Antonio Guterres a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat devant le Conseil de sécurité. «Dans quel monde vivez-vous ?» lui a répondu le ministre israélien des Affaires étrangères.
par LIBERATION et AFP
Le secrétaire général de l’ONU a dénoncé mardi les «violations claires» du droit humanitaire à Gaza et réclamé un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», devant un Conseil de sécurité toujours divisé au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Surtout, il a estimé que l’attaque du Hamas «n’était pas arrivée dans le vide», les ayant subi Palestiniens 56 ans «d’occupation suffocante». Ces propos d’Antonio Guterres ont provoqué la colère d’Israël, l’accusant à demi-mot de justifier l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre. «Les propos du secrétaire général de l’ONU sont une véritable honte ! Des enfants ont été brûlés vifs ; des femmes ont été violées ; des hommes ont été massacrés de sang-froid – tout cela avec un seul objectif : détruire, tuer, torturer tout Israélien et tout juif se trouvant dans l’espace territorial conquis par le Hamas», écrit Haim Rubinstein, le porte-parole des familles des otages et des disparus.
De son côté le représentant palestinien a dénoncé l’inaction «inexcusable» du Conseil de sécurité, qui a exposé ces dernières semaines au grand jour ses divisions de longue date sur le dossier israélo-palestinien.
«Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international, a déclaré le secrétaire général de l’ONU devant les ministres et diplomates de dizaines de pays réunis dans une salle du Conseil rarement aussi bondée. Pour apaiser cette souffrance immense, faciliter la distribution de l’aide de façon plus sûre, et faciliter la libération des otages, je répète mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.»
Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël depuis l’attaque du 7 octobre, essentiellement des civils massacrés par le Hamas ce jour-là, et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés par les autorités locales. L’aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l’Egypte mais en quantité très insuffisante, selon l’ONU.
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