Nous sommes certains que la Russie apporte son soutien, d’une manière ou d’une autre, aux opérations menées par le Hamas », a-t-il affirmé, ajoutant que « la Russie cherche vraiment à mener des actions de déstabilisation partout dans le monde ».

« L’attention internationale risque de se détourner de l’Ukraine, et cela aura des conséquences », a-t-il mis en garde, ajoutant que les tragédies qui frappent son pays et Israël « sont différentes, mais toutes les deux sont immenses ».

Des soldats « sont en train de répondre à l’artillerie et au mortier en direction de l’origine de ces tirs en Syrie », a fait savoir l’armée israélienne mardi soir dans un bref communiqué, peu après avoir annoncé qu’« un certain nombre de tirs » ciblant le plateau du Golan étaient en cours, à partir de l’autre côté de la ligne de démarcation.

« Il semble qu’il s’agissait de tirs de mortier », a déclaré à l’Agence France-Presse un porte-parole militaire interrogé sur la nature de ces premiers tirs. Le plateau du Golan est un territoire occupé par Israël depuis la guerre des Six-Jours, en 1967.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va effectuer « plusieurs vols spéciaux » jeudi et vendredi à destination d’Israël, pour rapatrier des ressortissants allemands qui n’ont pas pu quitter le pays depuis le début de l’attaque du Hamas contre Israël samedi, a appris mardi soir l’Agence France-Presse de sources proches du ministère des affaires étrangères.

Les ressortissants allemands qui voudraient quitter le pays par ce biais doivent impérativement s’inscrire sur la plate-forme du ministère dévolue aux situations de crise, précisent les mêmes sources. Toujours selon ces sources, « environ 4 500 citoyens allemands » étaient déjà inscrits mardi sur cette liste. Ces vols sont affrétés « à la demande du ministère des affaires étrangères » alors que Lufthansa a interrompu sa liaison commerciale avec Tel-Aviv jusqu’à samedi inclus.

Israël a été visé par des tirs depuis le sud du Liban pour le troisième jour d’affilée, alors qu’une guerre l’oppose depuis samedi au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

La branche militaire du mouvement islamiste a revendiqué mardi avoir tiré des roquettes en fin d’après-midi depuis le sud du Liban vers Israël, l’armée israélienne ayant ensuite riposté en bombardant « deux sites de reconnaissance du Hezbollah en réponse aux tirs de roquettes depuis l’intérieur du territoire libanais vers Israël ». L’armée a également déclaré qu’un de ses hélicoptères avait frappé un autre poste d’observation du Hezbollah en réponse à un « missile antichar lancé depuis le Liban vers un véhicule militaire ».

En soirée, le Hezbollah, bête noire d’Israël, a, à son tour, déclaré avoir visé et détruit « un véhicule blindé israélien (…) à l’ouest de la colonie dite d’Avivim, avec deux missiles guidés », « en réponse aux attaques israéliennes », ciblant ses infrastructures, dans un communiqué.

Dans un communiqué diffusé mardi, la commission d’enquête permanente de l’ONU sur les violations des droits de l’homme dans les territoires palestiniens et en Israël a déclaré « recueillir et conserver des preuves de crimes de guerre commis par toutes les parties » depuis le début des attaques menées par le Hamas, samedi.

« Il y a déjà des preuves claires que des crimes de guerre pourraient avoir été commis lors de la dernière explosion de violence en Israël et à Gaza, et tous ceux qui ont violé le droit international et pris pour cible des civils doivent être tenus responsables de leurs crimes, soutient cette commission, mise sur pied en 2021 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Prendre des civils en otage et utiliser des civils comme boucliers humains sont des crimes de guerre. »

D’après le ministère de la santé gazaoui, le bilan côté palestinien depuis samedi est monté à 900 morts, incluant 260 enfants, « en plus de 4 500 blessés divers », a-t-il écrit dans un message sur Telegram. Le ministère avait dénombré 830 morts et 4 250 autres personnes blessées, dans son dernier bilan en fin d’après-midi.

Le département d’Etat américain a fait savoir mardi que le secrétaire Antony Blinken se rendra en Israël cette semaine pour témoigner du soutien des Etats-Unis au pays. « Ce sera un message de solidarité et de soutien », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.

Plusieurs organisations non gouvernementales ont alerté mardi sur la situation sanitaire dans la bande de Gaza, réclamant un couloir humanitaire pour appuyer la réponse médicale et le respect du droit humanitaire. « La situation est catastrophique (…). Je ne pense pas que quiconque soit en sécurité à Gaza », a déploré Sarah Chateau, responsable du programme Palestine pour Médecins sans frontières (MSF), auprès de l’Agence France-Presse.

Sur place depuis plus de vingt ans, MSF compte trois cents employés palestiniens et vingt internationaux. « On a transféré nos équipes dans un bâtiment des Nations unies. Les bombardements étaient tellement massifs que les risques étaient trop gros », a-t-elle ajouté.

L’armée israélienne bombarde depuis samedi la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, en réponse à une offensive d’une ampleur sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre l’Etat israélien. En quatre jours, la guerre a déjà fait des milliers de morts.

Israël, qui a annoncé l’évacuation des zones frontalières, veut imposer un « siège total » à la bande de Gaza et a ordonné la « coupure immédiate » de l’approvisionnement en eau de l’enclave palestinienne, après avoir suspendu les livraisons d’électricité et de nourriture.

Le président américain Joe Biden a tenu mardi, depuis la Maison Blanche, une allocution au sujet de la situation en Israël et la guerre déclenchée par le Hamas samedi. Répétant que les Etats-Unis « se tiennent au côté d’Israël », le démocrate a estimé que les attaques du Hamas contre Israël représentent le « mal à l’état pur », des actes « de terrorisme » qui visent à terrifier les populations civiles en les prenant pour cible. Il a ainsi répété qu’Israël avait le droit et le « devoir » de répondre à l’attaque.

« Au moins quatorze citoyens américains ont été tués » et « nous savons désormais que des citoyens américains font partie de ceux qui sont détenus par le Hamas », a également annoncé le président américain. Le précédent bilan s’établissait à au moins 11 morts américains, selon Washington, qui jugeait jusque-là « probable » que des Américains aient été pris en otage. Joe Biden n’a toutefois pas communiqué davantage d’information à leur sujet.

« Les Etats-Unis ont également renforcé [leur] présence militaire dans la région pour renforcer [leur] effort de dissuasion », a-t-il déclaré. « Nous sommes prêts à déployer des ressources supplémentaires si nécessaire » pour soutenir Israël à se défendre a ajouté M. Biden, en appelant la responsabilité des élus du Congrès pour prendre des « mesures urgentes » pour défendre les intérêts de sécurité des alliés et des partenaires des Etats-Unis. Joe Biden a aussi fait savoir que les agences de sécurité prenaient des mesures pour empêcher que toute menace pour la sécurité intérieure émerge aux Etats-Unis à la suite de l’attaque du Hamas.

Le président américain a pris la parole après s’être entretenu par téléphone avec Benyamin Netanyahu, aux côtés de la vice-président Kamala Harris et d’autres membres de son administration.

Deux rassemblements de groupes propalestiniens prévus mercredi à Berlin, quatre jours après l’attaque du Hamas contre Israël, ont été interdits car ils représentent un « danger pour la sécurité et l’ordre publics », a annoncé mardi la police de la capitale allemande.

Le « rassemblement de solidarité avec la Palestine » sur la Pariser Platz, devant la porte de Brandebourg, en plein cœur de la capitale, le défilé prévu dans le quartier de Neukölln ainsi que « tous les autres événements » ont été interdits, explique la police sur X (anciennement Twitter).

L’autorité policière justifie cette décision par « la situation actuelle au Proche-Orient, aux délits commis dans des situations de rassemblement comparables dans le passé ainsi qu’aux événements du week-end dernier ».

Le commissaire européen au numérique, Thierry Breton, a donné mardi vingt-quatre heures à Elon Musk, le patron de X (ex-Twitter), pour répondre à des questions sur la « désinformation » et la « circulation de contenus illégaux » sur sa plate-forme.

« A la suite des attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, nous disposons d’indications selon lesquelles votre plate-forme est utilisée pour diffuser des contenus illégaux et de la désinformation dans l’UE », a écrit M. Breton à Elon Musk, en l’avertissant de possibles sanctions, dans une lettre consultée par l’Agence France-Presse.

« Lorsque vous recevez des notifications de contenu illégal dans l’UE, vous devez agir rapidement, avec diligence et objectivité et retirer le contenu en question lorsque cela est justifié », lui a-t-il rappelé. Cette obligation découle notamment de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) en vigueur depuis fin août. Thierry Breton a également rappelé au patron américain « les obligations très précises » qui lui incombent en matière de modération de contenus, toujours dans le cadre du DSA.

Le commissaire a également invité Elon Musk à s’assurer « d’urgence » que ses systèmes « sont efficaces et à informer » Bruxelles « des mesures de crise qui seront prises ». « Je vous rappelle qu’à la suite de l’ouverture d’une enquête potentielle et d’une constatation de non-conformité, des sanctions peuvent être imposées », a-t-il averti.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est visé par une enquête pour apologie du terrorisme après son communiqué de réaction à l’attaque du Hamas contre Israël, a annoncé mardi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dans l’émission « Quotidien » sur TMC.

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a saisi la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne pour un communiqué diffusé samedi, dans lequel le NPA avait affirmé « son soutien aux Palestinien/nes et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisi pour résister ».

Le mouvement islamiste palestinien a déclaré mardi que deux de ses hauts responsables avaient été tués par des bombardements de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, confirmant une annonce faite un peu plus tôt par l’armée israélienne.

Il s’agit de deux membres du bureau politique du Hamas : Zakaria Mouammar, qui dirigeait la section économique, et Jawad Abou Shamala, qui coordonnait les liens avec les autres factions palestiniennes, en tant que chef du département des relations nationales, déclare l’organisation dans un communiqué.

L’assaut samedi de combattants du Hamas contre le kibboutz de Kfar Aza, situé à 2 kilomètres de la bande de Gaza, a viré au carnage. Une centaine de civils y ont été tués, selon des militaires israéliens, relate un reporter de l’Agence France-Presse, mardi soir.

Selon le récit qu’il en fait, l’odeur âcre de la mort y était encore omniprésente, mardi : celle des dépouilles des assaillants, reconnaissables à leurs fins gilets pare-balles noirs, et dont certains commençaient à gonfler du fait de la putréfaction. Celle aussi de certains habitants, dont les corps finissaient d’être emportés.

La menace faisait partie du quotidien des habitants de cette communauté agricole, qui se sont installés dans ce vieux kibboutz pour maintenir une présence israélienne au plus près de l’enclave palestinienne ou en raison du coût de la vie moins cher qu’ailleurs. Mais les tirs de roquettes réguliers ici n’étaient rien face à l’assaut de samedi, dont la violence invraisemblable a traumatisé jusqu’aux soldats israéliens qui ont fini de libérer les lieux dans la nuit de lundi à mardi.

« Quand nous avons retiré les cadavres des civils, d’enfants, j’ai pensé au général Eisenhower, après qu’il a vu les camps de la mort en Europe », a déclaré le major général en retraite Itai Veruv, face à la presse. D’après lui, « soixante-dix terroristes armés et entraînés » ont attaqué Kfar Aza, samedi vers 6 h 30.

Dans une partie du kibboutz réservée aux jeunes adultes, les petites maisons sont noircies. Les hommes armés du Hamas « les ont incendiées, pour forcer leurs occupants à sortir » et ensuite les mitrailler, a raconté un officier israélien de 24 ans, Omer Barak, ajoutant : « Nous avons trouvé beaucoup de cadavres à l’intérieur des maisons. » Lui qui s’est battu deux jours durant pour libérer le kibboutz se dit « terrifié » : « Je n’avais jamais rien vu de pire. J’ai craqué quand j’ai vu les corps de deux enfants assassinés. »

Ailleurs, la dépouille d’un assaillant, coupé en deux, fait face à un alignement d’abris antiaériens blancs, dans lesquels les habitants s’étaient réfugiés, et dont certains présentent des traces d’explosion au niveau des fenêtres. « Les terroristes ont jeté des grenades à l’intérieur. Personne n’a survécu », a témoigné Itai Veruv. Alors que l’armée semblait progressivement quitter les lieux mardi, à quelques kilomètres du kibboutz, un lourd dispositif militaire israélien avançait vers Gaza.

Une cinquantaine d’« actes antisémites », parfois « particulièrement graves », ont été recensés en France depuis l’attaque samedi d’Israël par le Hamas, a affirmé mardi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur le plateau de l’émission « Quotidien ».

« Des gens qui vont devant des synagogues, nombreux, qui crient des menaces. Il y a eu seize interpellations depuis deux jours. Des drones qui rentrent dans des cours d’école avec une caméra. Mais aussi des slogans, des tags, des lettres de menaces », a énuméré M. Darmanin, selon qui les services de police ont relevé « 1 000 signalements [de propos] antisémites en quarante-huit heures » sur la plate-forme Pharos, qui surveille les contenus illicites en ligne.

Intervenant devant la presse à l’issue d’une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept, le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, a déclaré que le respect du droit international signifiait un « non au blocus de l’eau, de la nourriture ou de l’électricité » mis en place dans la bande de Gaza par Israël, après l’attaque du Hamas à son encontre samedi. Les Européens sont également à « une écrasante majorité » opposés à la suspension de leur aide en faveur de l’Autorité palestinienne, a ajouté M. Borrell.

Le « siège complet » de la bande de Gaza est « interdit » par le droit international humanitaire, a rappelé l’Organisation des Nations unies mardi. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné que « toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective ».

La situation reste tendue près de la frontière avec Gaza, dans le sud d’Israël. L’armée israélienne a affirmé sur Telegram, mardi en début de soirée, avoir tué deux combattants de l’organisation islamiste du Hamas, « dans le secteur du kibboutz Mefalsim », situé sur son territoire tout près de la frontière avec la bande de Gaza, à quelques kilomètres au sud-ouest de Sdérot. « Des échanges de tirs et des recherches se poursuivent actuellement pour retrouver un autre terroriste », a-t-elle ajouté, précisant que les « vastes frappes » des forces de défense d’Israël sur Gaza se poursuivent.

Dans un message vidéo publié lundi soir sur X (ex-Twitter), le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, avait affirmé que les troupes israéliennes avaient repris le « contrôle de la situation ». « Il y a toujours des tentatives de la part du Hamas et de terroristes de franchir la frontière pour attaquer d’autres endroits en Israël, mais l’armée a repris le contrôle de toutes les villes israéliennes [attaquées] », avait-il ajouté, précisant que quelques combats avaient encore lieu le long de la frontière.

Après avoir fait savoir que vingt ressortissants Français sont toujours portés disparus en Israël après l’attaque du Hamas, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a fait part mardi aux députés de la commission des affaires étrangères la mobilisation du Quai d’Orsay « pour clarifier la situation ».

Elle a assuré « tout faire pour les retrouver, (…) pour les libérer quand ils sont otages ». Les prises d’otages « sont des actes abjects qui démontrent la nature terroriste du Hamas et nous demandons la libération sans conditions », a ajouté la cheffe de la diplomatie, en affirmant qu’il n’y avait « aucune justification possible au terrorisme » et en dénonçant des « actes de terreur perpétrés contre des civils et des soldats ».

« Le gouvernement danois a décidé de suspendre son aide au développement en faveur de la Palestine », a fait savoir la diplomatie danoise dans un communiqué. « La Suède va suspendre l’aide au développement à la Palestine jusqu’à nouvel avis », a de son côté déclaré le ministre chargé de l’aide au développement, Johan Forssell, à des journalistes. Ces annonces interviennent au lendemain de l’annonce par l’Union européenne d’un réexamen de son assistance en faveur des Palestiniens.

Le gouvernement danois a rapporté avoir lancé une étude pour « s’assurer que les fonds danois ne sont pas utilisés à mauvais escient, notamment pour soutenir indirectement des organisations terroristes qui s’en prennent à Israël ». « Cet examen se fera dans le cadre d’un dialogue étroit avec les partenaires du Danemark au sein de l’UE et de la région nordique », a-t-il précisé.

Pour 2023, le pays scandinave avait prévu une aide aux Palestiniens de 235,5 millions de couronnes (31,6 millions d’euros), programme désormais suspendu. De surcroît, 115 millions de couronnes d’aide humanitaire doivent être alloués pour l’aide d’urgence ainsi que 25,8 millions à travers des ONG danoises. Ce versant de l’assistance danoise est maintenu. Le ministre suédois n’a, lui, pas précisé le montant actuel de l’aide de son pays aux Palestiniens.

Lors de son audition en commission à l’Assemblée nationale, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a annoncé « la mise en place d’un vol spécial par Air France ce jeudi » pour rapatrier les ressortissants français qui se trouvent en Israël et qui n’ont pas pu rentrer depuis que le Hamas a lancé son attaque contre Israël, samedi.

« Nous sommes en lien constant avec les familles et mes pensées vont vers elles. Nous veillons, en lien avec Air France, à ce que les vols puissent reprendre au plus vite », a déclaré la première ministre, Elisabeth Borne, un peu plus tôt devant les députés, lors de la séance de questions au gouvernement.

La ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a annoncé la hausse du bilan du nombre de Français morts depuis l’attaque du Hamas contre Israël samedi, ainsi que celle du nombre de ressortissants encore portés disparus.

« J’ai (…) la grande tristesse de devoir vous informer qu’à cette heure nous déplorons le décès de huit compatriotes dans ces attaques terroristes et nous sommes sans nouvelles de vingt disparus » dont au moins un enfant, a-t-elle déclaré, lors d’une audition par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, mardi en début de soirée.

En fin de matinée, le Quai d’Orsay avait déjà revu son précédent bilan à la hausse en évoquant « le décès tragique de deux autres ressortissants français », portant alors « à quatre le bilan des victimes françaises des attaques terroristes menées par le Hamas », et treize Français qui restaient encore portés disparus, dans un communiqué.

« Environ quinze roquettes ont été lancées depuis le territoire libanais. Le réseau de défense aérienne de Tsahal a intercepté avec succès quatre roquettes. Dix sont tombées dans des zones ouvertes », a fait savoir l’armée israélienne sur Telegram, mardi en début de soirée, à la suite du déclenchement des sirènes d’alerte dans le nord du pays, près de la frontière libanaise, où des tirs ont été identifiés un peu plus tôt.

L’armée israélienne a ensuite fait savoir qu’elle ripostait par « des tirs d’artillerie » à des « tirs de roquettes » ainsi qu’à un « missile antichar lancé (…) vers un véhicule militaire dans la région d’Avivim ». « Des chars de Tsahal ont attaqué deux postes d’observation appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah », a-t-elle déclaré sur Telegram, avant d’ajouter qu’« un hélicoptère de Tsahal a bombardé un [autre] poste d’observation appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah ».

L’agence de presse officielle libanaise, l’ANI, a évoqué « trois salves de roquettes [qui] ont été tirées depuis le sud du Liban ».

Cet incident vient alimenter les tensions à la frontière libano-israélienne, où les affrontements ont fait lundi six morts – trois combattants du Hezbollah, un officier israélien et deux combattants palestiniens qui avaient infiltré le territoire israélien via le Liban. Dimanche matin, le mouvement allié du Hamas, basé au Liban, avait revendiqué le tir de dizaines de roquettes et d’obus sur trois positions israéliennes dans un secteur contesté à la frontière entre les deux pays, affirmant que cette attaque était réalisée en solidarité avec la « résistance palestinienne ».

« A l’adresse des dirigeants palestiniens, nous disons clairement : distanciez-vous de cette terreur. Rien ne peut la justifier », a martelé dans un communiqué la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, avant une réunion d’urgence des diplomaties européennes sur la situation au Proche-Orient, à laquelle ont été invités les chefs de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, et palestinienne, Riyad al-Maliki. « En tant qu’Autorité palestinienne, vous avez des obligations, y compris envers votre propre population », a ajouté la ministre allemande.

« Il serait totalement erroné de suspendre l’aide humanitaire à la population civile », car « des millions de personnes, dont de nombreux enfants, dans les territoires palestiniens dépendent de nous pour leur approvisionnement en nourriture, en eau et en médicaments », a-t-elle par ailleurs déclaré dans un communiqué. Le gouvernement allemand a « provisoirement » suspendu lundi une autre aide, celle au développement pour les territoires palestiniens.

« En réponse aux tirs identifiés depuis le territoire libanais vers le territoire israélien, les soldats de Tsahal répondent actuellement par des tirs d’artillerie », font savoir les forces de défense d’Israël (FDI) sur Telegram. Peu avant, l’armée israélienne avait déclaré que les sirènes d’alerte s’étaient déclenchées dans le nord d’Israël, près de la frontière libanaise.

L’agence de presse officielle libanaise, l’ANI, parle de « trois salves de roquettes [qui] ont été tirées depuis le sud du Liban », mardi, avant que l’armée israélienne ne réplique par des bombardements sur la région frontalière.

Dimanche matin, le Hezbollah, allié du Hamas, avait revendiqué le tir de dizaines de roquettes et d’obus sur trois positions israéliennes dans un secteur contesté à la frontière entre les deux pays, affirmant que cette attaque était réalisée en solidarité avec la « résistance palestinienne ».

Le bilan mortel de l’attaque d’Israël par le Hamas samedi s’élève désormais à plus de 1 000 personnes côté israélien. Le général de brigade Dan Goldfus a annoncé ce chiffre mardi, lors d’un point presse avec des journalistes. « Nous allons passer à l’offensive et attaquer le groupe terroriste Hamas et tout autre groupe présent à Gaza », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous devrons changer la réalité à Gaza pour éviter que cela ne se reproduise. »

Mardi en fin d’après-midi, de nouvelles salves de roquettes ont été tirées depuis la bande ciblant les villes d’Ashkelon et de Tel-Aviv. Les sirènes d’alerte ont également retenti dans le nord d’Israël, près de la frontière libanaise.

Des zones peuplées du centre de l’enclave ont été lourdement touchées, raconte notre correspondante Clothilde Mraffko. Le Hamas menace de tuer des otages israéliens à chaque frappe sans sommation, rapporte-t-elle dans son article :

Dans son dernier bilan communiqué mardi, à 16 h 45, sur Twitter, le ministère de la santé du Hamas a dénombré 830 morts, dont 770 dans la bande de Gaza, et 4 250 autres personnes blessées depuis samedi.

Il est impossible de savoir si des combattants du Hamas sont inclus dans ce bilan. Par ailleurs, l’armée israélienne a rapporté mardi matin avoir retrouvé « environ 1 500 corps » de combattants du Hamas en Israël depuis l’attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien.

Des attaques israéliennes sur la bande de Gaza ont tué quatre journalistes palestiniens mardi, ont annoncé des syndicats de journalistes. Ces morts portent à huit le nombre de journalistes palestiniens tués depuis samedi, a déclaré le syndicat de la presse palestinienne dans un communiqué.

Le syndicat des journalistes de Gaza avait rapporté plus tôt « le martyre de trois journalistes dans la bande de Gaza lors de l’agression israélienne en cours ».

L’armée israélienne vient de signaler le déclenchent des sirènes d’alerte dans le nord d’Israël, près de la frontière libanaise.

Bonjour Anna,

Pour rappel, le Dôme de fer est le nom donné au dispositif antiaérien israélien.

Ce système recourt à de petits missiles guidés par radar, pouvant anéantir en plein vol des roquettes de courte portée − de 4 à 70 kilomètres – et des obus d’artillerie et de mortier. Chaque batterie du Dôme de fer comprend un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de vingt missiles d’interception.

Le système repère la trajectoire de la roquette depuis son lancement. Si elle doit s’abattre sur une zone habitée, il tire un missile pour l’intercepter en vol. Selon des statistiques de l’armée, qu’elle avait communiquées en 2014, le taux de réussite oscille entre 75 % et 90 %.

La décision doit être prise rapidement, car environ deux minutes seulement s’écoulent entre le lancement et l’impact d’un projectile, a expliqué au Monde Joseph Henrotin, rédacteur en chef de la revue Défense et sécurité internationales. Cela explique que l’interception se fasse près du point d’impact, une fois que le système est verrouillé sur la cible.

Vous trouverez d’autres informations dans notre vidéo ci-dessous.

Les forces de défense d’Israël (IDF) ont fait savoir sur Telegram que les sirènes d’alarme avaient été déclenchées dans la ville d’Ashkelon, tout près de Gaza, ainsi qu’à Tel-Aviv, en raison de frappes lancées par le Hamas.

Un porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste a revendiqué sur la même messagerie ces attaques, affirmant que les Brigades Al-Qassam « bombardent [actuellement] la ville occupée de Tel-Aviv avec un barrage de missiles », et que « des roquettes sont lancées partout vers Ashkelon ».

Si Paris, Londres, Washington, Berlin et Rome, ainsi qu’une partie des BRICS, ont condamné sans réserve l’attaque du Hamas, d’autres, comme le Soudan, la Chine ou l’Egypte, se montrent plus mitigés, au risque de souligner les limites du groupe des pays émergents, analyse notre journaliste Gilles Paris :

L’Union européenne (UE) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont plaidé mardi pour « un soutien financier durable » aux Palestiniens, à l’issue d’une réunion conjointe de leurs ministres des affaires étrangères à Oman.

L’UE avait annoncé lundi qu’elle allait procéder à un réexamen de son programme d’aide au développement en faveur des Palestiniens, après l’attaque du Hamas contre Israël, précisant que l’aide humanitaire n’était pas concernée.

Selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’information selon laquelle l’Allemagne avait décidé d’annuler son aide aux Palestiniens après l’offensive du Hamas est « fausse ». « Le ministre allemand a clairement dit que cela n’était pas du tout le cas, et que l’Allemagne allait continuer à fournir ce soutien » a-t-il affirmé mardi aux journalistes.

L’UE, principal soutien financier des Palestiniens, a prévu de dépenser quelque 1,2 milliard d’euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets, notamment dans l’éducation ou la santé.

Le gouvernement est « extrêmement vigilant à ce qu’aucun euro d’aide française ne parvienne à une quelconque organisation terroriste, ni à Gaza, ni ailleurs », a déclaré mardi Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale.

« Je n’ignore pas les interrogations sur notre aide humanitaire. Notre aide est versée à des organismes de l’ONU sur place, qui agissent directement pour l’accès à l’eau, [à] la sécurité alimentaire, [à] la santé ou [à] l’éducation », a affirmé la première ministre, en réponse notamment au patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti, qui a appelé à « couper toute aide au développement à ceux qui participent au financement du terrorisme ».

« Nous ne tolérerons aucun acte, aucun propos antisémite en France », a par ailleurs déclaré la cheffe du gouvernement, qui a promis « la plus grande fermeté à tous ceux qui voudraient utiliser ce conflit comme prétexte à l’antisémitisme ». A l’adresse de la communauté juive, M^me Borne a dit : « Nous sommes avec vous. S’en prendre à vous, c’est s’en prendre à toute la République. »

La Maison Blanche, qui n’a pas encore de certitude concernant la présence d’Américains parmi les otages du Hamas, juge qu’il « faut prendre au sérieux » la menace d’exécutions émanant du mouvement islamiste palestinien, a déclaré mardi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur CNN.

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, doit s’exprimer mardi dans la journée, au quatrième jour de la guerre déclenchée par le Hamas, au cours de laquelle au moins onze citoyens américains sont morts.

Le mouvement islamiste palestinien a menacé lundi d’exécuter des otages en réaction aux frappes israéliennes qui se multiplient sur la bande de Gaza. Lundi, M. Biden a estimé « probable » que des Américains soient aux mains du Hamas.

Même si cela était avéré, « nous ne savons pas où ils sont, nous ne savons pas dans quelles conditions ils sont détenus », a dit M. Kirby. « C’est une zone de guerre active, ce qui complique les options », a-t-il averti.

C’est l’une des rumeurs les plus marquantes de la guerre Israël-Hamas. De nombreux comptes, essentiellement pro-israéliens, ont partagé une vidéo TikTok de cinq enfants enfermés dans des cages de poulailler, tandis qu’un homme hors champ se rit d’eux en arabe. Le Hamas détiendrait des otages israéliens mineurs retenus en cage, accusent ces internautes. Ce discours a notamment été relayé sur Europe 1 par l’historien Georges Bensoussan.

De nombreux sites de vérification ont échoué à retracer l’histoire de cette vidéo, le compte TikTok à son origine ayant été rapidement supprimé. Plusieurs indices laissent néanmoins supposer qu’elle n’a aucun rapport avec les événements survenus depuis samedi. Le site de vérification israélien Fake Reporter a ainsi pu dater son apparition au jeudi 5 octobre, soit deux jours avant les attaques terroristes contre des civils israéliens. Son homologue espagnol Maldita souligne que l’accent arabe de la voix hors champ est celui des pays du Golfe, non de la Palestine. Enfin, si plusieurs mineurs ont bien été pris en otage par le Hamas (deux sœurs de 5 et 3 ans, un Français de 12 ans et demi, ou encore deux frères de 4 ans et 9 mois), à ce stade, aucun ne correspond à ceux que l’on peut voir dans la vidéo.

Les démentis opposés par les propalestiniens sont également à prendre avec des pincettes. Certains comptes affirment qu’il s’agit d’enfants palestiniens détenus par l’armée israélienne en zone occupée, en renvoyant vers une vidéo qui a été supprimée de YouTube, mais dont une copie, datant de 2014, est sans rapport avec les enfants en cage (il s’agit d’un Palestinien de 11 ans emmené dans la rue par les forces armées israéliennes). D’autres assertions selon lesquelles les cinq enfants auraient été filmés en Syrie ne reposent sur aucun début de source. En 2015, des enfants de Douma, en Syrie, avaient été filmés déguisés en prisonniers pour dénoncer les crimes de Bachar Al-Assad, mais il s’agissait d’une tout autre vidéo.

Ce ne serait pas la première fois qu’Israéliens et Palestiniens s’accusent de manière mensongère d’enfermer des enfants dans des cages. Une photo de ce type avait circulé en mai 2023 dans les sphères propalestiniennes. Il s’agissait d’un cliché recadré d’enfants faisant la queue à la soupe populaire islamique, dans la ville palestinienne d’Hébron en 2010.

La petite musique circulait, tel un air entêtant, dans les cercles diplomatiques occidentaux. Elle prédisait, à demi-mot, l’avènement d’un « nouveau Moyen-Orient ». Elle annonçait une recomposition de la scène régionale, où les Palestiniens seraient relégués en coulisse. Leur cause, disait-on, avait perdu de sa centralité. C’est cette chimère qui a volé en éclats, samedi 7 octobre, dans la razzia des commandos du Hamas sur le sud d’Israël. Mitraillages, bombardements, kidnappings… Retrouvez l’analyse complète de notre journaliste Benjamin Barthe dans l’article ci-dessous.

Le Mouvement de la résistance islamique a appelé mardi, dans un communiqué, « le peuple palestinien, les nations arabes et musulmanes » à prendre part vendredi – jour de prière collective dans l’islam – à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » afin « d’exprimer leur solidarité » avec les Palestiniens et « de défendre la mosquée Al-Aqsa » à Jérusalem, troisième lieu saint des musulmans.

« Nous appelons les citoyens palestiniens de Cisjordanie occupée et de Jérusalem à prendre part aux manifestations de masse contre l’occupation israélienne », déclare le mouvement islamiste palestinien, ajoutant : « Nous appelons les peuples arabes et musulmans et les Palestiniens du monde entier, en particulier dans les camps de réfugiés à l’étranger et dans la diaspora, à marcher vers les frontières de la Palestine occupée en solidarité avec la Palestine, Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa. »

Le président russe a estimé mardi que le conflit entre Israël et le Hamas démontrait « l’échec de la politique des Etats-Unis au Proche-Orient ». Vladimir Poutine s’exprimait lors d’une rencontre au Kremlin avec le premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani.

M. Poutine a accusé Washington d’avoir « monopolisé » le règlement du conflit israélo-palestinien sans se soucier de « trouver des compromis acceptables pour les deux parties », mais au contraire d’avoir « promu leurs propres idées sur la manière de procéder, en faisant pression sur les deux parties ». « C’était (…) à chaque fois sans prendre en compte les intérêts fondamentaux du peuple palestinien », a encore dit le chef du Kremlin.

Il a par ailleurs jugé « nécessaire » de « mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain ». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait déjà estimé lundi que la création d’un Etat palestinien était la solution « la plus crédible » pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.

La question des échanges de prisonniers ne sera pas abordée avant la fin des affrontements, annonce le Hamas, dans un communiqué. « Le chef du Hamas [Ismaïl Haniyeh] a affirmé que son mouvement avait informé toutes les parties concernées que les discussions sur les captifs détenus par le [Hamas] n’auront pas lieu tant que l’agression n’aura pas pris fin », peut-on y lire.

L’armée israélienne a fait savoir qu’elle n’encourageait pas les habitants de Gaza à se rendre en Egypte, après un appel en ce sens d’un de ses représentants. « Ces derniers jours, les FDI [Forces de défense d’Israël] ont demandé à la population de la bande de Gaza de s’éloigner des zones désignées. Nous insistons sur le fait qu’il n’y a pas d’appel officiel d’Israël pour que les résidents de la bande de Gaza partent en Egypte », dit-elle dans un communiqué.

Le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne pour la presse étrangère, avait auparavant conseillé aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza et de se rendre en Egypte. « Le point de passage de Rafah est toujours ouvert. Je conseille à tous ceux qui peuvent sortir de sortir », avait-il déclaré, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes étrangers.

« On m’a demandé ce qu’il en était des départs de Gaza et j’ai répondu qu’il fallait vérifier si Rafah était ouvert, et que je ne sais pas si c’est encore le cas. Les FDI ne sont pas responsables de ce point de passage », a-t-il rectifié sur X (ex-Twitter).

« Guerre », « terrorisme », « prise d’otages », « résistance »… Depuis l’éclatement de la guerre opposant Israël au Hamas, chaque camp brandit sa rhétorique. Directrice juridique de Médecins sans frontières (MSF) et autrice du Dictionnaire pratique du droit humanitaire (La Découverte, 1998), Françoise Bouchet-Saulnier rappelle que les mots ont un poids et des significations très précises.

Tous les partis représentés au sein de la coalition au pouvoir en Israël ont donné leur accord à la formation d’un gouvernement d’union nationale, rapporte mardi le Times of Israël, citant un porte-parole du Likoud, la formation du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.

« Tous les chefs des partis de la coalition, sans exception, se sont prononcés pour la formation d’un gouvernement national d’urgence et ont autorisé le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à faire le nécessaire pour le former », a-t-il déclaré, selon le quotidien. Le parti de centre droit de Benny Gantz n’a pas encore accepté d’y siéger, mais devrait le faire prochainement, ajoute-t-il.

Lors de l’attaque du 7 octobre, le Hamas a utilisé pour la première fois des drones armés et tiré pas moins de 2 500 roquettes. Il s’est doté, au fil des ans, d’une capacité de développement et de production autonome d’armements, entre trafics et récupération locale, explique notre journaliste Madjid Zerrouky.

Les représentants français des principales confessions ont exprimé mardi leur « effroi » après l’offensive du Hamas en Israël, dans un communiqué commun où ils appellent à l’« apaisement » et à « rejeter fermement tout antisémitisme » et « tout racisme ». « Juifs, catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, bouddhistes, nous suivons avec effroi et tristesse les actions de mort menées par le Hamas depuis la bande de Gaza et les réactions qu’elles entraînent (…) en Israël et dans la bande de Gaza », affirment les responsables réunis dans la Conférence des responsables de cultes en France (CRCF).

« Nous réprouvons la violence sous toutes ses formes, et particulièrement sous sa forme terroriste, et déplorons le nombre insupportable de victimes civiles. Nous condamnons la prise d’otages civils ou militaires et appelons à leur libération immédiate. Nous condamnons tout discours appelant à la haine et à la destruction », ajoutent-ils. Appelant à la prière « pour le peuple israélien et pour le peuple palestinien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre », ils invitent aussi « les responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale ».

Le communiqué est signé par Christian Krieger (président de la Fédération protestante de France), Eric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des évêques de France), Haïm Korsia (grand rabbin de France), Mohammed Moussaoui (président du Conseil français du culte musulman – CFCM), Chems-Eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Demetrios Ploumios (président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France) et Antony Boussemart (coprésident de l’Union bouddhiste de France).

Le ministère de santé palestinien a dénombré 788 morts, dont 770 dans la bande de Gaza, et 4 100 autres personnes blessées depuis samedi, selon l’agence de presse officielle WAFA.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) affirme se tenir prêt à apporter son aide pour clarifier le sort des personnes disparues après l’attaque du Hamas contre Israël, a déclaré la présidente de l’organisation, Mirjana Spoljaric, mardi dans un communiqué. « Tuer des civils et les mauvais traitements sont interdits par les conventions de Genève. En outre, les conventions demandent que les blessés et les malades soient soignés », a souligné M^me Spoljaric, ajoutant : « Les personnes détenues doivent être traitées avec humanité et dignité. La prise d’otages est interdite par le droit international humanitaire. »

Le mouvement islamiste palestinien a enlevé quelque 150 personnes sur le territoire israélien. La riposte militaire d’Israël a fait près de 700 morts à Gaza, selon les autorités palestiniennes.

Le CICR se dit « prêt à aider à réunir les familles et [leurs] proches, à clarifier le sort des personnes disparues, et à évacuer les blessés » en coordination avec le Croissant-Rouge palestinien et le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. M^me Spoljaric a dit être « extrêmement préoccupée par la souffrance des familles qui ont perdu le contact avec un être cher ».

Le gouvernement israélien a approuvé mardi le rappel de 360 000 réservistes supplémentaires, doublant ainsi les effectifs actuellement déployés, rapporte le site d’information Ynetnews. Des avions de l’armée de l’air seront envoyés dans les pays européens, en coordination avec le ministère des affaires étrangères, pour assurer le transport des réservistes désireux de reprendre du service, ajoute-t-il, citant un porte-parole militaire.

L’armée israélienne avait annoncé un peu plus tôt avoir mobilisé plus de 300 000 réservistes en quarante-huit heures.

L’éditorial du « Monde » | La riposte annoncée à Gaza, qui a pour objectif de mettre hors d’état de nuire les terroristes du Hamas, met aussi en danger la population. Le risque de perpétuation du conflit est réel.

Les ministres des affaires étrangères israélien, Eli Cohen, et palestinien, Riyad Al-Maliki, ont été invités, mardi après-midi, à participer à une réunion d’urgence de leurs homologues européens, a annoncé sur X (anciennement Twitter) le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Les deux ministres ont accepté l’invitation de M. Borrell, ont précisé ses services.

Le président de la République a dénoncé mardi le « chantage » exercé par le Hamas, qui a menacé d’exécuter des otages israéliens en réaction aux bombardements de la bande de Gaza.

M. Macron a aussi condamné, lors d’une conférence de presse en Allemagne, « tous les pays qui se sont félicités des horreurs perpétrées par le Hamas, ce qui est le cas de l’Iran ».

Le chef de l’Etat a par ailleurs estimé « vraisemblable » que le Hamas ait bénéficié d’« aides » dans son opération contre Israël, tout en soulignant ne pas avoir de « trace de manière formelle » d’une « implication directe » de l’Iran. « Je resterai prudent sur ce point tant que nous n’avons pas stabilisé des éléments de renseignement complètement sûrs », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d’Iran, a démenti mardi toute implication de la République islamique dans l’attaque lancée par le Hamas en Israël, tout en réaffirmant son soutien « à la Palestine ».

L’Espagne va envoyer un avion militaire en Israël pour évacuer ses ressortissants, coincés dans le pays en raison de l’annulation des vols commerciaux depuis l’offensive du Hamas, a annoncé mardi le chef de la diplomatie espagnole.

« Nous sommes en train d’organiser et de lancer une opération pour envoyer un avion militaire, et plus si nécessaire, afin de ramener les Espagnols qui se trouvaient [en Israël] pour faire du tourisme, pour leur travail », a expliqué José Manuel Albares sur la chaîne Antena 3. Le ministre des affaires étrangères a évalué à « quelques centaines » le nombre d’Espagnols qui, « en raison de l’annulation [des vols] de la part de compagnies aériennes privées, ne peuvent pas revenir en Espagne ». Les compagnies espagnoles Iberia et Vueling « ont annulé tous leurs vols jusqu’à dimanche », a-t-il précisé.

M. Albares n’a, par ailleurs, pas souhaité préciser le sort des deux Espagnols, présentés lundi comme « affectés » par l’offensive du Hamas. « Nous avons leurs identités, nous sommes en contact permanent avec leurs familles, nous sommes en contact avec les autorités israéliennes (…) mais, pour des raisons de sécurité pour ces deux personnes et par respect pour leurs familles, je ne vais pas donner plus de détails », a-t-il expliqué sur la radio Cadena Ser.

Selon la presse espagnole, il s’agit d’une jeune femme binationale de 19 ans effectuant son service militaire dans une caserne proche de la bande de Gaza et d’un homme de 46 ans vivant dans un kibboutz de la même zone.

Dix-neuf civils ont été tués mardi matin par l’aviation israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFA. Par ailleurs, elle fait état d’un nombre indéterminé de victimes à Jabaliya, une ville située dans le nord de l’enclave.

Plusieurs milliers d’armes à feu vont être distribuées à des équipes de volontaires dans les localités frontalières et les villes mixtes judéo-arabes, annonce mardi le ministre de la sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, sur les réseaux sociaux. Quatre mille fusils d’assaut de fabrication israélienne seront distribués dans un premier temps et au moins 6 000 autres suivront, précise-t-il, ajoutant que les volontaires seront équipés de casques et de gilets pare-balles.

Pendant plusieurs heures, lundi, la frontière entre le Liban et Israël s’est embrasée. Après la mort de trois de ses combattants lors des frappes israéliennes qui ont visé ses positions dans le Liban sud, le Hezbollah a annoncé avoir tiré des obus et des missiles guidés contre deux casernes israéliennes en Galilée, en guise de « première réponse », rapporte notre correspondante à Beyrouth, Hélène Sallon, dans cet article :

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi 10 octobre l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza, bouclée et bombardée par Tsahal après l’attaque du Hamas contre Israël. « Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations », a souligné un porte-parole de l’OMS, en précisant que l’organisation était en pourparlers avec les différentes parties.

Quatre Français ont été tués dans l’attaque du Hamas contre Israël, selon un nouveau bilan publié mardi par le ministère des affaires étrangères français.

« La France déplore le décès tragique de deux autres ressortissants français, ce qui porte à quatre le bilan des victimes françaises des attaques terroristes menées par le Hamas », écrit le Quai d’Orsay, dans un communiqué, précisant que treize Français restent portés disparus.

« Le nombre de personnes déplacées s’est considérablement accru dans la bande de Gaza, s’élevant à plus de 187 500 depuis samedi. La plupart se réfugient dans les écoles de l’UNRWA », l’agence des Nations unies chargée de 5,8 millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient, a déclaré mardi un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Jens Laerke, lors d’un point de presse à Genève.

L’UNRWA va lancer cette semaine un appel de fonds pour faire face aux besoins humanitaires de la population gazaouie, a pour sa part annoncé la directrice de la communication de l’agence onusienne, Tamara Alrifai, en visioconférence. Elle a expliqué que l’UNRWA dispose de 54 écoles dans la bande de Gaza qui peuvent servir de refuge, avec les équipements nécessaires. Mais elle a souligné que ce n’était pas suffisant pour répondre aux besoins.

Un hélicoptère de l’armée israélienne est intervenu mardi matin après l’incursion d’une « cellule terroriste » dans la région de Zikim, à la lisière de la bande de Gaza, rapporte l’état-major.

« Ce matin, les soldats de Tsahal ont identifié un groupe de terroristes armés près de la barrière de sécurité, dans la zone de Zikim, en territoire israélien. Peu de temps après, un hélicoptère de Tsahal a bombardé la cellule terroriste », écrit-il sur Telegram, sans avancer de bilan. Les Forces de défense « continuent à mener des frappes à grande échelle sur des cibles terroristes dans la bande de Gaza », ajoute l’armée.

Trois journalistes palestiniens ont été tués mardi matin par un bombardement israélien qui a touché un immeuble d’habitation proche du port de pêche de la ville de Gaza, ont annoncé un syndicat de journalistes et un fonctionnaire.

Le syndicat local des journalistes signale dans un communiqué « le martyre de trois journalistes dans la bande de Gaza lors de l’agression israélienne en cours ». Selon Salameh Maarouf, directeur du service de presse de l’administration locale dirigée par le Hamas, il s’agit de Saïd Al-Tawil, de Mohammed Sobboh et d’Hisham Naouadjhah.

L’armée israélienne a mobilisé ses réservistes et renforce le blocus de l’enclave palestinienne. Dans une ambiance d’union nationale, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, prépare l’opinion publique à un affrontement long, décrypte notre correspondant à Jérusalem, Louis Imbert, dans cet article :

Les familles de cinquante Israéliens ont été informées que leurs proches étaient retenus en otage dans la bande de Gaza, a annoncé mardi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. D’autres familles seront contactées lorsque davantage d’informations concernant le sort de leurs proches auront été confirmées, a-t-il ajouté.

Le Hamas et le Jihad islamique affirment détenir au moins 130 otages.

Le « siège complet » de la bande de Gaza, annoncé lundi par le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, est « interdit » par le droit international humanitaire, a rappelé l’Organisation des Nations unies (ONU) mardi. « Imposer des sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdit par le droit international humanitaire », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué. Il a souligné que « toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective ».

M. Türk s’est également dit « profondément choqué et indigné par les allégations d’exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d’horribles massacres perpétrés par des membres de groupes armés palestiniens ». Il a demandé à ces groupes de « libérer immédiatement et sans condition tous les civils capturés ». « La prise d’otages est interdite par le droit international », a-t-il insisté.

« Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz »  : Israël a décidé de faire pression sur le Hamas en ordonnant un « siège complet » de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien depuis 2007. Dans la foulée de l’annonce de M. Gallant, le ministre de l’énergie, Israël Katz, a ordonné la « coupure immédiate » de l’approvisionnement en eau de l’enclave palestinienne, à laquelle Israël fournit 10 % de la consommation annuelle.

Des dizaines de milliers de soldats israéliens sont désormais déployés autour de ce mince territoire côtier peuplé de 2,3 millions de Palestiniens.

L’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d’Iran, a démenti mardi toute implication de la République islamique dans l’attaque sans précédent lancée samedi par le Hamas en Israël, tout en réaffirmant son soutien « à la Palestine ».

« Les partisans du régime sioniste et d’autres personnes ont fait circuler des rumeurs ces deux, trois derniers jours, dont celles sur le fait que l’Iran islamique serait derrière cet acte. Elles sont fausses », a-t-il déclaré, dans un discours devant une académie militaire.

Les sirènes ont retenti mardi matin dans les localités proches de la bande de Gaza, rapporte l’armée israélienne sur Telegram, sans plus de précisions.

Après avoir annoncé la suspension des aides, l’exécutif européen a fait machine arrière et annoncé un passage en revue de sa politique pour s’assurer que les crédits ne financent pas les activités du Hamas. Plusieurs Etats membres ont exprimé leur désaccord avec l’initiative initiale de la Commission européenne, comme le rapporte notre journaliste Philippe Jacqué dans cet article :

La France n’est « pas en faveur de la suspension de l’aide qui bénéficie directement aux populations palestiniennes », a déclaré mardi le ministère des affaires étrangères, ajoutant qu’elle l’avait « fait savoir à la Commission européenne ». Cette déclaration survient alors qu’un commissaire européen, Oliver Varhelyi, avait annoncé lundi la suspension de tous les paiements prévus dans le cadre de cette aide. La Commission avait ensuite fait savoir qu’elle lançait « un réexamen urgent de l’assistance de l’Union européenne à la Palestine ».

L’an passé, la France a contribué à l’aide aux Palestiniens à hauteur de 95 millions d’euros, a précisé le Quai d’Orsay. « Cette aide est concentrée sur le soutien aux populations palestiniennes, dans les domaines de l’eau, de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’éducation », a ajouté le ministère. « Versée notamment par le biais des Nations unies, elle bénéficie directement à la population palestinienne, à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, à Gaza et dans les camps situés dans les pays voisins », a-t-il rappelé, estimant que cette aide était « pleinement conforme aux engagements de la France ».

La France a probablement un rôle à jouer « pour essayer de contenir ce conflit » entre Israël et le Hamas et éviter un « embrasement », a estimé mardi l’ambassadeur d’Israël en France, sur RTL. A la question « La France a-t-elle encore de l’influence ? », Raphaël Morav a répondu : « Oui, je pense bien, pas toute seule mais parmi d’autres puissances internationales. » Il a souligné que cette influence pouvait s’exercer « par toute voie diplomatique », en référence aux échanges téléphoniques d’Emmanuel Macron des derniers jours.

Le président français s’est entretenu avec le roi de Jordanie, Abdallah II, après des discussions dans le courant du week-end avec le président de l’Etat d’Israël, Isaac Herzog, le président des Emirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le premier ministre libanais, Najib Mikati.

« Il y a moyen d’influencer des acteurs dans la région et autres », a poursuivi M. Morav, soulignant que l’un des moyens de pression était d’appliquer la législation relative au financement du terrorisme pour éviter que de l’argent destiné à la population palestinienne ne tombe entre les mains du Hamas. « Je crois que la France et d’autres acteurs de l’Union européenne [UE] doivent être beaucoup plus vigilants sur la destination de cette aide », a-t-il estimé alors que l’UE a annoncé lundi qu’elle allait revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens.

L’armée israélienne a rapporté mardi matin avoir retrouvé « environ 1 500 corps » de combattants du Hamas en Israël depuis l’attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien à partir de la bande de Gaza. Au quatrième jour des hostilités, « l’armée a plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière » avec Gaza, « mais des infiltrations peuvent encore arriver », a ajouté un porte-parole militaire. Néanmoins, l’armée affirme que depuis le début de « la nuit dernière, personne n’est entré » en Israël à partir de Gaza.

Un festival de musique électronique se tenait encore samedi au petit matin, quand l’attaque du Hamas a commencé. Selon les premières estimations, les festivaliers comptent pour un quart des victimes de l’invasion. Sans compter les otages.

Dans cet article de Samuel Forey, notre correspondant à Jérusalem, les survivants racontent comment les participants se sont retrouvés pris au piège.

Près de trois jours après le lancement de l’attaque du Hamas sur Israël, les marques de solidarité se sont multipliées envers l’Etat hébreu, lundi, en France, qui compte la plus grosse communauté juive en Europe.

A Paris, une marche a réuni des milliers de personnes dans le 16^e arrondissement, et des rassemblements se sont également tenus à Bordeaux, Marseille, Tours, Lille ou Strasbourg.

A Lyon, un rassemblement de soutien à la Palestine s’est tenu en fin de journée, malgré l’interdiction décidée par la préfecture.

Retrouvez le récit de nos correspondants Stéphanie Wenger (Strasbourg), Richard Schittly (Lyon) et Gilles Rof (Marseille).

Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a condamné mardi 10 octobre un rassemblement pro-palestinien qui s’est tenu la veille devant l’Opéra de Sydney, illuminé aux couleurs d’Israël en signe de solidarité.

A la suite de l’attaque meurtrière lancée par le Hamas samedi, des centaines de manifestants pro-palestiniens ont marché lundi soir dans les rues de Sydney avant de rejoindre l’opéra. Des manifestants y ont allumé des fumigènes, crié des slogans antisémites et brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire « Là où il y a de l’apartheid, la résistance est justifiée ».

« Il n’y a rien à célébrer dans la perte de vies innocentes », a condamné à la radio Anthony Albanese au lendemain de ce rassemblement. La police a indiqué qu’elle avait autorisé la manifestation afin d’éviter tout conflit et turbulence dans la ville.

Une personne agitant un drapeau israélien a été évacuée de la zone « pour sa propre sécurité » et pour éviter toute atteinte à l’ordre public, a ajouté Tony Cooke, commissaire adjoint de la police de Nouvelle-Galles du Sud, dont la capitale est Sydney.

Selon l’agence palestinienne WAFA, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est entretenu par téléphone lundi soir avec le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres.

Lors de l’appel, il a demandé à l’ONU d’intervenir immédiatement pour mettre fin à « l’agression israélienne en cours contre le peuple Palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, où l’occupation menace de couper court aux besoins humanitaires garantis par le droit international et la légitimité internationale, tels que l’approvisionnement de l’eau, l’électricité et la nourriture », dit l’agence.

De son côté, M. Guterres a souligné que les Nations Unies déployaient des efforts pour fournir une aide humanitaire d’urgence à la population de la bande de Gaza et pour établir des contacts avec toutes les parties internationales concernées, afin de mettre fin à l’escalade en cours.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé Israël de « génocide » contre les Palestiniens, après l’annonce israélienne d’un « siège total » de la bande de Gaza, évoquant la réaction du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

« Le secrétaire général de l’ONU a publié un communiqué que nous avons lu attentivement, un communiqué d’alerte, d’alarme, face au génocide qui a commencé contre le peuple palestinien à Gaza », a déclaré M. Maduro à la télévision. Tout en reconnaissant les « inquiétudes légitimes d’Israël pour sa sécurité », M. Guterres s’est dit « profondément bouleversé » lundi soir par l’annonce du « siège complet » de la bande de Gaza.

« Par le passé, nous avons déjà vu des massacres, des massacres brutaux, contre le peuple palestinien », a aussi déclaré le dirigeant du Venezuela, estimant que les Palestiniens subissaient un « nouvel apartheid ».

« Nous exigeons un cessez-le-feu, nous exigeons le respect des décisions des Nations unies, nous exigeons le respect des droits des peuples et exigeons que des négociations de paix soient ouvertes immédiatement pour rétablir les droits historiques du peuple palestinien à l’indépendance, au territoire, à la paix. Je plaide pour le peuple palestinien, je plaide pour la paix », a encore dit le président Maduro.

En 2009, son prédécesseur Hugo Chavez avait lui aussi accusé Israël de conduire un « génocide » à Gaza après une attaque israélienne fin 2008.

Dans un message vidéo publié lundi soir sur X (ex-Twitter), le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, affirme que les troupes israéliennes ont repris le « contrôle de la situation ».

« Aujourd’hui, de nombreuses heures après l’invasion du Hamas en Israël, les forces de sécurité israéliennes, l’armée, la police et les autres ont repris le contrôle du sud de l’Israël », dit-il. « Il y a toujours des tentatives de la part du Hamas et de terroristes de franchir la frontière pour attaquer d’autres endroits en Israël, mais l’armée a repris contrôle de toutes les villes israéliennes [attaquées] », ajoute-t-il, précisant qu’il y a encore quelques combats le long de la frontière.

En quarante-huit heures, « nous avons mobilisé plus de 300 000 réservistes ce qui n’a jamais été fait auparavant dans un délai aussi court », avance M. Conricus.

Concernant les frappes de l’armée israélienne sur Gaza, le porte-parole explique que l’objectif est de détruire « 100 % des capacités militaires du Hamas » pour qu’il ne puisse « plus jamais pouvoir attaquer des civils israéliens ».

« Nous frappons leurs tunnels, leurs positions de commandement, les endroits d’où ils lancent leurs roquettes et les lieux où ils se cachent », détaille-t-il. « Des gens pourraient vous dire que nous visons des civils, mais c’est une aberration. Nous frappons des cibles militaires appartenant au Hamas. Nous n’avons aucun intérêt à tuer des civils à Gaza », ajoute-t-il.

Dans un message publié sur Telegram, l’armée israélienne explique avoir effectué des frappes sur « des infrastructures opérationnelles situées à l’intérieur d’une mosquée et d’un bâtiment utilisé par le Hamas ». « Cela montre une fois de plus que le Hamas implante délibérément son infrastructure militaire dans des zones civiles et des lieux saints de la bande de Gaza », dit le texte.

La Maison Blanche s’est illuminée, lundi soir, en bleu et blanc, les couleurs du drapeau israélien, pour souligner la solidarité des États-Unis avec l’Etat hébreu.

Emmanuel Macron a-t-il « tweeté » trop vite ? La version officielle du communiqué des cinq pays − Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Italie − soutenant Israël, publié lundi soir, présente des différences avec le texte posté dans un premier temps sur X (ex-Twitter) par le président français. Son message a d’ailleurs ensuite été effacé.

La différence concerne une référence explicite à l’Iran qui a disparu dans la version officielle du communiqué publiée notamment par le service de presse de l’Elysée.

« Nous appelons également les autres groupes extrémistes, ou tout État qui pourrait chercher à profiter de la situation, en particulier l’Iran, à ne pas chercher à exploiter cette situation à d’autres fins, ni à étendre le conflit au-delà de Gaza », avait écrit Emmanuel Macron dans son premier message. Une phrase remplacée dans le communiqué définitif par : « Nous insistons sur le fait qu’aucun autre acteur hostile à Israël ne doit chercher à tirer avantage de ces attaques. »

Cette version officielle du communiqué a ensuite été publiée sur le compte X d’Emmanuel Macron.

Alors que les frappes aériennes israéliennes de représailles se poursuivent, plus de 187 500 personnes ont été déplacées à Gaza depuis le début du conflit, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

L’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, accueille plus de 137 000 personnes dans des écoles du territoire. Le rapport indique que les frappes aériennes ont rasé 790 logements et en ont gravement endommagé 5 330 dans ce territoire de 2,3 millions d’habitants.

L’OCHA a indiqué que les dégâts causés aux installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène à Gaza ont perturbé le service pour plus de 400 000 personnes.

Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman a déclaré au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu’il travaillait à empêcher « une expansion » du conflit après l’attaque surprise du Hamas contre Israël, ont rapporté les médias d’Etat saoudiens tôt mardi 10 octobre.

Le prince héritier a également déclaré à M. Abbas que le royaume du Golfe continuait à « soutenir le peuple palestinien pour qu’il puisse exercer ses droits légitimes à une vie décente, réaliser ses espoirs et ses aspirations, et parvenir à une paix juste et durable », a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne.

La spirale de la violence s’est déclenchée en pleine tentative de normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, parrainée par les Etats-Unis, désormais compromise selon les analystes.

Des négociations entre les deux plus anciens alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, qui partagent une inquiétude envers le développement du programme nucléaire iranien, devaient avoir lieu dans les prochaines semaines.

Toutefois, « MBS » avait déclaré le mois dernier à Fox News que la question palestinienne était « très importante » pour l’Arabie saoudite. « Nous devons résoudre cette question. Nous devons faciliter la vie des Palestiniens », avait-il déclaré.

La compagnie aérienne américaine Delta a annoncé, lundi soir, l’annulation de tous ses vols pour Israël jusqu’à la fin du mois d’octobre dans la foulée de l’offensive militaire du Hamas.

« Alors que nous continuons de suivre les événements dans la région, nous avons pris la décision difficile d’annuler nos vols vers Tel-Aviv jusqu’au 31 octobre 2023 », a fait savoir Delta, en précisant que ses équipes tentaient de « trouver des alternatives sûres pour les clients tentant de quitter » la métropole israélienne.

Depuis l’offensive militaire surprise du Hamas, qui a été suivie par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, de nombreux transporteurs aériens, dont United, American Airlines, KLM-Air France, Lufthansa, ont suspendu leurs liaisons vers l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv. United Airlines a cependant indiqué avoir « opéré deux vols réguliers au départ de Tel-Aviv samedi soir et tôt dimanche ».

Idem pour American Airlines, qui a dit lundi avoir opéré deux vols ce week-end. « Nos vols pour Tel-Aviv resteront suspendus jusqu’à ce que les conditions permettent de les reprendre », a ajouté le transporteur.

La compagnie israélienne El Al a dit dimanche maintenir ses liaisons régulières à l’heure où les principaux transporteurs étrangers multiplient les annulations. Mais il est possible que le groupe annule « des vols vers des destinations où il y a peu d’Israéliens » afin « d’aider des Israéliens ailleurs », a expliqué sa porte-parole.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, devrait effectuer une visite à Moscou, a rapporté ce lundi le site d’information russe RBC, citant l’émissaire palestinien dans la capitale russe, sans donner de calendrier.

« Un accord a été trouvé pour que M. Abbas se rende ici à Moscou », a déclaré l’ambassadeur Abdel Hafiz Nofal. « Nous attendons un communiqué officiel du Kremlin (…) sur la date de cette visite », a-t-il ajouté.

La Russie a des relations avec les pays arabes, l’Iran et le Hamas, ainsi qu’avec Israël. Elle a condamné les violences perpétrées contre les Israéliens et les Palestiniens, accusant aussi les Etats-Unis d’ignorer la nécessité d’un Etat palestinien indépendant. Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu pour la dernière fois avec Mahmoud Abbas l’an dernier, en marge d’une conférence régionale au Kazakhstan.

Dans un message publié sur X (ex-Twitter) ce lundi soir par l’armée israélienne, le bilan des personnes tuées lors de l’attaque du Hamas sur le sol israélien s’élève à au moins 900 morts, et plus de 2 600 blessés.

Les Etats-Unis n’ont « aucune intention d’envoyer des troupes » en Israël, mais il protégera les intérêts américains dans la région, a dit ce lundi soir John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

S’il n’y a aucun doute pour Washington que l’Iran a un « degré de complicité » du fait de son soutien au Hamas, l’administration du président Joe Biden n’a pas vu de preuves tangibles de l’implication directe de Téhéran dans ces attaques, a dit M. Kirby. S’exprimant devant des journalistes, il a indiqué que les Etats-Unis s’attendaient à ce qu’Israël leur transmette des demandes sécuritaires supplémentaires. Ils tenteront de répondre à ces demandes aussi vite que possible, a-t-il ajouté.

Il a aussi précisé que la Maison Blanche serait lundi soir illuminée aux couleurs d’Israël en signe de solidarité avec l’Etat hébreu.

Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie ont exprimé ce lundi soir dans une déclaration commune leur soutien « ferme et uni » à Israël, condamnant « sans équivoque » le Hamas et les « effroyables actes de terrorisme » de celui-ci.

Les cinq pays occidentaux vont « rester unis et coordonnés » pour garantir que l’Etat hébreu soit « en mesure de se défendre » ainsi que pour « instaurer les conditions d’un Moyen-Orient pacifique et intégré ».

« Nous affirmons clairement que les actions du Hamas n’ont aucune justification, aucune légitimité et qu’elles doivent être universellement condamnées. Rien, jamais, ne justifie le terrorisme », écrivent les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que les premiers ministres britannique Rishi Sunak et italienne Giorgia Meloni dans ce texte relayé notamment par Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter).

« Nos pays soutiennent Israël dans ses efforts pour se défendre et défendre son peuple contre ces atrocités, ajoutent Washington, Paris, Berlin, Londres et Rome. Nous reconnaissons tous les aspirations légitimes du peuple palestinien et soutenons des mesures égales de justice et de liberté pour les Israéliens et les Palestiniens ».

« Mais ne nous y trompons pas : le Hamas ne représente pas ces aspirations et n’offre rien d’autre au peuple palestinien que davantage de terreur et d’effusion de sang. »

« Nous appelons également les autres groupes extrémistes, ou tout Etat qui pourrait chercher à profiter de la situation, en particulier l’Iran, à ne pas chercher à exploiter cette situation à d’autres fins, ni à étendre le conflit au-delà de Gaza », ajoute le texte.

Correction publiée à 1 h 30. Cette dernière phrase citant l’Iran ne figure pas dans le communiqué final des cinq pays. C’est la version publiée sur X par Emmanuel Macron qui l’évoquait dans un premier temps avant que le message ne soit effacé sur le compte du président français. Le communiqué définitif, republié depuis sur X par Emmanuel Macron, dit : « Nous insistons sur le fait qu’aucun autre acteur hostile à Israël ne doit chercher à tirer avantage de ces attaques. »

Les Etats-Unis ont averti ce lundi le Hezbollah de ne pas ouvrir un deuxième front contre Israël, après que le mouvement chiite libanais pro-iranien a indiqué avoir bombardé deux casernes israéliennes, en réponse à la mort de trois de ses membres par des bombardements israéliens dans le sud du Liban.

« Nous sommes profondément inquiets que le Hezbollah ne prenne la mauvaise décision et n’ouvre un deuxième front dans ce conflit », a déclaré à Washington un haut responsable de défense américain.

L’ordre de déployer en Méditerranée orientale le groupe aéronaval du porte-avions USS Gerald Ford, plus gros navire de guerre du monde, montre aux groupes armés soutenus par l’Iran, comme le Hezbollah libanais, qu’ils ne devraient « pas douter de l’engagement des Etats-Unis à soutenir la défense d’Israël », a assuré ce responsable.

Le Hezbollah a annoncé dans des communiqués distincts la mort de trois de ses membres, qualifiés par le groupe de « martyrs suite à l’agression sioniste dans le sud du Liban lundi après-midi ». Israël avait procédé à un bombardement dans cette zone après avoir annoncé avoir tué « plusieurs suspects armés » qui s’étaient infiltrés sur son territoire depuis le sud du Liban.

Le Hezbollah a indiqué avoir bombardé les deux casernes israéliennes, en utilisant « des missiles guidés et des obus de mortier qui ont atteint directement » leurs cibles. Il a qualifié son attaque de « première réponse » à la mort de ses membres.

Le président des Etats-Unis a jugé « probable » lundi soir que des « citoyens américains se trouvent parmi les personnes retenues en otage par le Hamas », et a souligné que son administration travaillait avec les autorités israéliennes à leur libération. M. Biden a par ailleurs annoncé dans un communiqué qu’au moins onze Américains étaient morts dans l’offensive du groupe islamiste.

« Ce n’est pas une tragédie lointaine », a commenté le démocrate, en évoquant « tant de familles américaines qui souffrent de cette attaque ainsi que des blessures infligées au travers de milliers d’années d’antisémitisme et de persécution du peuple juif ». « Le peuple américain est main dans la main avec le peuple juif. Nous nous rappelons la souffrance d’être attaqués par des terroristes chez nous », a encore déclaré le président.

M. Biden a également annoncé que la police américain avait « augmenté la sécurité » autour de lieux où se rassemble la communauté juive aux Etats-Unis.

Le continent africain a raffermi ces dernières années ses liens avec l’Etat hébreu, qui y compte de plus en plus d’alliés.

Le mouvement chiite libanais, soutenu par l’Iran, a annoncé lundi dans un communiqué avoir bombardé deux casernes israéliennes en « réponse » à la mort de trois de ses membres, tués par des frappes israéliennes. Le Hezbollah a précisé avoir utilisé « des missiles guidés et des obus de mortier » ayant « atteint directement » leurs cibles.

Israël a en effet bombardé le sud du Liban après avoir annoncé avoir tué « plusieurs suspects armés » qui s’étaient infiltrés sur son territoire. Le Jihad islamique palestinien, qui affirme épauler le Hamas dans son offensive contre Israël, a revendiqué l’opération d’infiltration, renforçant les craintes de voir les violences s’étendre au front Israélo-libanais. Le Hezbollah, allié du Hamas et du Jihad islamique, a, lui, nié toute implication dans l’opération d’infiltration.

Londres est en train de « revoir » son aide au développement en faveur des Palestiniens après l’attaque du Hamas contre Israël, a déclaré lundi le vice-premier ministre britannique, Oliver Dowden, sur la chaîne ITV. « Cependant, nous suivons déjà un processus très rigoureux pour le type d’aide que nous fournissons », a-t-il ajouté. « Il est également très important de comprendre que nous ne devrions pas mettre dans le même sac les terroristes du Hamas (…) et l’Autorité palestinienne et le peuple palestinien », a encore dit M. Dowden.

En quelques heures, les combattants du Hamas ont tué plus de 200 personnes dans une soirée techno en Israël, samedi 7 octobre. Les images géolocalisées et vérifiées par « Le Monde » racontent une attaque éclair ultraviolente :

Le jour pointe à l’horizon et la musique est encore forte à la rave-party Supernova, dans le sud d’Israël. Les cernes et les sourires marquent les visages. Des vidéos de participants capturent la scène. Il est environ 6 heures du matin quand, au loin, des panaches de fumée apparaissent dans le ciel : des roquettes, tirées depuis la bande de Gaza, sont interceptées par le Dôme de fer, le dispositif antiaérien israélien. Samedi 7 octobre 2023, le Hamas vient de lancer « Déluge d’Al-Aqsa », une attaque d’envergure contre Israël.

Entouré de champs et d’arbres, le lieu de la rave-party est à l’écart des habitations. Entre les kibboutz de Be’eri, au nord, et Réim, au sud, les participants dansent à moins de 6 kilomètres de l’enclave palestinienne de Gaza. Environ 3 500 personnes sont réunies ce jour-là.

L’Union européenne (UE) va revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens, a déclaré lundi soir la Commission européenne, sans faire mention d’une suspension de tous les paiements annoncée dans la journée par Oliver Varhelyi, commissaire hongrois chargé du voisinage et de l’élargissement.

Cette annonce a surpris à Bruxelles et au-delà, d’autant qu’un porte-parole de la Commission venait à peine de préciser qu’une décision de réexamen de l’aide européenne aux Palestiniens serait précisément soumise mardi aux Etats membres de l’UE lors de cette réunion.

Selon le ministère des affaires étrangères espagnol, le chef de la diplomatie espagnole a appelé le commissaire Varhelyi pour protester contre cette décision, jugeant qu’elle devait d’abord être discutée par les Vingt-Sept. Et si les capitales européennes ont condamné les « actes terroristes » du Hamas, plusieurs se sont élevées contre la décision annoncée par M. Varhelyi.

Après les protestations, la Commission a annoncé « un réexamen urgent de l’assistance de l’Union européenne à la Palestine » en concertation avec les pays membres. L’UE, plus important soutien financier aux Palestiniens, a un budget de quelque 1,2 milliard d’euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets, notamment dans l’éducation ou la santé.

« Nous demandons à Israël de cesser ses bombardements sur le territoire palestinien et aux Palestiniens de cesser de harceler les colonies israéliennes », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans une allocution télévisée lundi soir.

Un peu plus tôt, le président turc a dit à son homologue israélien, Isaac Herzog, lors d’une conversation téléphonique, que « frapper (…) de manière indiscriminée les habitants de Gaza ne ferait que (…) renforcer la spirale de la violence dans la région », selon un communiqué de la présidence turque.

M. Erdogan, favorable à une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien, s’est absenté d’une réunion ministérielle pour des entretiens diplomatiques d’urgence. Il s’est ainsi entretenu avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le premier ministre libanais, Najib Mikati.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies en fin d’après-midi à Marseille devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à l’appel du CRIF Marseille-Provence, du Fonds social juif unifié et du consistoire de Marseille, nous écrit ce soir notre correspondant, Gilles Rof. Un rassemblement en solidarité à Israël et aux Israéliens que les organisateurs ont souhaité court et silencieux. « Aucune parole ne saurait apaiser notre souffrance. Aucun terme ne définit l’insoutenable cruauté des attaques perpétrées contre des femmes, des enfants, des familles, a expliqué Fabienne Bendayan, présidente du CRIF dans la région, et seule personnalité à prendre la parole. Il y a un temps pour tout. Aujourd’hui nous sommes en deuil. »

Les nombreux élus présents ont été invités à allumer tour à tour des bougies en mémoire des victimes des attaques du Hamas. Rares étaient les membres de la classe politique marseillaise à ne pas avoir répondu à l’appel. S’ils n’ont pas parlé publiquement, les élus ont dénoncé chacun à leur tour auprès des médias « l’horreur de la situation vécue par Israël ». « Voir que des familles ont été prises en otage, c’est abominable, odieux, cela donne des frissons », expliquait ainsi Martine Vassal, présidente de la métropole. « C’est le 11-septembre et le Bataclan réunis », soufflait Renaud Muselier, le président de la région, inquiet d’« une externalisation du conflit ». Après la cérémonie, représentants de la communauté juive et élus devaient être reçus à la préfecture des Bouches-du-Rhône pour évoquer la sécurisation des lieux de culte et communautaires de Marseille.

Dans la foule qui a investi le parvis de la préfecture en fin d’après-midi, rares sont les manifestants qui n’ont pas un lien personnel avec Israël. « Mes enfants et petits-enfants sont là-bas », glisse Clément Yana, président d’honneur du CRIF Marseille-Provence. « On communique sans arrêt avec eux depuis samedi. Ceux qui sont près de Tel-Aviv, ça va. Pour joindre mon petit-fils à la frontière du Liban, c’est plus compliqué », poursuit-il. Patrick Azoulay, 62 ans, raconte l’angoisse qui l’a saisi à l’annonce des attaques : « Ma nièce était en Egypte pour fêter son anniversaire. Elle a été exfiltrée par les services de sécurité israéliens. » Michèle Azoulay, sa cousine, évoque sa tante, habitante de Sdérot qui « a cru à un tremblement de terre » quand les premières roquettes ont commencé à tomber.

« La violence des attaques m’a surpris. Qu’Israël soit en état de guerre, on le sait. Mais là on parle d’un bilan trois fois plus important que le Bataclan et nous ne sommes pas au bout du compte », ajoute, dents serrées, Patrick Azoulay, qui aimerait « que le monde prenne conscience qu’on parle ici de terrorisme, pas de religion. Et qu’il faut l’éradiquer ». Plus inquiets de la situation en Israël que d’un débordement du conflit en France et à Marseille, chacun appelle pourtant à la vigilance. Michèle Azoulay craint une « montée de l’antisémitisme » et s’étonne que l’union départementale de la CGT, autrice d’un communiqué dénonçant la « politique coloniale d’Israël » dans l’après-midi, puisse appeler à une manifestation de solidarité avec la Palestine pour le lendemain. « Chaque fois qu’il y a un problème au Proche-Orient, il y a un risque de débordement », reconnaît Clément Yana, qui se dit « partisan que chacun garde ses solidarités sans tomber dans la violence communautaire ».

Le premier ministre israélien a pris la parole, lundi en début de soirée, dans un discours au ton extrêmement martial, au troisième jour de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas sur le territoire israélien. Concernant le groupe islamiste palestinien, qu’il a comparé à plusieurs reprises à l’Etat islamique, Benyamin Nétanyahou a promis que « chaque lieu à partir duquel il opère deviendra une ruine » et que « l’attaque massive contre le Hamas » en cours dans la bande de Gaza sera « d’une intensité qui n’a jamais eu lieu ».

Parmi les actions militaires prioritaires, il a notamment cité « l’élargissement du déploiement dans le nord de Gaza » et la reprise de contrôle des villages où certains miliciens du Hamas sont toujours présents.

Il a également demandé aux partis politiques israéliens avec qui les relations étaient plus que dégradées avant l’attaque du Hamas de « se joindre à [lui] » dans un gouvernement d’union nationale. « Le peuple est uni et maintenant les dirigeants doivent être unis », a considéré le premier ministre israélien.

Reconnaissant que « des jours difficiles (…) attendent » le pays, M. Nétanyahou lui a tout de même promis une victoire totale : « A la fin de cette bataille, tous nos ennemis sauront qu’il était une erreur fatale de s’en prendre à Israël. »