jean-maurice bonnefond
mar. 17 oct. 2023
Gérard, mon ami, tu vas t’entendre un peu, peut-être te reconnaître beaucoup dans les propos traduits de Georges Monbiot.
Je reste depuis les années 72 (j’avais 20 ans), persuadé que l’agriculture mondiale mécanisée et chimique est une
agriculture de conversion des moyens de guerre. Au nom de la consommation et du sacro saint « pouvoir d’achat »
l’humanité a déclaré la gerre au vivant … en pensant s’en extraire par le cerveau. Folie.
L’agriculture mondiale jette 30 % de sa production à la poubelle. On m’apprenait à finir mon assiette sans jamais rien jeter.
Le sacré de la nourriture tenait à la mémoire des hécatombes des famines.
Aujourd’hui, les pays occidentaux ont décidé de relocaliser sur place, dan nos propres pays, les industries.
Mais nos dirigeants n’ont encore pas compris le danger d’une alimentation excessivement carnée avec un règne animal
systématiquement torturé et massacré. La Chine, pour n’évoquer qu’elle, a multiplié par 4 en 25 années, sa consommation
de porc avec tous les dangers biologiques inhérents à des concentations folles d’animaux. Le Sars Cov 2 est parti,
ne l’oublions pas, de tentatives d’exacerbations virales pour mettre au point des contre mesures vaccinales afin de protéger l’humain.
Avant de vous laisser regarder la production de Blast, ci dessous, comment ne pas envisager le ballet du transport alimentaire
par d’invraisemblables mais à l’arrêt, flottes de navires comme de l’exportation massive d’eau (contenue, piégée dans les
productions végétales) avec du fuel lourd.
Il nous faut, sous peine d’en crever, renverser cette tendance, ralentir l’eau, refaire des haies, retrouver des gestes vivriers consentis,
non seulement par le sain jardinage chaque fois que possible mais par la réappropriation du travail manuel et pédestre de la terre.
Nous devons avoir tous à cœur d’aider à l’installation vitale de paysans, par cercles concentriques à partir de nos villages et nos villes.
Aucune survie ne sera possible sans notre réconciliation avec le vivant, tout le vivant.
Le prix consenti de notre alimentation ne peut être qu’une partie de notre effort. Ici, entre Basses et Hautes Alpes, c’est
de 5000 à 10000 paysans qui ont à trouver leur voie et notre avenir dans les 10 années à venir.
Enfin, nos sources en eau, en énergie et en alimentation ne sont pas dissociables. Pour nos enfants et les enfants des enfants.
Pour la fin paisible des vieillards dont nous serons, tout bientôt, tous deux.
Bon courage, faîtes tourner, cordialement, Jean-Mau.
LE SYSTÈME ALIMENTAIRE MONDIAL MENACE DE S’EFFONDRER
Soutenez Blast, nouveau média indépendant : https://www.blast-info.fr/ soutenir « L’agriculture est la pire chose que l’humanité ait faite pour la planète ».
Voilà ce qu’écrit George Monbiot, journaliste et éditorialiste pour le quotidien The Guardian dans son dernier livre “Nourrir le monde”. Une affirmation qui peut paraître choquante puisqu’à priori l’agriculture existe pour nous nourrir.
Et pourtant c’est l’une des activités qui a l’impact le plus néfaste sur la planète et ses ressources. Un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont produites par le système alimentaire et l’agriculture est la première cause de déforestation. Les études montrent que l’agriculture intensive menace la santé humaine et met en danger le monde vivant.
Et ça ne s’arrête pas là. Après des années d’enquête, George Monbiot fait ce constat effrayant : le système alimentaire mondial ressemble de plus en plus au système financier juste avant 2008, en clair, il menace de s’effondrer. Le secteur alimentaire est de plus en plus concentré, aux mains d’une poignée de multinationales.
Les prix des aliments flambent.
Les conditions de travail des agriculteurs sont de plus en plus menacées par le réchauffement climatique. La production alimentaire est de plus en plus vulnérable aux chocs politiques et climatiques. Et à côté de cela, alors que nous n’avons jamais produit autant de nourriture, la faim progresse à nouveau. Près de 9% de la population mondiale souffre de faim chronique.
Trois milliards de personnes ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. Face à toutes ces données, que faire ? Peut-on nourrir le monde sans dévorer la planète ? George Monbiot l’écrit, « Nous pouvons désormais penser la fin de l’agriculture (…) Nous pouvons envisager le début d’une ère nouvelle dans laquelle nous n’aurons plus besoin de sacrifier le monde vivant sur l’autel de nos appétits”. Dans son livre, il démontre qu’il est possible de produire plus de nourriture avec moins d’agriculture et part à la rencontre de ceux qui révolutionnent notre façon d’élever, de cultiver.
Il découvre des expérimentations, de nouvelles plantes, des innovations étonnantes qui peuvent complètement bouleverser l’ordre agricole établi. Alors comment faire en sorte que tout le monde mange à sa faim si l’agriculture devient à la fois moins intensive et moins extensive ?
Réponses tout de suite dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec George Monbiot.
Entretien en version originale – entièrement en anglais : https://www.blast-info.fr/ emissions/2…
Pour aller plus loin : Le livre Nourrir le monde http://www. editionslesliensquiliberen…
Les initiative mentionnées : https://solarfoods.com https://www.tolhurstorganic. co.uk https://www.farm-ed.co.uk/the- team https://landinstitute.org
Interprète : Bart Aben
Journaliste : Paloma Moritz
Montage : Alexandre Cassier, Camille Chalot
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
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