21 octobre 2023
InfoSOLIDAIRES n° 80
Halte au massacre à Gaza ! La France doit demander un cessez-le-feu immédiat
Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et IsraéliensNous exigeons l’arrêt immédiat des opérations militaires contre la Bande de Gaza. L’offensive menée par l’Etat d’Israël contre la population de la Bande de Gaza, ses habitations, ses infrastructures est d’une violence sans précédent.
Nous condamnons les crimes de guerre commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens, crimes qui ont coûté la vie à plus de 1400 personnes dont des centaines de femmes et d’enfants. Comme tout peuple opprimé, le peuple palestinien a le droit de résister, mais rien ne peut justifier de tels actes.
Ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est à déplorer. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. Nous exigeons la libération immédiate de tous les civils pris en otage.
Des quartiers entiers de la Bande de Gaza ont été rasés, des écoles, des universités, des hôpitaux détruits. On compte ce 18 octobre, 3 478 personnes tuées dont 853 enfants et 6 journalistes, dont des centaines de morts dans le bombardement de l’hôpital Al-Ahli de Gaza, 12 500 blessés, et des centaines de milliers de personnes déplacées qui se trouvent sans abri. Du fait d’un siège inhumain, l’eau, l’électricité et la nourriture manquent cruellement. Déjà durement touchée, la population de la Bande de Gaza est au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. Ce sont des crimes de guerre et qui visent aujourd’hui les hommes, les femmes et les enfants de la Bande de Gaza, au nombre de 2,2 millions.
Nous demandons d’urgence au président de la République de cesser son soutien inconditionnel à la politique israélienne. La France devrait porter la voix de la paix. La France doit demander la levée immédiate du siège inhumain imposé à la population de Gaza, et l’annulation de l’ordre d’évacuation de la moitié du territoire de la Bande de Gaza.
Au-delà de la catastrophe humanitaire que nous dénonçons, rien ne peut justifier la destruction massive des infrastructures civiles qu’impliquerait une telle opération. Nous exigeons l’arrêt des opérations militaires contre la Bande de Gaza, dont les populations civiles sont et seront les principales victimes, dans le cadre d’un cessez-le feu total et immédiat.
Depuis des dizaines d’années la communauté internationale est restée passive sans faire appliquer le droit international devant les dénis des droits du peuple palestinien : occupation sans fin et colonisation de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, blocus destructeur et inhumain de la Bande de Gaza depuis 16 ans…
Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
Nous appelons à se rassembler partout en France sur les bases de cet appel. A Paris, nous appelons à un grand rassemblement le dimanche 22 octobre à 15 heures à République.
Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.
Paris, le 19 octobre 2023
FUITE EN AVANT ILLIBÉRALE DE DARMANIN : LE CONSEIL D’ÉTAT DIT STOP !
Publié le 19 octobre 2023
Le Conseil d’État vient de se prononcer sur un télégramme que Gérald Darmanin a adressé aux préfets les incitant à interdire toute manifestation en solidarité avec les populations palestiniennes au motif que ces manifestations seraient des soutiens au Hamas et à ses actions terroristes.Il est rappelé qu’en France, la liberté de manifester est le principe général et son interdiction, l’exception. Et qu’il n’existe pas (et heureusement) d’autorisation à manifester qui serait donnée par l’État. Une interdiction de manifestation ne saurait être générale, elle doit être motivée par le contexte local, les caractéristiques propres à chaque manifestation et selon les mesures prises pour sécuriser les cortèges. Enfin toute interdiction doit être limitée dans le temps et ne doit être prononcée que si des mesures moins radicales ne sont pas en mesure de préserver l’ordre public.
Darmanin a décidé de faire fi du droit voulant interdire toute manifestation de soutien au peuple palestinien alors que partout dans le monde des mobilisations massives de solidarité ont lieu.
Bien que rejetant le recours formé contre le télégramme de Darmanin, le Conseil d’État a rappelé au ministre de la police que seuls les préfets pouvaient prononcer au cas par cas des mesures d’interdiction de manifestation en fonction des risques de trouble à l’ordre public comme par exemple appeler à soutenir le Hamas ou justifier ses actions meurtrières. Cependant aucune interdiction ne peut être fondée sur le seul motif d’une manifestation visant à soutenir la population palestinienne.
L’Union syndicale Solidaires se félicite par conséquent que le Conseil d’État ait mis un frein aux tentatives illibérales du pouvoir en place et rappelé le principe démocratique fondamental de la liberté de manifestation dans ce pays.
L’Union syndicale Solidaires condamne toutes les atteintes au droit de manifester en solidarité avec le peuple palestinien et pour une paix fondée sur la justice au Proche Orient. Elle invite leurs organisateurs à poser recours en cas d’interdiction.
La liberté de manifester ses opinions est un droit inaliénable, faisons le respecter !
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